19 février 2009

http://www.radio-canada.ca/nouvelles/societe/2009/02/19/002-castonguay-gratuite.shtml

Un an jour pour jour après avoir recommandé de mettre fin à la gratuité du système de santé, le père de l'assurance maladie au Québec, Claude Castonguay, fait volte-face.

Il y a un an, l'ancien ministre libéral de la Santé remettait un rapport au gouvernement de Jean Charest, dans lequel il préconisait une plus grande ouverture au privé dans le domaine de la santé. Il suggérait notamment d'aller chercher de 0,5 % à 1 % de la TVQ pour augmenter les ressources du réseau de la santé. Il recommandait également d'imposer une franchise aux usagers.

Le ministre de la Santé de l'époque, Philippe Couillard, s'était toutefois empressé de rejeter ces recommandations, à la surprise de l'auteur du rapport.

Un an plus tard, Claude Castonguay change son fusil d'épaule. Selon lui, la situation économique actuelle ne s'y prête plus: « Je pense que le contexte n'est pas très bon pour introduire une mesure nouvelle de la nature de celles que nous recommandions dans notre rapport ».

M. Castonguay n'est toutefois pas en faveur du gel de l'ensemble des tarifs, comme le propose le Parti québécois. « Un gel total des tarifs serait contre-indiqué. Il y a des types de tarifs qui doivent connaître une évolution régulière, je crois. Il y a des mécanismes pour apporter ces changements de la façon la plus correcte possible ».

À son avis, les tarifs de l'assurance automobile, de l'électricité, de l'assurance médicament ou du transport en ambulance pourraient être revus à la hausse. « La grande partie des travailleurs vont conserver leur emploi et ils pourront faire face aux augmentations, parce que la récession freine, pour l'instant, l'inflation », estime-t-il.

Surprise au PQ

Le changement de cap de Claude Castonguay surprend le PQ. « Quelle crédibilité il aura, M. Castonguay, quand dans un an il dira: "je reviens à mon rapport, l'économie s'est replacée, je veux mettre fin à la gratuité"? Moi, je pense qu'il vient de s'autotabletter », estime le porte-parole de l'opposition officielle en santé, Bernard Drainville.

Ce revirement est aussi, par la bande, une rebuffade pour l'Action démocratique du Québec, qui a toujours encensé le rapport Castonguay.

Claude Castonguay a fait ces déclarations alors qu'il présentait son rapport sur l'implantation de l'Institut national d'excellence en santé et services sociaux. Cet Institut, né de la fusion du Conseil du médicament et de l'Agence d'évaluation des technologies et des modes d'intervention en santé, veillera au maintien du niveau des soins de santé au Québec.

Radio-Canada.ca avec Presse canadienn



Comme si on avait besoin de ça!
J'aimerais bien qu'on lui demande quelles autres solutions il envisage?... a moins qu'il ne reconnaisse plus l'urgence du problème aussi


La pénurie d'infirmières touche le quotidien des patients du CHRTR

Ça fait longtemps qu'on parle de pénurie d'infirmières à l'hôpital de Trois-Rivières. Mais là, ça commence vraiment à avoir des conséquences directes sur les patients. C'est le cas de Jean-René Morin qui suit des traitements d'hémodialyse plusieurs fois par semaine. Dans une plainte adressée à la direction, il dénonce d'avoir à faire les frais de ce manque de personnel.

Les infirmières n'ont pas voulu s'adresser à la caméra par peur de représailles. Et le CHRTR n'a pas voulu commenter la situation. Du côté du syndicat, on nous indique qu'il y a eu une rencontre avec la direction la semaine dernière, pour trouver des solutions possibles. (Camille Simard)

Quand c'est rendu a un tel point que c'est les patients et le personnel qui se plaint ... ça doit cesser d'empirer !

13 février 2009

Elimination des séjours de plus de 48 heures dans les corridors - «Les médecins d'urgence ont beaucoup plus d'ambition que le ministre Bolduc» - Eric Caire


http://communiques.gouv.qc.ca/gouvqc/communiques/GPQF/Fevrier2009/13/c8626.html
    QUÉBEC, le 13 févr. /CNW Telbec/ - Le porte-parole de l'ADQ en matière de
santé, M. Eric Caire, appuie la demande des médecins d'urgence du Québec, qui
réclame du ministre de la Santé la poursuite de son engagement d'éliminer les
séjours de plus de 48 heures dans les corridors des urgences. «Il est
rassurant de savoir que nos médecins ont plus d'ambition qu'Yves Bolduc, mais
c'est inquiétant de voir le leadership venir d'en bas, alors que c'est au
ministre de la Santé de l'assumer.»
Les Québécois ont vu l'incompétence de Jean Charest qui, en 2003, leur a
promis d'éliminer complètement les listes d'attente en santé. Six ans plus
tard, ils constatent que le ministre libéral de la Santé a déclaré forfait à
son tour. En effet, dans une entrevue parue dans l'édition du 23 août 2008 de
La Presse, le ministre Yves Bolduc, nouvellement nommé, expliquait que «faire
le saut en politique était quelque chose de souhaitable pour moi parce que je
voulais m'engager. Si on veut que le système de santé s'améliore, il faut
s'engager». Moins de six mois plus tard, Yves Bolduc vire son capot de bord et
déclare désormais : «On ne prend aucun engagement. Et c'est peut-être la
solution. Tous ceux qui ont pris des engagements n'ont pas été capables de les
tenir».
Pour Eric Caire, ces paroles d'Yves Bolduc sont indignes du titulaire du
plus gros portefeuille du gouvernement. «Alors que le ministre impose à toutes
les organisations du réseau des cibles à atteindre, il refuse de s'en fixer à
lui-même. C'est deux poids, deux mesures ! Les Québécois méritent mieux que la
résignation d'Yves Bolduc. Le dossier de la santé est trop important pour se
tourner les pouces comme le suggère le ministre libéral. Heureusement, les
médecins d'urgence n'ont pas l'intention d'emboîter le pas au ministre et
continueront leurs efforts pour diminuer les listes d'attente.»



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7 février 2009

Il a vu 13 de ses patients mourir en attente de leur opération au
public.

Listes d'attentes déraisonnables pour les chirurgies bariatriques - «Le ministre de la Santé confirme son ignorance du dossier» - Éric Caire
    QUÉBEC, le 5 févr. /CNW Telbec/ - Le porte-parole du deuxième groupe
d'opposition en matière de santé, M. Éric Caire, a sursauté ce matin en
apprenant dans un quotidien montréalais que le ministre libéral Yves Bolduc,
par la bouche de son attachée de presse, prétend que c'est le manque de
chirurgien qui est responsable des listes d'attentes pour les chirurgies
bariatriques et que le privé n'est pas la solution.
«On voit bien que le ministre Bolduc ne connaît pas cet important
dossier. Plus de 2 000 patients sont condamnés à attendre leur opération,
parfois même pendant 7 ans, alors que des chirurgiens québécois, qui veulent
opérer le plus de patients possibles, doivent offrir leurs services aux autres
provinces canadiennes. C'est une situation inacceptable, et le ministre doit
corriger le tir», a déclaré le député adéquiste.
À deux reprises cette semaine, on a vu des médecins québécois, provenant
de spécialités différentes, proposer un système de santé mixte pour soigner
tous les Québécois dans des délais acceptables. Pour sa part, Éric Caire
invite Yves Bolduc à envisager cette solution. «Je souhaite que le ministre
s'engage dans la création d'un véritable système de santé mixte plutôt que de
nier l'existence des cliniques privées. Cela permettra aux chirurgiens
d'opérer davantage et améliorera l'accessibilité des soins aux Québécois, qui
voient présentement les Ontariens être opérés avant eux», a déclaré le député
adéquiste. Éric Caire s'est aussi dit attristé de constater qu'au cours des
dernières années, le Dr Nicolas Christou, un chirurgien québécois considéré
comme un des plus grands spécialistes de la chirurgie bariatrique en Amérique
du Nord, a vu 13 de ses patients mourir en attente de leur opération au
public.
Le député de La Peltrie appelle aussi le ministre de la Santé à donner
suite au rapport sur la création d'un programme national de chirurgie
bariatrique qui a été déposé et immédiatement tabletté au Ministère il y a un
an et demi.



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Aile parlementaire adéquiste - Le Québec perd un autre neurochirurgien - L'ADQ y voit un nouveau signal en faveur d'un système de santé mixte
    QUÉBEC, le 3 févr. /CNW Telbec/ - Le porte-parole de l'ADQ en matière de
santé, M. Éric Caire, a réagi au départ d'un autre neurochirurgien québécois
vers les États-Unis. Selon le député adéquiste, les médecins qui quittent le
Québec font le constat que le système de santé ne fonctionne plus et qu'il n'y
a aucune volonté de changement de la part du gouvernement. «Le Dr Michel
Lacroix se disait disposé à rester au Québec si le gouvernement démontrait sa
volonté de changer le système de santé. En quittant le Québec aujourd'hui, il
pose un geste malheureux qui nous rappelle que le statu quo ne peut plus durer
et que les médecins québécois ne voient pas de lumière au bout du tunnel sous
la gouverne libérale.»
Le député de La Peltrie a rappelé que sa formation politique a proposé
une voie de changement avec son projet de loi sur la mixité de la pratique
médicale. «Dans la foulée du rapport Castonguay, nous avons déposé un projet
de loi pour redynamiser notre système de santé. Un système mixte permettrait
aux médecins d'accomplir plus d'actes médicaux, de pousser le système public à
s'améliorer par l'effet de la concurrence avec le privé et à terme, de donner
aux médecins un environnement de pratique plus respectueux de leur talent et
de leur valeur.»
Selon Éric Caire, la mixité de la pratique médicale aurait un effet
positif sur la rétention des médecins au Québec. «Actuellement, les médecins
désabusés par le statu quo et qui quittent le Québec sont des pertes nettes.
La mixité du système ne nous ferait pas perdre des médecins. Bien au
contraire, la mixité de la pratique médicale permettrait au Québec de
conserver ses médecins en leur offrant l'opportunité d'accomplir plus d'actes
médicaux.»
«Notre projet de loi sur la mixité de la pratique médicale a reçu l'appui
de trois fédérations de médecins au Québec (Fédération des médecins
spécialistes du Québec, Fédération des médecins omnipraticiens du Québec,
Fédération des médecins résidents du Québec). C'est le gouvernement libéral
qui bloque toute forme de changement en santé au Québec. Philippe Couillard a
quitté son poste de ministre parce qu'il n'avait pas les marges de manoeuvre
pour changer le système de santé. Le Dr Lacroix quitte le Québec pour les
mêmes raisons. Il fait le constat que le gouvernement libéral ne veut pas des
changements souhaités par ceux qui sont au coeur de la santé au Québec, les
médecins eux-mêmes», a conclu le député adéquiste.



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