Le Mardi 27 février 2007
Promesse tenue!
Les libéraux promettent qu’à la fin d’un éventuel second mandat, «le Québec comptera 1500 médecins en exercice de plus qu’aujourd’hui». Les électeurs québécois peuvent compter là-dessus: cette promesse-là sera tenue. Et elle le sera… même si le PLQ n’est pas réélu! En effet, les nouveaux médecins qui arriveront sur le marché du travail au cours des cinq prochaines années sont déjà à l’université. Il est donc évident que, quel que soit le parti au pouvoir, ils seront bientôt à l’oeuvre.
Les libéraux soutiennent que le PQ est en grande partie responsable des problèmes d’accès aux soins parce que, lorsqu’il était aux affaires, il a à la fois diminué le nombre d’admissions en médecine et mis en place un programme d’incitation à la retraite des professionnels de la santé. Ce sont des faits difficilement contestables. Cependant, les péquistes se sont vite rendus compte de leur erreur.
Dès 1999, le gouvernement a entrepris de hausser le nombre de places ouvertes dans les facultés de médecin. De 1999 à la fin du mandat du PQ, ce nombre était passé de 406 à 666. Arrivés au pouvoir, les libéraux n’ont fait que continuer dans cette direction, le nombre d’admissions passant à plus de 750. Ainsi, des médecins qui arriveront sur le marché du travail au cours des cinq prochaines années, bon nombre auront entrepris leur formation… alors que le Parti québécois était au gouvernement.
Jusqu’à quel point les patients verront-ils une amélioration concrète dans l’accès aux services de santé, à la suite de cet ajout substantiel du nombre de médecins? Difficile à dire. D’une part, les besoins augmentent avec le vieillissement de la population. De plus, il est admis que les jeunes médecins ne travaillent pas autant d’heures que leurs aînés, qualité de vie oblige.
Le nombre de médecins n’est pas vraiment un enjeu de cette campagne, puisqu’il augmentera quoi qu’il arrive. À moins de vouloir sanctionner encore une fois une erreur pour laquelle les péquistes ont déjà payé en 2003…
http://blogues.cyberpresse.ca/pratte/?p=22#more-22
28 février 2007
24 février 2007
«Est-ce que la santé est vraiment une priorité pour nos politiciens durant la campagne électorale?»
http://www.cyberpresse.ca/article/20070223/CPACTUALITES/702230831/6050/CPACTUALITES
Les médecins dénoncent les plans régionaux d'effectifs médicaux
Émilie Côté
La Presse
Il faudra s'y faire, la pénurie de médecins ne sera pas réglée avant 2015. Mais le gouvernement aggrave le problème en diminuant le nombre de médecins dans les hôpitaux universitaires pour les mettre en poste en région. La Fédération des médecins spécialistes et la Fédération des médecins résidents du Québec sonnent l'alerte.
En conférence de presse, la FMSQ et la FMRQ ont remis en question les plans régionaux d'effectifs médicaux (PREM). Depuis 2003, le ministère de la Santé produit un plan chaque année afin de répartir équitablement les médecins dans la province.
Les fédérations admettent qu'il y a une pénurie de médecins, autant dans les centres universitaires que dans les hôpitaux éloignés des grands centres. «C'est une réalité que nous ne pouvons pas changer, soutient le Dr Gaétan Barrette, président de la FMSQ. Mais on ne peut pas résoudre les deux problématiques en même temps.»
Dans le PREM de 2007, on annonce que des départs ne seront pas remplacés dans les hôpitaux universitaires, au profit de postes en région. «L'objectif est louable, mais la conséquence est grave», avertit le Dr Barrette. Si un enfant de l'Abitibi souffre de leucémie, il sera traité à Sainte-Justine, même s'il y a un pédiatre de plus à son hôpital, a-t-il illustré. «Il ne faut pas juste placer un pédiatre en région. Il faut une équipe et un milieu d'expertise», a ajouté la Dre Thérèse Côté-Boileau, présidente de l'Association des pédiatres du Québec.
La FMSQ craint particulièrement pour les services universitaires de pédiatrie, d'anesthésie, de radiologie diagnostique et d'hémato-oncologie. Le Dr Barrette parle «d'effet domino». «Ce sont des spécialités qui sont pivots dans un hôpital. Dès que vous touchez à ces spécialités-là, vous diminuez l'offre de service pour la population de la région, et conséquemment, pour la population du Québec.»
Les PREM nuisent également à la formation des nouveaux médecins, souligne le Dr Martin Bernier, président de la FMRQ. Chaque année, le ministère de la Santé dévoile son plan trop tard, «rendant impossible la planification de recrutement».
«Depuis quelques années, c'est devenu pratique courante que les médecins qui sont sur le point de prendre leur retraite s'entendent avec leur résident remplaçant», poursuit-il. Avec le nouveau PREM, le médecin sortant doit remettre sa démission, effective le 30 novembre de l'année en cours. «On ne peut pas demander à un médecin qui pratique de démissionner cette année, parce que cette année, on recrute un résident, qui lui, va partir en fellow (surspécialisation clinique) et revenir dans deux ans, a commenté le Dr Barrette. On crée un trou de deux ans dans les effectifs, donc on baisse les services.»
Promesses libérales
En conférence de presse, le Dr Barrette a également commenté la promesse libérale d'embaucher 1500 médecins d'ici 2012. Ce n'est pas une promesse, considère-t-il, mais une réalité. «Selon l'annonce, essentiellement, les étudiants en médecine qui sont actuellement dans les programmes vont réussir leur examen. On est très content, ironise-t-il. C'est comme nous annoncer que, pour les cinq prochaines années, le soleil va se lever tous les matins... à l'est!»
Jean Charest promet également aux Québécois la garantie d'être opérés dans un délai de six mois. Pour cela, il faudra plus de lits, donc plus d'argent, plaide le Dr Barrette. «Le bloc opératoire est la première chose qui ralentit dans un hôpital quand l'urgence déborde. L'urgence déborde car il manque de lits aux étages.»
«Est-ce que la santé est vraiment une priorité pour nos politiciens durant la campagne électorale?» s'interroge le président de la FMSQ.
Seul le Parti libéral a affirmé que la santé était sa priorité, signale le radiologiste. «Mais il a annoncé le statu quo budgétaire. C'est clair qu'il n'y aura pas d'amélioration dans le système de santé.»
Les médecins dénoncent les plans régionaux d'effectifs médicaux
Émilie Côté
La Presse
Il faudra s'y faire, la pénurie de médecins ne sera pas réglée avant 2015. Mais le gouvernement aggrave le problème en diminuant le nombre de médecins dans les hôpitaux universitaires pour les mettre en poste en région. La Fédération des médecins spécialistes et la Fédération des médecins résidents du Québec sonnent l'alerte.
En conférence de presse, la FMSQ et la FMRQ ont remis en question les plans régionaux d'effectifs médicaux (PREM). Depuis 2003, le ministère de la Santé produit un plan chaque année afin de répartir équitablement les médecins dans la province.
Les fédérations admettent qu'il y a une pénurie de médecins, autant dans les centres universitaires que dans les hôpitaux éloignés des grands centres. «C'est une réalité que nous ne pouvons pas changer, soutient le Dr Gaétan Barrette, président de la FMSQ. Mais on ne peut pas résoudre les deux problématiques en même temps.»
Dans le PREM de 2007, on annonce que des départs ne seront pas remplacés dans les hôpitaux universitaires, au profit de postes en région. «L'objectif est louable, mais la conséquence est grave», avertit le Dr Barrette. Si un enfant de l'Abitibi souffre de leucémie, il sera traité à Sainte-Justine, même s'il y a un pédiatre de plus à son hôpital, a-t-il illustré. «Il ne faut pas juste placer un pédiatre en région. Il faut une équipe et un milieu d'expertise», a ajouté la Dre Thérèse Côté-Boileau, présidente de l'Association des pédiatres du Québec.
La FMSQ craint particulièrement pour les services universitaires de pédiatrie, d'anesthésie, de radiologie diagnostique et d'hémato-oncologie. Le Dr Barrette parle «d'effet domino». «Ce sont des spécialités qui sont pivots dans un hôpital. Dès que vous touchez à ces spécialités-là, vous diminuez l'offre de service pour la population de la région, et conséquemment, pour la population du Québec.»
Les PREM nuisent également à la formation des nouveaux médecins, souligne le Dr Martin Bernier, président de la FMRQ. Chaque année, le ministère de la Santé dévoile son plan trop tard, «rendant impossible la planification de recrutement».
«Depuis quelques années, c'est devenu pratique courante que les médecins qui sont sur le point de prendre leur retraite s'entendent avec leur résident remplaçant», poursuit-il. Avec le nouveau PREM, le médecin sortant doit remettre sa démission, effective le 30 novembre de l'année en cours. «On ne peut pas demander à un médecin qui pratique de démissionner cette année, parce que cette année, on recrute un résident, qui lui, va partir en fellow (surspécialisation clinique) et revenir dans deux ans, a commenté le Dr Barrette. On crée un trou de deux ans dans les effectifs, donc on baisse les services.»
Promesses libérales
En conférence de presse, le Dr Barrette a également commenté la promesse libérale d'embaucher 1500 médecins d'ici 2012. Ce n'est pas une promesse, considère-t-il, mais une réalité. «Selon l'annonce, essentiellement, les étudiants en médecine qui sont actuellement dans les programmes vont réussir leur examen. On est très content, ironise-t-il. C'est comme nous annoncer que, pour les cinq prochaines années, le soleil va se lever tous les matins... à l'est!»
Jean Charest promet également aux Québécois la garantie d'être opérés dans un délai de six mois. Pour cela, il faudra plus de lits, donc plus d'argent, plaide le Dr Barrette. «Le bloc opératoire est la première chose qui ralentit dans un hôpital quand l'urgence déborde. L'urgence déborde car il manque de lits aux étages.»
«Est-ce que la santé est vraiment une priorité pour nos politiciens durant la campagne électorale?» s'interroge le président de la FMSQ.
Seul le Parti libéral a affirmé que la santé était sa priorité, signale le radiologiste. «Mais il a annoncé le statu quo budgétaire. C'est clair qu'il n'y aura pas d'amélioration dans le système de santé.»
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Charest,
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soin de santé
22 février 2007
YouTube - Radoter en santé
YouTube - Radoter en santé
J'ai trouvé sur le site de Youtube un vidéo assez démonstratif des propositions et des positions du gouvernemnt libéral provincial.
Je souhaite sincerement que vous ne vous laisserez pas berner par de vaines promesses qui seront oubliés le lendemain des élections!
J'ai trouvé sur le site de Youtube un vidéo assez démonstratif des propositions et des positions du gouvernemnt libéral provincial.
Je souhaite sincerement que vous ne vous laisserez pas berner par de vaines promesses qui seront oubliés le lendemain des élections!
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Charest,
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19 février 2007
Les dentistes se disent sous-payés
http://www.canoe.com/infos/quebeccanada/archives/2007/02/20070217-091900.html
Honoraires remboursés par la RAMQ
Les dentistes se disent sous-payés
Chantal Maltais
Le Journal de Montréal
17/02/2007 09h19
Les chirurgiens dentistes du Québec en ont assez de soigner des prestataires d'aide sociale ou des enfants pour des honoraires qu'ils jugent dérisoires.
Le problème que rencontrent les 3600 membres de l'Association des chirurgiens dentistes du Québec (ACDQ) concerne les honoraires versés par le régime public lorsque les soins sont prodigués à des enfants de 0 à 9 ans ou à des prestataires de l'aide sociale.
Selon eux, les honoraires accordés par la Régie de l'assurance maladie du Québec (RAMQ) couvrent à peine leurs frais d'exploitation (salaires des employés, loyer ou hypothèque, coûts reliés aux mesures d'hygiène et d'asepsie, etc.).
Le ministre Couillard
Compte tenu des sommes versées par la RAMQ et de l'augmentation annuelle moyenne de 3,5 % des frais d'exploitation auxquels doivent faire face les dentistes, leur taux horaire, lorsqu'ils traiteront ces clientèles, sera de 4 $ de l'heure en 2009, affirme l'ACDQ.
«En quatre ans, le ministre Couillard n'a jamais trouvé le temps de nous rencontrer. C'est à se demander si la santé dentaire est importante pour lui», a dénoncé la Dre Chantal Charest, présidente de l'ACDQ, hier, en point de presse à Québec.
«Ce que nous remet le gouvernement est investi à 85 % pour couvrir nos frais d'exploitation, et parfois même plus. Il ne reste alors au dentiste qu'une rémunération personnelle inadéquate», estime la Dre Charest.
Urgence
Ainsi, selon un dentiste qui préfère garder l'anonymat, une personne qui vient en consultation d'urgence pour une dent cassée paiera en moyenne 50 $ avec les radiographies. Pour la même consultation, la RAMQ ne donne que 19,25 $.
«Pour une prothèse complète, par exemple le dentier d'en haut, le gouvernement va rembourser 518 $, alors que sans compter nos frais d'exploitation, juste en frais de laboratoire, ça nous coûtera de 250 $ à 300 $», affirme un chirurgien dentiste de la région de Québec.
Le ministre Philippe Couillard n'a pas retourné les appels du Journal, hier.
Honoraires remboursés par la RAMQ
Les dentistes se disent sous-payés
Chantal Maltais
Le Journal de Montréal
17/02/2007 09h19
Les chirurgiens dentistes du Québec en ont assez de soigner des prestataires d'aide sociale ou des enfants pour des honoraires qu'ils jugent dérisoires.
Le problème que rencontrent les 3600 membres de l'Association des chirurgiens dentistes du Québec (ACDQ) concerne les honoraires versés par le régime public lorsque les soins sont prodigués à des enfants de 0 à 9 ans ou à des prestataires de l'aide sociale.
Selon eux, les honoraires accordés par la Régie de l'assurance maladie du Québec (RAMQ) couvrent à peine leurs frais d'exploitation (salaires des employés, loyer ou hypothèque, coûts reliés aux mesures d'hygiène et d'asepsie, etc.).
Le ministre Couillard
Compte tenu des sommes versées par la RAMQ et de l'augmentation annuelle moyenne de 3,5 % des frais d'exploitation auxquels doivent faire face les dentistes, leur taux horaire, lorsqu'ils traiteront ces clientèles, sera de 4 $ de l'heure en 2009, affirme l'ACDQ.
«En quatre ans, le ministre Couillard n'a jamais trouvé le temps de nous rencontrer. C'est à se demander si la santé dentaire est importante pour lui», a dénoncé la Dre Chantal Charest, présidente de l'ACDQ, hier, en point de presse à Québec.
«Ce que nous remet le gouvernement est investi à 85 % pour couvrir nos frais d'exploitation, et parfois même plus. Il ne reste alors au dentiste qu'une rémunération personnelle inadéquate», estime la Dre Charest.
Urgence
Ainsi, selon un dentiste qui préfère garder l'anonymat, une personne qui vient en consultation d'urgence pour une dent cassée paiera en moyenne 50 $ avec les radiographies. Pour la même consultation, la RAMQ ne donne que 19,25 $.
«Pour une prothèse complète, par exemple le dentier d'en haut, le gouvernement va rembourser 518 $, alors que sans compter nos frais d'exploitation, juste en frais de laboratoire, ça nous coûtera de 250 $ à 300 $», affirme un chirurgien dentiste de la région de Québec.
Le ministre Philippe Couillard n'a pas retourné les appels du Journal, hier.
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Couillard,
dentistes,
soins de santé
«Le ministre ne les commentera pas publiquement»,
Selon de ministère
Les dentistes doivent mieux administrer leurs affaires
Charles Rooke
Journal de Québec
18/02/2007 08h23
Alors que les chirurgiens-dentistes se disent sous-payés, le ministère de la Santé affirme qu'ils doivent mieux administrer leurs revenus.
«Il y a beaucoup d'actes qu'ils peuvent faire en pratique privée. C'est à eux de gérer leurs affaires», signale Isabelle Merrizi, attachée de presse du ministre de la Santé, Philippe Couillard.
Les chirurgiens-dentistes ont dénoncé, vendredi, les honoraires versés par le régime public lorsqu'ils soignent des enfants de moins de neuf ans ou des prestataires d'aide sociale.
Selon eux, les sommes allouées par la Régie de l'assurance maladie du Québec couvrent à peine leurs frais d'exploitation.
Au ministère de la Santé, on dit que des négociations sont en cours pour régler le déséquilibre.
«Le ministre ne les commentera pas publiquement», dit Mme Merrizi.
L'Association des chirurgiens-dentistes du Québec a demandé en décembre de rencontrer le ministre de la Santé, M. Couillard.
La rencontre n'a toujours pas eu lieu.
«C'est un délai normal compte tenu de la situation des négociations avec le ministère», dit l'attachée de presse de Philippe Couillard.
http://www2.canoe.com/infos/quebeccanada/archives/2007/02/20070218-082300.html
Les dentistes doivent mieux administrer leurs affaires
Charles Rooke
Journal de Québec
18/02/2007 08h23
Alors que les chirurgiens-dentistes se disent sous-payés, le ministère de la Santé affirme qu'ils doivent mieux administrer leurs revenus.
«Il y a beaucoup d'actes qu'ils peuvent faire en pratique privée. C'est à eux de gérer leurs affaires», signale Isabelle Merrizi, attachée de presse du ministre de la Santé, Philippe Couillard.
Les chirurgiens-dentistes ont dénoncé, vendredi, les honoraires versés par le régime public lorsqu'ils soignent des enfants de moins de neuf ans ou des prestataires d'aide sociale.
Selon eux, les sommes allouées par la Régie de l'assurance maladie du Québec couvrent à peine leurs frais d'exploitation.
Au ministère de la Santé, on dit que des négociations sont en cours pour régler le déséquilibre.
«Le ministre ne les commentera pas publiquement», dit Mme Merrizi.
L'Association des chirurgiens-dentistes du Québec a demandé en décembre de rencontrer le ministre de la Santé, M. Couillard.
La rencontre n'a toujours pas eu lieu.
«C'est un délai normal compte tenu de la situation des négociations avec le ministère», dit l'attachée de presse de Philippe Couillard.
http://www2.canoe.com/infos/quebeccanada/archives/2007/02/20070218-082300.html
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17 février 2007
l'ACDQ déçue de voir aucune considération pour les dentistes
A l'attention du directeur de l'information:
L'Association des chirurgiens dentistes grandement déçue du comportement du ministre Couillard : Quatre années d'indifférence et de mépris
QUEBEC, le 16 fév. /CNW Telbec/ - "Le bilan de Philippe Couillard,
ministre de la Santé et des Services sociaux du Québec, quant au régime public
de soins dentaires tient en deux mots : indifférence et mépris", a déclaré
aujourd'hui la présidente de l'Association des chirurgiens dentistes du
Québec, la Dre Chantal Charest.
Soulignant le manque total d'intérêt du ministre pour le régime public de
soins dentaires, la présidente de l'ACDQ a indiqué que, tout le long de son
mandat, le ministre a fait preuve d'une indifférence absolue envers les
problèmes des dentistes et de leurs patients. Il a ignoré toutes les
représentations qui lui ont été faites par l'ACDQ, et sa seule réponse aux
revendications des dentistes de moderniser le régime public aura été de leur
demander de financer eux-mêmes les quelques changements que, lui, jugeait
nécessaires. Enfin, il n'a pas trouvé, en quatre ans, un seul instant pour
rencontrer les représentants des dentistes québécois.
Moins que le salaire minimum
Le ministre ignore sciemment la réalité des cliniques dentaires. On sait
qu'une clinique dentaire, c'est un petit hôpital. Ce sont des locaux adéquats,
de l'équipement de pointe, du personnel qualifié, une gestion particulière.
Les nombreuses chirurgies réalisées quotidiennement dans les cliniques
requièrent des mesures d'hygiène et d'asepsie comparables à celles des centres
hospitaliers. Les dentistes assument seuls tous ces coûts et sont les seuls
responsables de la qualité des services qu'ils rendent.
Or, les honoraires prévus par le régime public permettent à peine aux
dentistes de couvrir leurs frais d'exploitation - qui représentent 85 % de ces
honoraires -, ne leur laissant qu'une rémunération personnelle totalement
inadéquate. Ces frais d'exploitation augmentent au rythme de 3,5 % par année.
En fait, suivant la proposition du ministre, les dentistes seraient rémunérés
4 $ l'heure lorsqu'ils traitent des enfants de 0 à 9 ans ou des prestataires
de l'assistance-emploi. C'est deux fois moins que le salaire minimum. Non
seulement cela ne correspond-il pas à la parité avec les médecins, mais il n'y
a pas un seul professionnel de la santé qui soit payé moins que ça au Québec,
au Canada et dans le monde occidental.
Des préoccupations purement monétaires
Pour le ministre, les soins que rendent les dentistes à leurs patients ne
sont malheureusement pas valorisés. La raison est simple : il a décidé à
l'avance ce que devait coûter le régime public, peu importe les circonstances,
les besoins des patients ou la rémunération des dentistes.
Pour favoriser l'accessibilité aux soins dentaires, l'ACDQ a accepté, à
la demande du ministre, de financer l'augmentation du plafond trimestriel à
même les sommes dues à l'ensemble des dentistes. Malgré notre effort, l'accès
aux salles d'opération des centres hospitaliers demeure limité. Les dentistes
ne peuvent plus soutenir financièrement le régime. Pourtant, le ministre
Couillard se croit justifié de continuer à leur demander d'assumer eux-mêmes
le coût de toutes les améliorations à apporter au régime public et à la
rémunération.
Un dernier appel
"En quatre années d'exercice du pouvoir, Philippe Couillard n'a pas
trouvé cinq minutes pour rencontrer les dentistes québécois, des
professionnels à part entière du système de santé. A l'orée de la campagne
électorale, occasion idéale pour faire le bilan du gouvernement, il est sans
doute encore temps de redresser la barre. Nous l'invitons à prendre conscience
de l'urgence d'agir et de corriger cette situation inéquitable.", a conclu la
Dre Chantal Charest.
Renseignements: Geneviève Déry et Sylvie Lafrance, (418) 523-3352;
Source: ACDQ, Chantal Charest, (514) 282-1425
http://www.newswire.ca/fr/releases/archive/February2007/16/c9183.ht
L'Association des chirurgiens dentistes grandement déçue du comportement du ministre Couillard : Quatre années d'indifférence et de mépris
QUEBEC, le 16 fév. /CNW Telbec/ - "Le bilan de Philippe Couillard,
ministre de la Santé et des Services sociaux du Québec, quant au régime public
de soins dentaires tient en deux mots : indifférence et mépris", a déclaré
aujourd'hui la présidente de l'Association des chirurgiens dentistes du
Québec, la Dre Chantal Charest.
Soulignant le manque total d'intérêt du ministre pour le régime public de
soins dentaires, la présidente de l'ACDQ a indiqué que, tout le long de son
mandat, le ministre a fait preuve d'une indifférence absolue envers les
problèmes des dentistes et de leurs patients. Il a ignoré toutes les
représentations qui lui ont été faites par l'ACDQ, et sa seule réponse aux
revendications des dentistes de moderniser le régime public aura été de leur
demander de financer eux-mêmes les quelques changements que, lui, jugeait
nécessaires. Enfin, il n'a pas trouvé, en quatre ans, un seul instant pour
rencontrer les représentants des dentistes québécois.
Moins que le salaire minimum
Le ministre ignore sciemment la réalité des cliniques dentaires. On sait
qu'une clinique dentaire, c'est un petit hôpital. Ce sont des locaux adéquats,
de l'équipement de pointe, du personnel qualifié, une gestion particulière.
Les nombreuses chirurgies réalisées quotidiennement dans les cliniques
requièrent des mesures d'hygiène et d'asepsie comparables à celles des centres
hospitaliers. Les dentistes assument seuls tous ces coûts et sont les seuls
responsables de la qualité des services qu'ils rendent.
Or, les honoraires prévus par le régime public permettent à peine aux
dentistes de couvrir leurs frais d'exploitation - qui représentent 85 % de ces
honoraires -, ne leur laissant qu'une rémunération personnelle totalement
inadéquate. Ces frais d'exploitation augmentent au rythme de 3,5 % par année.
En fait, suivant la proposition du ministre, les dentistes seraient rémunérés
4 $ l'heure lorsqu'ils traitent des enfants de 0 à 9 ans ou des prestataires
de l'assistance-emploi. C'est deux fois moins que le salaire minimum. Non
seulement cela ne correspond-il pas à la parité avec les médecins, mais il n'y
a pas un seul professionnel de la santé qui soit payé moins que ça au Québec,
au Canada et dans le monde occidental.
Des préoccupations purement monétaires
Pour le ministre, les soins que rendent les dentistes à leurs patients ne
sont malheureusement pas valorisés. La raison est simple : il a décidé à
l'avance ce que devait coûter le régime public, peu importe les circonstances,
les besoins des patients ou la rémunération des dentistes.
Pour favoriser l'accessibilité aux soins dentaires, l'ACDQ a accepté, à
la demande du ministre, de financer l'augmentation du plafond trimestriel à
même les sommes dues à l'ensemble des dentistes. Malgré notre effort, l'accès
aux salles d'opération des centres hospitaliers demeure limité. Les dentistes
ne peuvent plus soutenir financièrement le régime. Pourtant, le ministre
Couillard se croit justifié de continuer à leur demander d'assumer eux-mêmes
le coût de toutes les améliorations à apporter au régime public et à la
rémunération.
Un dernier appel
"En quatre années d'exercice du pouvoir, Philippe Couillard n'a pas
trouvé cinq minutes pour rencontrer les dentistes québécois, des
professionnels à part entière du système de santé. A l'orée de la campagne
électorale, occasion idéale pour faire le bilan du gouvernement, il est sans
doute encore temps de redresser la barre. Nous l'invitons à prendre conscience
de l'urgence d'agir et de corriger cette situation inéquitable.", a conclu la
Dre Chantal Charest.
Renseignements: Geneviève Déry et Sylvie Lafrance, (418) 523-3352;
Source: ACDQ, Chantal Charest, (514) 282-1425
http://www.newswire.ca/fr/releases/archive/February2007/16/c9183.ht
7 février 2007
Urgences: «C'est clair que ça se détériore»
Une salle d'attente bondée. Des patients couchés des heures sur une civière. Du personnel débordé. Des couloirs bondés. Les urgences ne vont pas mieux qu'avant. C'est le constat que font des médecins sur le terrain. Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Philippe Couillard, voit pourtant une lueur d'espoir à l'horizon.
Après une légère amélioration, la situation se détériore dans les urgences. Au point où elle atteint presque le niveau qui avait cours en 2002-2003, avant l'arrivée au pouvoir des libéraux.
L'année 2006-2007 est particulièrement difficile. C'est ce que révèle une compilation faite par le Comité de coordination national des urgences, que La Presse a obtenue.
Les données disponibles fournissent un portrait depuis le 1er avril 2006 -début de l'année financière- jusqu'à décembre. Les statistiques fournies depuis 2002-2003 montrent aussi l'évolution de la situation.
Le portrait d'ensemble montre une légère amélioration, suivie d'une nouvelle dégradation.
«C'est clair que ça se détériore. Nous sommes déçus et inquiets», commente d'ailleurs le Dr Alain Vadeboncoeur, président de l'Association des spécialistes en médecine d'urgence du Québec.
Même si l'année 2006-2007 n'est pas encore terminée, il est clair que la durée moyenne de séjour dans les urgences a légèrement augmenté, comparativement à l'an dernier. La durée moyenne de séjour indique le nombre d'heures qu'un patient passe sur une civière aux urgences avant de recevoir son congé ou d'être hospitalisé dans une unité de soins.
Pour l'année en cours, qui se termine le 31 mars, cette durée moyenne est de 15,8 heures. L'an dernier, elle était de 15,2 heures.
Le Dr Vadeboncoeur travaille aux urgences de l'Institut de cardiologie de Montréal. Il constate tous les jours les problèmes qui se vivent sur le terrain. De façon générale, le personnel est débordé et fatigué. Les urgences sont bondées. Des patients sont couchés dans les couloirs.
«La situation est très pénible actuellement de l'avis de tout le monde qui travaille dans le milieu», soutient le Dr Vadeboncoeur.
Hausse de l'affluence
Au cours des quatre dernières années, la fréquentation des hôpitaux n'a cessé d'augmenter. Il y a près de 20 % plus de patients qu'il y en avait en 2002-2003. L'augmentation de personnes âgées est de 13 %.
Cette année, un virus respiratoire, suivi de la gastroentérite et maintenant de l'influenza saisonnière, finissent de compliquer la situation. Surtout pour la clientèle âgée, plus vulnérable.
L'Association des médecins d'urgence du Québec fait le même constat. Malgré les efforts, le bilan final reste sensiblement le même qu'en 2002-2003.
«Pour nous, c'est une grande déception, lance le Dr Laurent Vanier, président de l'UMQ. Il y a certainement des mesures qui ont fonctionné parce que sinon, la situation serait forcément pire que celle que l'on vit actuellement. Mais nous demeurons dans un contexte où ce n'est pas suffisant pour satisfaire des normes minimales de pratique.»
Le gouvernement a dégagé plusieurs millions de dollars pour enrayer le problème d'engorgement dans les urgences. En décembre, le ministre de la Santé et des Services sociaux, Philippe Couillard, a annoncé une injection supplémentaire et immédiate de 16 millions. Cet argent servira surtout à rendre plus de lits disponibles. Mais s'il manque de personnel, notamment en soins infirmiers, il est impossible d'ouvrir de nouveaux lits.
Durée des séjours
De façon générale, la durée moyenne des séjours aux urgences n'a pas diminué entre 2002-2003 et aujourd'hui. Elle était de 15,9 heures il y a quatre ans. Elle est maintenant de 15,8 heures. Plus d'un patient sur cinq passe 24 heures ou plus aux urgences. Le pourcentage est même plus important qu'en 2002-2003. Il était alors de 20,2 %. Il est aujourd'hui de 21,1 %. La seule bonne nouvelle pour ces malades est qu'ils passent un peu moins de temps sur une civière, en attente d'un congé ou d'une hospitalisation. Il y a quatre ans, ils attendaient en moyenne 46 heures. Aujourd'hui, ils patientent quatre heures de moins.
Le gouvernement Charest surveille surtout les séjours de 48 heures et plus aux urgences. C'est-à-dire les patients qui passent plus de deux jours sur une civière des urgences.
On note une légère amélioration depuis 2002-2003. Le pourcentage de ces patients est passé de 6,1 % à 5,5 % cette année. Par contre, la moyenne de ce séjour se situe à plus de 68 heures, ce qui est encore long.
Plus de la moitié des 16 régions du Québec ont vu leur situation se dégrader au cours des dernières années. L'Outaouais et la Mauricie-Centre-du-Québec connaissent de grosses difficultés, la première en ce qui a trait aux séjours de 24 heures ou plus et la seconde, pour la durée moyenne du séjour aux urgences.
Même si leur situation s'est quelque peu détériorée, des régions comme la Capitale-Nationale, la Gaspésie et Chaudière-Appalaches maintiennent le cap. La durée moyenne du séjour se situe autour de 12 heures, soit l'objectif fixé par le gouvernement. Un objectif que bien peu d'hôpitaux atteignent.
Du côté de Montréal, la situation s'est détériorée cette année. Par contre, la métropole se classe mieux qu'en 2002-2003. Mais c'est encore là et dans les environs que les pires problèmes d'engorgement existent aux urgences.
Des données encourageantes se dessinent malgré tout. Même si la clientèle aux prises avec des problèmes de santé mentale ne cesse d'augmenter, la durée moyenne de séjour aux urgences pour ces patients a diminué au cours des quatre dernières années. Mais elle frôle encore les 20 heures.
Peu d'évolution dans les urgences du Québec entre 2002-2003 et 2006-2007
Durée moyenne du séjour / % séjour de 24 h ou plus / % séjour de 48 h et plus
2002-2003: 15,9 h / 20,20% / 6,10%
2003-2004: 16,3 h / 21,40% / 6,70%
2004-2005: 15,7 h / 20,60% / 5,60%
2005-2006: 15,2 h / 19,60% / 4,80%
2006-2007: 15,8 h / 21,10% / 5,50%
* Selon le Comité de coordination nationale des urgences.
Après une légère amélioration, la situation se détériore dans les urgences. Au point où elle atteint presque le niveau qui avait cours en 2002-2003, avant l'arrivée au pouvoir des libéraux.
L'année 2006-2007 est particulièrement difficile. C'est ce que révèle une compilation faite par le Comité de coordination national des urgences, que La Presse a obtenue.
Les données disponibles fournissent un portrait depuis le 1er avril 2006 -début de l'année financière- jusqu'à décembre. Les statistiques fournies depuis 2002-2003 montrent aussi l'évolution de la situation.
Le portrait d'ensemble montre une légère amélioration, suivie d'une nouvelle dégradation.
«C'est clair que ça se détériore. Nous sommes déçus et inquiets», commente d'ailleurs le Dr Alain Vadeboncoeur, président de l'Association des spécialistes en médecine d'urgence du Québec.
Même si l'année 2006-2007 n'est pas encore terminée, il est clair que la durée moyenne de séjour dans les urgences a légèrement augmenté, comparativement à l'an dernier. La durée moyenne de séjour indique le nombre d'heures qu'un patient passe sur une civière aux urgences avant de recevoir son congé ou d'être hospitalisé dans une unité de soins.
Pour l'année en cours, qui se termine le 31 mars, cette durée moyenne est de 15,8 heures. L'an dernier, elle était de 15,2 heures.
Le Dr Vadeboncoeur travaille aux urgences de l'Institut de cardiologie de Montréal. Il constate tous les jours les problèmes qui se vivent sur le terrain. De façon générale, le personnel est débordé et fatigué. Les urgences sont bondées. Des patients sont couchés dans les couloirs.
«La situation est très pénible actuellement de l'avis de tout le monde qui travaille dans le milieu», soutient le Dr Vadeboncoeur.
Hausse de l'affluence
Au cours des quatre dernières années, la fréquentation des hôpitaux n'a cessé d'augmenter. Il y a près de 20 % plus de patients qu'il y en avait en 2002-2003. L'augmentation de personnes âgées est de 13 %.
Cette année, un virus respiratoire, suivi de la gastroentérite et maintenant de l'influenza saisonnière, finissent de compliquer la situation. Surtout pour la clientèle âgée, plus vulnérable.
L'Association des médecins d'urgence du Québec fait le même constat. Malgré les efforts, le bilan final reste sensiblement le même qu'en 2002-2003.
«Pour nous, c'est une grande déception, lance le Dr Laurent Vanier, président de l'UMQ. Il y a certainement des mesures qui ont fonctionné parce que sinon, la situation serait forcément pire que celle que l'on vit actuellement. Mais nous demeurons dans un contexte où ce n'est pas suffisant pour satisfaire des normes minimales de pratique.»
Le gouvernement a dégagé plusieurs millions de dollars pour enrayer le problème d'engorgement dans les urgences. En décembre, le ministre de la Santé et des Services sociaux, Philippe Couillard, a annoncé une injection supplémentaire et immédiate de 16 millions. Cet argent servira surtout à rendre plus de lits disponibles. Mais s'il manque de personnel, notamment en soins infirmiers, il est impossible d'ouvrir de nouveaux lits.
Durée des séjours
De façon générale, la durée moyenne des séjours aux urgences n'a pas diminué entre 2002-2003 et aujourd'hui. Elle était de 15,9 heures il y a quatre ans. Elle est maintenant de 15,8 heures. Plus d'un patient sur cinq passe 24 heures ou plus aux urgences. Le pourcentage est même plus important qu'en 2002-2003. Il était alors de 20,2 %. Il est aujourd'hui de 21,1 %. La seule bonne nouvelle pour ces malades est qu'ils passent un peu moins de temps sur une civière, en attente d'un congé ou d'une hospitalisation. Il y a quatre ans, ils attendaient en moyenne 46 heures. Aujourd'hui, ils patientent quatre heures de moins.
Le gouvernement Charest surveille surtout les séjours de 48 heures et plus aux urgences. C'est-à-dire les patients qui passent plus de deux jours sur une civière des urgences.
On note une légère amélioration depuis 2002-2003. Le pourcentage de ces patients est passé de 6,1 % à 5,5 % cette année. Par contre, la moyenne de ce séjour se situe à plus de 68 heures, ce qui est encore long.
Plus de la moitié des 16 régions du Québec ont vu leur situation se dégrader au cours des dernières années. L'Outaouais et la Mauricie-Centre-du-Québec connaissent de grosses difficultés, la première en ce qui a trait aux séjours de 24 heures ou plus et la seconde, pour la durée moyenne du séjour aux urgences.
Même si leur situation s'est quelque peu détériorée, des régions comme la Capitale-Nationale, la Gaspésie et Chaudière-Appalaches maintiennent le cap. La durée moyenne du séjour se situe autour de 12 heures, soit l'objectif fixé par le gouvernement. Un objectif que bien peu d'hôpitaux atteignent.
Du côté de Montréal, la situation s'est détériorée cette année. Par contre, la métropole se classe mieux qu'en 2002-2003. Mais c'est encore là et dans les environs que les pires problèmes d'engorgement existent aux urgences.
Des données encourageantes se dessinent malgré tout. Même si la clientèle aux prises avec des problèmes de santé mentale ne cesse d'augmenter, la durée moyenne de séjour aux urgences pour ces patients a diminué au cours des quatre dernières années. Mais elle frôle encore les 20 heures.
Peu d'évolution dans les urgences du Québec entre 2002-2003 et 2006-2007
Durée moyenne du séjour / % séjour de 24 h ou plus / % séjour de 48 h et plus
2002-2003: 15,9 h / 20,20% / 6,10%
2003-2004: 16,3 h / 21,40% / 6,70%
2004-2005: 15,7 h / 20,60% / 5,60%
2005-2006: 15,2 h / 19,60% / 4,80%
2006-2007: 15,8 h / 21,10% / 5,50%
* Selon le Comité de coordination nationale des urgences.
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Hôpital Sainte-Justine: les infirmières n’en peuvent plus
Confrontées à un problème de déficit de personnel depuis plus de six ans, les infirmières de l’hôpital Sainte-Justine sont au bord de l’épuisement. Et certaines se disent prêtes à faire de la prison pour refuser l’ordre de leur employeur à travailler davantage.
« Le gouvernement nous laisse la responsabilité de trouver des solutions, ce qui est inacceptable », dit Francine Lévesque, vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux, une des branches de la CSN.
Hier matin, en conférence de presse, Mme Lévesque et deux autres représentantes des infirmières n’en finissaient plus de multiplier les exemples pour illustrer les problèmes de surmenage dans l’institution.
Selon elle, l’hôpital pédiatrique, qui célèbre son centenaire cette année, connaît une pénurie d’infirmières depuis 2000. Or, en dépit d’efforts communs entre le personnel et l’employeur, on est incapable de surmonter le problème. Actuellement, l’institution compterait environ 1200 infirmières mais 168 postes sont affichés.
Pour combler les quarts de travail, l’hôpital oblige les infirmières à offrir des gardes (jours de disponibilité) et affiche des horaires d’heures supplémentaires pré-autorisés. Certaines employées se font avertir avec seulement une heure d’avis qu’elles doivent faire un quart de travail supplémentaire.
« L’employeur nous avait parlé de mesures temporaires mais elles s’éternisent, dénonce Suzanne Nobile, présidente du syndicat. Celles qui n’acceptent ce qu’on leur demande en surtemps font face à des mesures disciplinaires. »
Le syndicat demande une rencontre avec le ministre de la Santé, Philippe Couillard, l’Agence de santé et des services sociaux de Montréal et l’Ordre des infirmières pour trouver des solutions.
Une semaine de travail normale est de 36,25 heures. Or, certaines infirmières feraient jusqu’au double du temps dans une semaine, dénonce-t-on. Une telle situation a un impact sur la qualité des soins et sur la conciliation travail-famille.
Le syndicat prétend qu’au cours de chacune des deux dernières années, la direction a dû payer 10 000 heures de travail en heures supplémentaires. Or, 10 000 heures divisées par 1200 infirmières donne un lot supplémentaire de 8,33 heures travaillées… en un an. Confronté à ses propres chiffres, le syndicat a eu de la difficulté à s’expliquer clairement.
Pas la pire
« Mathématiquement, la situation à Sainte-Justine n’est pas la plus aiguë », lance Christiane Rouleau, responsable de la main-d’œuvre à l’Agence de santé et des services sociaux de Montréal. Tous les centres hospitaliers de courte durée de l’île de Montréal font face à une grave pénurie d’infirmières et aussi d’autres métiers de la santé.
Le fait que 40 % des infirmières travaillant dans l’île n’y résident pas, le coût des loyers et la multiplication des offres de travailler en région où dans des conditions moins stressantes, expliquent ce manque à gagner, dit-elle. Depuis quelques années, des moyens ont été pris pour faire face à la crise, comme l’augmentation des cohortes de diplômés et des primes additionnelles en heures supplémentaires. « Mais il n’y a pas de solutions à court terme », dit Mme Rouleau.
Hier, La Presse rappelait que dans l’ensemble du Québec, quelque 1500 postes d’infirmières étaient à pourvoir et que si rien n’était fait, 19 000 postes seraient vacants en 2019-2020.
De passage hier à Laval, le ministre de la Santé, Philippe Couillard, a reconnu l’ampleur du problème. Mais, a-t-il ajouté, la solution ne passe pas uniquement par un rehaussement des salaires et des conditions de travail. Il faut aussi repenser la définition des tâches des infirmières, par rapport aux médecins et aux auxiliaires, de même que la reconnaissance du poste d’infirmière praticienne.
De son côté, la présidente de l’Ordre des infirmières du Québec, Ginette Desrosiers, affirme que le ministère de la Santé doit cesser de gérer ce problème de pénurie en jonglant avec des chiffres globaux. « Il faut davantage de planification sectorielle », dit-elle. Cela signifie que le ministère doit identifier les secteurs de la profession où les manques sont les plus criants et agir en priorité en fonction de ces secteurs.
« Le gouvernement nous laisse la responsabilité de trouver des solutions, ce qui est inacceptable », dit Francine Lévesque, vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux, une des branches de la CSN.
Hier matin, en conférence de presse, Mme Lévesque et deux autres représentantes des infirmières n’en finissaient plus de multiplier les exemples pour illustrer les problèmes de surmenage dans l’institution.
Selon elle, l’hôpital pédiatrique, qui célèbre son centenaire cette année, connaît une pénurie d’infirmières depuis 2000. Or, en dépit d’efforts communs entre le personnel et l’employeur, on est incapable de surmonter le problème. Actuellement, l’institution compterait environ 1200 infirmières mais 168 postes sont affichés.
Pour combler les quarts de travail, l’hôpital oblige les infirmières à offrir des gardes (jours de disponibilité) et affiche des horaires d’heures supplémentaires pré-autorisés. Certaines employées se font avertir avec seulement une heure d’avis qu’elles doivent faire un quart de travail supplémentaire.
« L’employeur nous avait parlé de mesures temporaires mais elles s’éternisent, dénonce Suzanne Nobile, présidente du syndicat. Celles qui n’acceptent ce qu’on leur demande en surtemps font face à des mesures disciplinaires. »
Le syndicat demande une rencontre avec le ministre de la Santé, Philippe Couillard, l’Agence de santé et des services sociaux de Montréal et l’Ordre des infirmières pour trouver des solutions.
Une semaine de travail normale est de 36,25 heures. Or, certaines infirmières feraient jusqu’au double du temps dans une semaine, dénonce-t-on. Une telle situation a un impact sur la qualité des soins et sur la conciliation travail-famille.
Le syndicat prétend qu’au cours de chacune des deux dernières années, la direction a dû payer 10 000 heures de travail en heures supplémentaires. Or, 10 000 heures divisées par 1200 infirmières donne un lot supplémentaire de 8,33 heures travaillées… en un an. Confronté à ses propres chiffres, le syndicat a eu de la difficulté à s’expliquer clairement.
Pas la pire
« Mathématiquement, la situation à Sainte-Justine n’est pas la plus aiguë », lance Christiane Rouleau, responsable de la main-d’œuvre à l’Agence de santé et des services sociaux de Montréal. Tous les centres hospitaliers de courte durée de l’île de Montréal font face à une grave pénurie d’infirmières et aussi d’autres métiers de la santé.
Le fait que 40 % des infirmières travaillant dans l’île n’y résident pas, le coût des loyers et la multiplication des offres de travailler en région où dans des conditions moins stressantes, expliquent ce manque à gagner, dit-elle. Depuis quelques années, des moyens ont été pris pour faire face à la crise, comme l’augmentation des cohortes de diplômés et des primes additionnelles en heures supplémentaires. « Mais il n’y a pas de solutions à court terme », dit Mme Rouleau.
Hier, La Presse rappelait que dans l’ensemble du Québec, quelque 1500 postes d’infirmières étaient à pourvoir et que si rien n’était fait, 19 000 postes seraient vacants en 2019-2020.
De passage hier à Laval, le ministre de la Santé, Philippe Couillard, a reconnu l’ampleur du problème. Mais, a-t-il ajouté, la solution ne passe pas uniquement par un rehaussement des salaires et des conditions de travail. Il faut aussi repenser la définition des tâches des infirmières, par rapport aux médecins et aux auxiliaires, de même que la reconnaissance du poste d’infirmière praticienne.
De son côté, la présidente de l’Ordre des infirmières du Québec, Ginette Desrosiers, affirme que le ministère de la Santé doit cesser de gérer ce problème de pénurie en jonglant avec des chiffres globaux. « Il faut davantage de planification sectorielle », dit-elle. Cela signifie que le ministère doit identifier les secteurs de la profession où les manques sont les plus criants et agir en priorité en fonction de ces secteurs.
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3 février 2007
Des spécialités laissées-pour-compte
Tristan Péloquin
La Presse
Les efforts pour réduire les délais de traitement dans les hôpitaux canadiens ont eu un effet pervers. En concentrant leurs ressources dans cinq secteurs, les provinces ont créé des enfants pauvres dans d’autres spécialités médicales, estime une majorité de médecins canadiens.
Ce constat, tiré d’une enquête publiée hier par l’Association médicale canadienne (AMC), fait suite à un investissement 5,5 milliards par Ottawa depuis 2004 afin de réduire partout au pays les délais de traitement pour le cancer, les soins cardiaques, l’imagerie diagnostique, les remplacements d’articulations et les chirurgies de la cataracte.
Après consultation auprès de quelque 4100 médecins répartis dans toutes les provinces, l’Association médicale affirme que 55 % de ses membres croient que cette stratégie de réduction des délais a créé des spécialités médicales « nantie » et d’autres « démunies ».
Ce sont les médecins de famille, les omnipraticiens et les chirurgiens généralistes qui ont noté le plus grand nombre d’effets négatifs liés à la stratégie fédérale. À l’inverse, les médecins travaillant dans les cinq spécialités ciblées ont noté un effet positif, jugeant avoir accès à plus de ressources qu’avant.
La recherche n’indique pas quelles spécialités ont le plus souffert du déplacement des ressources vers les cinq secteurs ciblés. « Il faudra fouiller cette question en recueillant de nouvelles données », a indiqué hier le président de l’AMC, Colin McMillan.
« Mon expérience comme médecin de famille m’indique que ce sont tous les secteurs qui sont touchés, a toutefois avancé la présidente du conseil d’administration de l’AMC, Louise Cloutier. Si j’ai un patient qui a besoin de soins dans un secteur qui n’est pas prioritaire, il attend clairement plus longtemps que celui qui entre dans la cible. »
Pour le président de la Fédération des médecins spécialistes, Gaétan Barrette, le constat de l’AMC est « relativement troublant ». « Quand le fédéral a annoncé qu’il allait mettre des millions pour réduire l’attente, on s’est tout de suite réjouis. Ce que l’étude démontre, c’est que l’argent n’a pas été dépensé pour améliorer la capacité des secteurs cibles ; il n’y a pas eu de nouveaux effectifs médicaux, pas plus d’équipement ni de ressources matérielles. On a simplement déplacé des ressources d’un secteur à l’autre. »
Les conclusions de l’AMC ne surprennent cependant pas Nadeem Ismaël, spécialiste des questions liées à la santé à l’Institut Fraser. « Dans tous les pays qui ont adopté des cibles de réduction de temps d’attente, on a vu des déplacements semblables, dit-il. En Grande-Bretagne, par exemple, ça s’est traduit par la disparition presque totale des secteurs où les délais d’attente étaient excellents ; les listes courtes se sont transformées en listes d’attente moyennes ou longues. »
Québec prétend faire mieux
Fait à noter, l’étude présentée hier ne comporte pas de ventilation par province. Les médecins Québecois y sont d’ailleurs sous-représentés, avec 14 % du total des répondants, alors qu’ils représentent 26 % du nombre total de médecins au Canada.
Au bureau du ministre de la Santé, Philippe Couillard, on assure que le phénomène mis en lumière par l’AMC ne s’applique pas à la réalité des hôpitaux québécois. « Nos listes d’attente ont toutes diminué simultanément. Il y a encore du travail à faire, mais c’est clairement possible de mener la bataille sur plusieurs fronts à la fois », affirme la porte-parole, Isabelle Merizzi, citant en exemple les données sur les chirurgies générales d’un jour dans la région de la capitale nationale, dont le délai d’attente est passé de 7,9 mois à 6,1 mois depuis l’arrivée des libéraux au pouvoir.
http://www.cyberpresse.ca/article/20070131/CPACTUALITES/70131022/5025/CPDMINUTE
La Presse
Les efforts pour réduire les délais de traitement dans les hôpitaux canadiens ont eu un effet pervers. En concentrant leurs ressources dans cinq secteurs, les provinces ont créé des enfants pauvres dans d’autres spécialités médicales, estime une majorité de médecins canadiens.
Ce constat, tiré d’une enquête publiée hier par l’Association médicale canadienne (AMC), fait suite à un investissement 5,5 milliards par Ottawa depuis 2004 afin de réduire partout au pays les délais de traitement pour le cancer, les soins cardiaques, l’imagerie diagnostique, les remplacements d’articulations et les chirurgies de la cataracte.
Après consultation auprès de quelque 4100 médecins répartis dans toutes les provinces, l’Association médicale affirme que 55 % de ses membres croient que cette stratégie de réduction des délais a créé des spécialités médicales « nantie » et d’autres « démunies ».
Ce sont les médecins de famille, les omnipraticiens et les chirurgiens généralistes qui ont noté le plus grand nombre d’effets négatifs liés à la stratégie fédérale. À l’inverse, les médecins travaillant dans les cinq spécialités ciblées ont noté un effet positif, jugeant avoir accès à plus de ressources qu’avant.
La recherche n’indique pas quelles spécialités ont le plus souffert du déplacement des ressources vers les cinq secteurs ciblés. « Il faudra fouiller cette question en recueillant de nouvelles données », a indiqué hier le président de l’AMC, Colin McMillan.
« Mon expérience comme médecin de famille m’indique que ce sont tous les secteurs qui sont touchés, a toutefois avancé la présidente du conseil d’administration de l’AMC, Louise Cloutier. Si j’ai un patient qui a besoin de soins dans un secteur qui n’est pas prioritaire, il attend clairement plus longtemps que celui qui entre dans la cible. »
Pour le président de la Fédération des médecins spécialistes, Gaétan Barrette, le constat de l’AMC est « relativement troublant ». « Quand le fédéral a annoncé qu’il allait mettre des millions pour réduire l’attente, on s’est tout de suite réjouis. Ce que l’étude démontre, c’est que l’argent n’a pas été dépensé pour améliorer la capacité des secteurs cibles ; il n’y a pas eu de nouveaux effectifs médicaux, pas plus d’équipement ni de ressources matérielles. On a simplement déplacé des ressources d’un secteur à l’autre. »
Les conclusions de l’AMC ne surprennent cependant pas Nadeem Ismaël, spécialiste des questions liées à la santé à l’Institut Fraser. « Dans tous les pays qui ont adopté des cibles de réduction de temps d’attente, on a vu des déplacements semblables, dit-il. En Grande-Bretagne, par exemple, ça s’est traduit par la disparition presque totale des secteurs où les délais d’attente étaient excellents ; les listes courtes se sont transformées en listes d’attente moyennes ou longues. »
Québec prétend faire mieux
Fait à noter, l’étude présentée hier ne comporte pas de ventilation par province. Les médecins Québecois y sont d’ailleurs sous-représentés, avec 14 % du total des répondants, alors qu’ils représentent 26 % du nombre total de médecins au Canada.
Au bureau du ministre de la Santé, Philippe Couillard, on assure que le phénomène mis en lumière par l’AMC ne s’applique pas à la réalité des hôpitaux québécois. « Nos listes d’attente ont toutes diminué simultanément. Il y a encore du travail à faire, mais c’est clairement possible de mener la bataille sur plusieurs fronts à la fois », affirme la porte-parole, Isabelle Merizzi, citant en exemple les données sur les chirurgies générales d’un jour dans la région de la capitale nationale, dont le délai d’attente est passé de 7,9 mois à 6,1 mois depuis l’arrivée des libéraux au pouvoir.
http://www.cyberpresse.ca/article/20070131/CPACTUALITES/70131022/5025/CPDMINUTE
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une improvisation totale sur fond de magouille
Le vendredi 02 février 2007
Une coalition dénonce la mixité en santé
Presse Canadienne
Montréal
Une coalition dénonce les zones grises qui se développent dans le système de santé au Québec, particulièrement à Montréal, et demande à la Régie de l'assurance maladie du Québec (RAMQ), au ministre de la Santé Philippe Couillard et au gouvernement fédéral de voir à ce que les lois soient respectées.
Ces intervenants des milieux juridique, médical et syndical réclament du ministre Couillard qu'il cesse de se fermer les yeux sur certaines pratiques, comme celles ayant cours à la clinique Rockland, une nouvelle clinique privée de Montréal où deux catégories de médecins (des médecins du réseau public et des médecins non rémunérés par la RAMQ) pratiquent sous le même toit et collectent de l'argent de leurs patients.
«Nous avons tous entendu le ministre Couillard dire que les patients eux-mêmes devraient se plaindre de la situation, ce qui m'apparaît une démission honteuse de la responsabilité des pouvoirs publics en vertu de la loi sur l'administration québécoise», a fait valoir vendredi, en conférence de presse, la juriste Marie-Claude Prémont, de l'Université McGill.
«Nous demandons aujourd'hui que la RAMQ s'assure que les règles inscrites dans la loi québécoise soient respectées. Nous demandons en outre au gouvernement fédéral de prendre ses responsabilités dans ce dossier», a-t-elle renchéri.
Aux yeux du professeur François Béland, du département d'administration de la santé de l'Université de Montréal, de telles cliniques à financement mixte «mangent à deux râteliers».
Pour le président de la FTQ, Henri Massé, il s'agit d'«une improvisation totale sur fond de magouille».
Simon Turcotte, coordonnateur du groupe Médecins pour l'accès à la santé et médecin résident en chirurgie dans les hôpitaux du CHUM, a pour sa part fait valoir qu'il est «urgent que soit précisé dans quelle direction est entraîné le système de santé».
«À Montréal, particulièrement, prolifèrent des nouveaux modèles de cliniques privées où, pour avoir accès à des soins couverts par l'assurance maladie publique, on facture directement aux patients des frais souvent astronomiques. Ce qui est en jeu, même si certains politiciens banalisent la situation, est le principe d'équité qui veut que les citoyens aient accès aux soins de santé nécessaires en fonction de leurs besoins et non de leur capacité à payer ces soins», a avancé M. Turcotte.
Pour Mme Prémont, un principe doit prévaloir: les fonds publics doivent servir à tous et tout médecin doit choisir son camp, le public ou le privé, la pratique médicale mixte étant prohibée.
«Le médecin ne peut pas obtenir des fonds publics et exiger des fonds privés et il est interdit que les deux catégories de médecins se retrouvent sous un même toit», a-t-elle avancé.
«Les pratiques que l'on observe signifient qu'on subventionne à partir de fonds publics des pratiques privées restreintes à certains. C'est ce qui pose un problème majeur et c'est la raison pour laquelle la coalition se mobilise et exige l'intervention des pouvoirs publics», a-t-elle ajouté.
Plus tôt cette semaine, le ministre Couillard a fait savoir qu'il a demandé à la RAMQ de vérifier deux aspects du mode de fonctionnement de la clinique privée Rockland.
Cette clinique toute neuve abrite une clinique de médecine familiale, dont les médecins ne participent pas au régime public, ainsi que des services semi-privés d'anesthésie et de chirurgie ambulatoire. D'autres services de santé connexes doivent se greffer à l'ensemble.
Le ministre avait dit s'inquiéter de la coexistence dans une même clinique de médecins participant et non participant à l'assurance-maladie.
http://www.cyberpresse.ca/article/20070202/CPACTUALITES/70202172/5032/CPACTUALITES
Une coalition dénonce la mixité en santé
Presse Canadienne
Montréal
Une coalition dénonce les zones grises qui se développent dans le système de santé au Québec, particulièrement à Montréal, et demande à la Régie de l'assurance maladie du Québec (RAMQ), au ministre de la Santé Philippe Couillard et au gouvernement fédéral de voir à ce que les lois soient respectées.
Ces intervenants des milieux juridique, médical et syndical réclament du ministre Couillard qu'il cesse de se fermer les yeux sur certaines pratiques, comme celles ayant cours à la clinique Rockland, une nouvelle clinique privée de Montréal où deux catégories de médecins (des médecins du réseau public et des médecins non rémunérés par la RAMQ) pratiquent sous le même toit et collectent de l'argent de leurs patients.
«Nous avons tous entendu le ministre Couillard dire que les patients eux-mêmes devraient se plaindre de la situation, ce qui m'apparaît une démission honteuse de la responsabilité des pouvoirs publics en vertu de la loi sur l'administration québécoise», a fait valoir vendredi, en conférence de presse, la juriste Marie-Claude Prémont, de l'Université McGill.
«Nous demandons aujourd'hui que la RAMQ s'assure que les règles inscrites dans la loi québécoise soient respectées. Nous demandons en outre au gouvernement fédéral de prendre ses responsabilités dans ce dossier», a-t-elle renchéri.
Aux yeux du professeur François Béland, du département d'administration de la santé de l'Université de Montréal, de telles cliniques à financement mixte «mangent à deux râteliers».
Pour le président de la FTQ, Henri Massé, il s'agit d'«une improvisation totale sur fond de magouille».
Simon Turcotte, coordonnateur du groupe Médecins pour l'accès à la santé et médecin résident en chirurgie dans les hôpitaux du CHUM, a pour sa part fait valoir qu'il est «urgent que soit précisé dans quelle direction est entraîné le système de santé».
«À Montréal, particulièrement, prolifèrent des nouveaux modèles de cliniques privées où, pour avoir accès à des soins couverts par l'assurance maladie publique, on facture directement aux patients des frais souvent astronomiques. Ce qui est en jeu, même si certains politiciens banalisent la situation, est le principe d'équité qui veut que les citoyens aient accès aux soins de santé nécessaires en fonction de leurs besoins et non de leur capacité à payer ces soins», a avancé M. Turcotte.
Pour Mme Prémont, un principe doit prévaloir: les fonds publics doivent servir à tous et tout médecin doit choisir son camp, le public ou le privé, la pratique médicale mixte étant prohibée.
«Le médecin ne peut pas obtenir des fonds publics et exiger des fonds privés et il est interdit que les deux catégories de médecins se retrouvent sous un même toit», a-t-elle avancé.
«Les pratiques que l'on observe signifient qu'on subventionne à partir de fonds publics des pratiques privées restreintes à certains. C'est ce qui pose un problème majeur et c'est la raison pour laquelle la coalition se mobilise et exige l'intervention des pouvoirs publics», a-t-elle ajouté.
Plus tôt cette semaine, le ministre Couillard a fait savoir qu'il a demandé à la RAMQ de vérifier deux aspects du mode de fonctionnement de la clinique privée Rockland.
Cette clinique toute neuve abrite une clinique de médecine familiale, dont les médecins ne participent pas au régime public, ainsi que des services semi-privés d'anesthésie et de chirurgie ambulatoire. D'autres services de santé connexes doivent se greffer à l'ensemble.
Le ministre avait dit s'inquiéter de la coexistence dans une même clinique de médecins participant et non participant à l'assurance-maladie.
http://www.cyberpresse.ca/article/20070202/CPACTUALITES/70202172/5032/CPACTUALITES
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