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Soins de santé
L'ouverture d'un bloc opératoire privé n'est pas une première
Presse Canadienne (PC) Lia Lévesque
22/01/2007 17h36
L'ouverture d'un bloc opératoire privé à Montréal n'est pas une nouveauté, mais le ministre de la Santé Philippe Couillard compte bien favoriser une saine collaboration entre le secteur privé et le réseau public de la santé.
«Le privé, il ne faut pas en avoir peur. Ce n'est pas une catastrophe, ce n'est pas le diable. Il s'agit qu'il soit utilisé au service du réseau public de santé et dans une perspective d'accessibilité», a commenté le ministre Couillard, à son entrée lundi à la réunion du caucus des députés libéraux, à Montréal.
Le quotidien Le Devoir soulignait, dans son édition de lundi, l'ouverture de cette clinique privée toute neuve, avec bloc opératoire et clinique de médecine familiale.
Le ministre Couillard a d'abord signalé qu'il ne s'agissait pas d'une première, puisque plusieurs autres blocs opératoires privés existent au Québec, notamment dans le milieu de la médecine esthétique.
Il a aussi jugé «un peu élastique» de lier cette ouverture d'un autre bloc opératoire privé à sa nouvelle loi 33, puisque celle-ci n'est pas encore entrée en vigueur.
Cette loi est la réponse du gouvernement du Québec au jugement de la Cour suprême sur l'arrêt Chaoulli portant sur l'interdiction de souscrire à une assurance privée pour des soins de santé.
Cette loi doit permettre d'encadrer la qualité des soins qui seront dispensés dans les cliniques privées, en leur imposant un processus d'agrément, de même que la nomination d'un directeur médical, par exemple.
Elle prévoit également la signature de contrats d'association entre de telles cliniques privées et un hôpital, afin que les patients n'aient pas à débourser de frais supplémentaires pour y être soignés.
«Au contraire, la mise en vigueur de la loi 33 va permettre d'encadrer ce type de pratique-là et de la mettre également au service du réseau public», a commenté le ministre de la Santé et des Services sociaux.
M. Couillard a souligné que si nouvelle tendance il y a, elle sera plutôt à la collaboration entre le privé et le public. «La tendance qu'il faut souhaiter dans l'avenir, mais surtout dans les régions urbaines, parce que dans la majorité des régions du Québec, ce ne sera pas nécessaire, c'est justement d'avoir ce type de partenariat entre des cliniques privées et le système de santé, qui fait que les gens peuvent se diriger vers ces cliniques-là pour des chirurgies mineures, sans que ce soit l'occasion pour eux de débourser quoi que ce soit, avec leur carte d'assurance-maladie. Ca, je crois que c'est une tendance, mais une tendance qui sera surtout utilisée et visible dans les régions urbaines plutôt que dans les régions du Québec.»