21 novembre 2007

une idée pas si bête.

un traitement plutot bizarre peut guerrir le c difficile .

http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Science-Sante/2007/11/14/004-cdifficile-fecal.shtml


Un traitement plutôt particulier, qui implique une transplantation de matière fécale humaine d'une personne à une autre, permet de guérir un grand nombre de cas d'infection au C.difficile. La technique n'est cependant utilisée que par quelques médecins au Canada.

Le Clostridium difficile est une espèce de bactérie qui se développe dans une flore intestinale affaiblie par les traitements aux antibiotiques.

Répandue dans les hôpitaux, cette bactérie a déjà causé la mort de plus de 2000 personnes depuis 2003 dans les milieux hospitaliers québécois et a également tué dans d'autres provinces.

Habituellement, le C.difficile est contrôlé par les bonnes bactéries qui se trouvent dans les intestins. Toutefois, il peut devenir problématique lorsqu'un individu est traité à l'aide d'antibiotique comme la vancomycine.

Les antibiotiques peuvent détruire les bonnes bactéries, mais laisser des traces du C.difficile, qui peut ensuite se multiplier.

Si vous détruisez les bactéries en prenant un antibiotique, et que [le C.difficile] se multiplie, il émettra une toxine qui causera des diarrhées sévères. — Dr. Mike Silverman, interniste

Cette diarrhée peut devenir chronique et entraîner la mort.

La technique novatrice développée en Scandinavie permet de traiter le C.difficile. Elle est de plus en plus utilisée aux États-Unis.

Les études montrent que cette technique appelée thérapie fécale peut guérir plus de 90 % des patients, et ce, après un traitement dans la plupart des cas.

La plupart des médecins canadiens hésitent toutefois à utiliser cette technique pour des raisons d'hygiène.

Le Dr Tom Louie, responsable du contrôle des infections à l'hôpital Foothills de Calgary, est l'un des rares médecins qui procèdent à la transplantation fécale. Il a sauvé 38 personnes jusqu'à présent.

Les donneurs, habituellement de proches parents, doivent fournir des excréments pendant plusieurs jours. Après des tests du VIH et d'hépatite, le médecin les mélange avec une solution saline puis les introduit dans l'intestin de la personne atteinte.

Le médecin affirme que la technique permet aux bonnes bactéries de se réimplanter et de restaurer les fonctions intestinales normales.

Cela m'a guérie. — Marcia Munro, résidente de Toronto

Mme Munro a pu compter sur un don fécal de sa soeur après avoir combattu le C.difficile pendant 14 mois.

La patiente accepte aujourd'hui de parler de sa guérison bien que cette technique puisse rebuter certains médecins. Elle affirme avoir été sauvée et espère que les médecins seront plus nombreux à procéder à l'intervention.