22 décembre 2006

transfert federaux utilisés a d'autre fin

Le ministre québécois de la Santé et des Services sociaux, Philippe Couillard, a rejeté vendredi les conclusions d'une étude de l'opposition officielle selon lesquelles le gouvernement de Jean Charest a détourné quelque 152 millions de dollars de fonds fédéraux destinés à la santé.
M. Couillard a donné l'assurance que tout l'argent transféré du fédéral avait été placé en santé. Il a affirmé que Québec avait même devancé l'échéance pour certaines dépenses dans ce secteur.
Le ministre a rappelé que la vaste majorité des sommes investies en santé provenaient du Trésor québécois. Philippe Couillard soutient que le financement du réseau québécois de la santé n'a jamais été aussi régulier et prévisible. Il accuse les précédents gouvernements péquistes d'avoir sous-investi en santé pendant plusieurs années.
Comptabilité créative?
Selon l'étude statistique des péquistes citée par le quotidien Le Devoir, le gouvernement Charest, qui s'était engagé en 2003 à faire de la santé sa grande priorité, a détourné quelque 152 millions de dollars de fonds fédéraux destinés à la santé pour les attribuer à d'autres postes.
Ainsi, grâce à de complexes artifices comptables, le gouvernement Charest a été en mesure, depuis son élection, de maintenir une croissance annuelle d'un peu plus de 5 % des crédits à la santé, et ce, sans puiser dans leurs revenus autonomes.
Une augmentation annuelle de 5 % des fonds à la santé ne permet que de couvrir l'augmentation structurelle des coûts, garantissant tout juste le maintien des soins à leur niveau actuel. Pour véritablement améliorer les services, réduire les listes d'attente et désengorger les salles d'urgence, d'autres investissements sont nécessaires.
Et en 2006-2007, Le Devoir constate que si l'on fait abstraction de l'équité salariale, le budget de la santé ne devrait augmenter que de 4,1 %, soit 1 % de moins que le minimum requis pour éviter l'effritement des services actuels.
En fait, la plateforme électorale du gouvernement Charest prévoyait, en 2003, que Québec allait puiser à même ses fonds autonomes et compléter le financement en attribuant à la santé tous les transferts fédéraux.
L'Institut canadien d'information sur la santé (ICIS) note d'ailleurs que c'est au Québec que les investissements en santé, malgré la promesse libérale de prioriser ce secteur, sont les moins élevés au pays.
Si le gouvernement Charest a augmenté en moyenne ses budgets en santé de 5,3 % depuis 2003, l'Ontario les a accrus de 8,1 %. La moyenne canadienne s'établit à 6,8 % et, sans grande surprise, c'est encore une fois le Québec qui ferme la marche, sans être nécessairement la province canadienne la plus pauvre.

http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2006/12/22/001-quebec-sante-fonds.shtml

C'est réglé !

Les 1300 membres de la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ) réunis en assemblée générale dans un hôtel de Montréal, jeudi soir, ont finalement conclu une entente de principe avec le gouvernement du Québec qui fixe les conditions des négociations à venir.
Les médecins acceptent le cadre financier du gouvernement, soit un rattrapage salarial de 15 % d'ici 2014, et s'engagent à ne pas exercer de moyens de pression avant 2010.
En retour, Québec consent à abroger la loi 37, votée en juin dernier pour fixer les conditions de travail et la rémunération des médecins spécialistes. Le gouvernement accepte aussi le recours à la médiation. Il se serait d'ailleurs déjà entendu avec les spécialistes sur le choix du médiateur.
Les points qui demeurent à négocier concernent les conditions de pratiques et l'organisation des soins de santé. Ce dossier doit être réglé d'ici 2007, a dit le président de la FMSQ, le Dr Gaétan Barrette.

Gaétan Barrette
C'est avec beaucoup d'amertume que les médecins retourneront au travail, a déclaré M. Barrette. « L'attitude du gouvernement, une loi spéciale dans un contexte où il n'y avait pas de moyens de pression, tout ça a créé une situation très difficile. Ça va laisser des cicatrices dans l'esprit des gens », a-t-il dit.
De son côté, le ministre de la Santé, Philippe Couillard, a dit que la « victoire appartient aux Québécois et Québécoises ».
Mercredi, le Dr Barrette et le ministre Couillard avaient affirmé que la conclusion d'une entente était imminente. Du même souffle, le Dr Gaétan Barrette avait annoncé que les 8000 spécialistes de la province suspendaient immédiatement leurs moyens de pression.
Le cadre financier du gouvernement
L'offre du gouvernement aux médecins spécialistes se chiffre à 906 millions de dollars, ajoutant 438 millions aux 468 millions accordés en juin dans la loi spéciale. Elle prévoit une augmentation de 10 % jusqu'à 2010, puis 1,25 % par année pour les quatre années suivantes.
La hausse totale de leur revenu équivaut à 32,7 % de leur salaire, soit 82 900 $. Les spécialistes réclamaient 138 758 $ pour la même période, selon les barèmes du gouvernement.
Le salaire annuel moyen d'un spécialiste québécois se chiffre à 232 000 $ avant charges, soit 100 000 $ de moins que la moyenne canadienne.

http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2006/12/21/003-medecins-assemblee-jeudi.shtml