Cyberpresse | Opinions
L'ouverture la semaine dernière de la clinique Rockland MD a relancé le débat sur le rôle du secteur privé en santé. Des experts ont soutenu que les frais imposés par cette clinique étaient «illégaux», le Parti québécois a parlé de «dérive». Le ministre de la Santé, Philippe Couillard, a soutenu qu'il n'y avait là rien de nouveau ou d'inquiétant. Qu'en est-il?
Comme M. Couillard et une majorité de Québécois, nous sommes favorables à un rôle accru pour la pratique médicale privée. Cependant, nous croyons essentiel que cette ouverture au privé soit limitée, transparente et contrôlée, afin de prévenir tout abus ou dérapage. Cela exige que les règles soient claires. Or, l'ouverture de Rockland MD a permis de constater qu'elles ne le sont pas du tout.
Il existe déjà au Québec des établissements de santé privés où sont offertes diverses chirurgies. La particularité de Rockland MD - de même que d'une autre clinique du genre ouverte il y a quelques mois à Laval -, c'est que la chirurgie comme telle, l'acte médical, est à la charge de l'État tandis que le patient doit payer de sa poche des frais accessoires pouvant s'élever à plusieurs centaines de dollars. Des juristes estiment que cette façon de faire viole les lois québécoise et canadienne sur la santé. Selon eux, quand l'État paie un acte médical, il doit payer la totalité des coûts, de sorte que tous les patients soient sur le même pied, peu importe leurs moyens financiers.
Le ministre Couillard rétorque que la Loi sur l'assurance maladie et l'entente régissant la rémunération des médecins spécialistes permettent à ces derniers d'imposer, lorsqu'ils travaillent en cabinet privé, des frais accessoires. L'entente en question prévoit en effet qu'un spécialiste «peut demander au malade compensation pour certains frais de pratique», précisant que «ces frais comprennent les médicaments et les agents anesthésiques».
Jusqu'à aujourd'hui, ce texte était interprété de manière restrictive : les seuls frais accessoires autorisés étaient ceux relatifs aux médicaments et anesthésiants administrés en cabinet privé. En réalité toutefois, le libellé de l'entente n'exclut pas d'autres frais; il dit seulement que les frais de pratique «comprennent» les médicaments et anesthésiants. Les cliniques semi-privées sont-elles en droit de faire payer par leurs patients le salaire de leurs infirmières, l'équipement, le loyer, leur marge de profit? Il y a là une grande zone grise.
Adoptée en décembre dernier, la loi 33 encadrera la pratique des cliniques chirurgicales privées, désormais appelées «centres médicaux spécialisés». Elles devront obtenir un permis, satisfaire des normes de qualité élevées, afficher de manière bien visible les frais qu'elles exigent de leurs patients. C'est une amélioration notable par rapport au vide qui existait jusque là. Mais en raison du flou législatif décrit plus haut, les malades ne sauront toujours pas clairement pour quels services et biens les cliniques ont le droit d'exiger compensation. Et comme on prévoit que peu de cliniques du genre ouvriront leurs portes, le patient pourra difficilement comparer les prix. Il se retrouvera à la merci de l'appétit financier des propriétaires des cliniques.
Le ministre de la Santé et la Fédération des médecins spécialistes doivent donc s'entendre au plus tôt sur une définition exhaustive des frais accessoires et sur des ordres de grandeur jugés raisonnables. Le Québec est à l'aube d'un ajustement important du fonctionnement de son système de santé. Si on ne veut pas rater ce virage, il faut que les règles soient claires pour tous.
29 janvier 2007
28 janvier 2007
Comment ça marche les cliniques privés de Couillard?
M. Couillard doit intervenir
Jean-Robert Sansfaçon
Édition du samedi 27 et du dimanche 28 janvier 2007
Mots clés : soins médicaux, Philippe Couillard, Médecin, santé, Québec (province)
L'ouverture à Montréal d'un complexe privé de soins médicaux comportant un bloc opératoire où les spécialistes refilent les frais de fonctionnement aux patients tout en étant payés par l'État constitue une brèche qui n'est prévue nulle part dans la réforme Couillard. À moins d'une intervention rapide de la part du ministre et de la Régie de l'assurance maladie, il faudra se résoudre à croire que ce gouvernement a trompé la population.
La loi 33 a été étudiée tout l'automne en commission parlementaire avant d'être adoptée par l'Assemblée nationale à la fin de la session. On se rappellera que cette loi est la réponse du gouvernement à l'arrêt Chaoulli par lequel la Cour suprême ordonnait à Québec d'autoriser les individus à contracter une assurance privée qui leur donnerait accès à des services privés lorsque l'attente risquerait de mettre leur santé en danger.
Dans sa réponse à cet arrêt de la cour, le gouvernement a résisté à la tentation d'étendre les assurances privées à tous les soins couverts par le régime public, ce qui aurait signé l'avènement d'un réseau privé complet, parallèle au réseau public. Seulement trois catégories de soins seront assurables: le remplacement de la hanche et du genou et les cas de cataractes.
Cela étant dit, le ministre Couillard a profité de l'occasion pour introduire d'autres changements au régime actuel. Ainsi, la loi garantira désormais l'accès à certains soins bien définis, dont les trois énumérés ci-dessus, dans un délai prescrit, ainsi que le transfert du patient vers un autre établissement, public ou privé au besoin, lorsque l'hôpital ne pourra pas respecter les délais.
Par ailleurs, la loi ouvre la porte à la création de «cliniques médicales spécialisées» (CMS), nouveau nom donné à certaines cliniques privées qui existent déjà et à d'autres qu'il reste à créer. En fait, on prévoit qu'il y aura deux grandes catégories de cliniques médicales spécialisées:
- La première sera constituée de centres entièrement privés dont les médecins se sont retirés du système public et font des interventions chirurgicales plus complexes qu'en cabinet médical traditionnel. Des centres comme celui du Dr Duval, par exemple, cet orthopédiste bien connu qui oeuvre en dehors du système public, ou encore les cliniques privées de chirurgie esthétique appartiennent à ce premier groupe. C'est ce que certains appellent «le privé-privé».
C'est donc dire que désormais, tous les centres où des spécialistes font des interventions complexes devront obtenir un permis de CMS privée et suivre des règles plus strictes que par le passé, par exemple nommer un directeur médical et offrir la totalité des soins pré et post-opératoires, le tout à la charge du patient ou de son assureur (pour la hanche, le genou ou la cataracte).
- Au contraire, la seconde catégorie de CMS regroupera des cliniques dont tous les médecins, spécialistes pour la plupart, participent au régime public mais pratiquent des interventions d'une certaine complexité qui les différencient du cabinet traditionnel d'omnipraticiens.
Ici, les choses se compliquent un peu, car cette seconde catégorie de CMS pour médecins payés par la RAMQ se divise elle-même en deux catégories:
- Les CMS «associées», créées par des équipes de spécialistes à la demande d'un hôpital qui leur garantira par contrat un volume d'interventions déterminé dans des domaines tout aussi déterminés (par exemple, la cataracte ou le genou, voire, au besoin, autre chose qu'il reste à définir). Dans ces «CMS associées», sortes de supercliniques destinées à désengorger les hôpitaux comme le suggérait le rapport Clair, les patients n'auront rien à payer mais devront avoir été référés par l'hôpital.
- Quant à l'autre catégorie de CMS, sans affiliation celles-là, il s'agira de cliniques mises sur pied à l'initiative de médecins spécialistes rémunérés par la RAMQ pour faire des interventions chirurgicales (intervention d'un jour ou même davantage, possiblement avec hébergement) mais où les patients devront assumer certains coûts, tels ceux des médicaments et des produits anesthésiants, comme c'est déjà le cas en cabinet médical.
***
Dans le contexte de cette réforme, où se situe le nouveau complexe «intégré» Rockland MD dont nous apprenions la création cette semaine dans Le Devoir? Nulle part, devons-nous répondre à la lumière de ce que nous en savons. Il s'agit, dit-on, d'un complexe formé d'une clinique familiale entièrement privée et d'un bloc opératoire semi-privé où les médecins participants sont payés par la RAMQ pour chaque intervention chirurgicale pratiquée mais facturent aussi certains frais qui vont bien au-delà des médicaments et des produits anesthésiants. À plus d'un égard, ce complexe contrevient à la fois au texte et au principe de la loi 33 adoptée le mois dernier.
D'une part, la cohabitation sous un même toit de médecins participants et non participants au régime public est interdite par la loi, qui assure l'étanchéité des systèmes. D'autre part, le fameux bloc opératoire privé ne pourra jamais devenir une «CMS associée» à un hôpital puisque la loi limite le travail de ce type de clinique à des interventions précises, choisies par l'hôpital, et parce qu'elle interdit formellement la facturation de frais accessoires aux patients.
Reste la possibilité d'obtenir un permis de CMS publique, mais sans affiliation, où les soins médicaux sont pris en charge par la RAMQ, et la facturation de certains frais accessoires, très limités, par le patient. Mais voilà, à l'heure actuelle, seules certaines interventions plus complexes sont autorisées en dehors du milieu hospitalier, et seuls les coûts de certains frais accessoires peuvent être refilés aux malades. Or le centre Rockland MD facture la totalité de ses dépenses de fonctionnement, y compris le coût des équipements et les salaires du personnel, ce qui contrevient tout à fait à la loi.
***
En apprenant cette nouvelle, le ministre Philippe Couillard a réagi très froidement, voire avec sarcasme, laissant entendre qu'il n'interviendrait pas. Voilà une attitude contraire à ce que laissaient prévoir ses interventions rassurantes en commission parlementaire. Dans un contexte de pénurie de spécialistes, l'entrée en scène de mini-hôpitaux privés où des médecins pratiquent des interventions chirurgicales remboursées par la RAMQ tout en refilant leurs frais de fonctionnement aux patients correspond en tout point à la définition d'un système à deux vitesses.
Qu'on crée des cliniques associées pour désengorger les hôpitaux à moindre coût, l'idée a du sens. Mais il n'a jamais été question d'hôpitaux privés où la rémunération du spécialiste est à la charge de l'État et les frais de fonctionnement à la charge des patients. Voilà le genre de réforme que les libéraux eux-mêmes ont toujours refusé d'envisager. Si leur intention a changé depuis la dernière campagne électorale, ils devaient l'inscrire noir sur blanc dans le projet de loi adopté en décembre. Or un tel débat n'a pas eu lieu et l'investisseur privé, tout médecin qu'il soit, n'est pas autorisé à faire indirectement ce que la loi lui interdit. Si l'idée consiste à créer un précédent pour forcer le ministre à prendre acte d'un fait accompli, c'est encore plus inacceptable. Au gouvernement d'agir, sans quoi on pourra l'accuser d'avoir trompé la population.
j-rsansfacon@ledevoir.com
Jean-Robert Sansfaçon
Édition du samedi 27 et du dimanche 28 janvier 2007
Mots clés : soins médicaux, Philippe Couillard, Médecin, santé, Québec (province)
L'ouverture à Montréal d'un complexe privé de soins médicaux comportant un bloc opératoire où les spécialistes refilent les frais de fonctionnement aux patients tout en étant payés par l'État constitue une brèche qui n'est prévue nulle part dans la réforme Couillard. À moins d'une intervention rapide de la part du ministre et de la Régie de l'assurance maladie, il faudra se résoudre à croire que ce gouvernement a trompé la population.
La loi 33 a été étudiée tout l'automne en commission parlementaire avant d'être adoptée par l'Assemblée nationale à la fin de la session. On se rappellera que cette loi est la réponse du gouvernement à l'arrêt Chaoulli par lequel la Cour suprême ordonnait à Québec d'autoriser les individus à contracter une assurance privée qui leur donnerait accès à des services privés lorsque l'attente risquerait de mettre leur santé en danger.
Dans sa réponse à cet arrêt de la cour, le gouvernement a résisté à la tentation d'étendre les assurances privées à tous les soins couverts par le régime public, ce qui aurait signé l'avènement d'un réseau privé complet, parallèle au réseau public. Seulement trois catégories de soins seront assurables: le remplacement de la hanche et du genou et les cas de cataractes.
Cela étant dit, le ministre Couillard a profité de l'occasion pour introduire d'autres changements au régime actuel. Ainsi, la loi garantira désormais l'accès à certains soins bien définis, dont les trois énumérés ci-dessus, dans un délai prescrit, ainsi que le transfert du patient vers un autre établissement, public ou privé au besoin, lorsque l'hôpital ne pourra pas respecter les délais.
Par ailleurs, la loi ouvre la porte à la création de «cliniques médicales spécialisées» (CMS), nouveau nom donné à certaines cliniques privées qui existent déjà et à d'autres qu'il reste à créer. En fait, on prévoit qu'il y aura deux grandes catégories de cliniques médicales spécialisées:
- La première sera constituée de centres entièrement privés dont les médecins se sont retirés du système public et font des interventions chirurgicales plus complexes qu'en cabinet médical traditionnel. Des centres comme celui du Dr Duval, par exemple, cet orthopédiste bien connu qui oeuvre en dehors du système public, ou encore les cliniques privées de chirurgie esthétique appartiennent à ce premier groupe. C'est ce que certains appellent «le privé-privé».
C'est donc dire que désormais, tous les centres où des spécialistes font des interventions complexes devront obtenir un permis de CMS privée et suivre des règles plus strictes que par le passé, par exemple nommer un directeur médical et offrir la totalité des soins pré et post-opératoires, le tout à la charge du patient ou de son assureur (pour la hanche, le genou ou la cataracte).
- Au contraire, la seconde catégorie de CMS regroupera des cliniques dont tous les médecins, spécialistes pour la plupart, participent au régime public mais pratiquent des interventions d'une certaine complexité qui les différencient du cabinet traditionnel d'omnipraticiens.
Ici, les choses se compliquent un peu, car cette seconde catégorie de CMS pour médecins payés par la RAMQ se divise elle-même en deux catégories:
- Les CMS «associées», créées par des équipes de spécialistes à la demande d'un hôpital qui leur garantira par contrat un volume d'interventions déterminé dans des domaines tout aussi déterminés (par exemple, la cataracte ou le genou, voire, au besoin, autre chose qu'il reste à définir). Dans ces «CMS associées», sortes de supercliniques destinées à désengorger les hôpitaux comme le suggérait le rapport Clair, les patients n'auront rien à payer mais devront avoir été référés par l'hôpital.
- Quant à l'autre catégorie de CMS, sans affiliation celles-là, il s'agira de cliniques mises sur pied à l'initiative de médecins spécialistes rémunérés par la RAMQ pour faire des interventions chirurgicales (intervention d'un jour ou même davantage, possiblement avec hébergement) mais où les patients devront assumer certains coûts, tels ceux des médicaments et des produits anesthésiants, comme c'est déjà le cas en cabinet médical.
***
Dans le contexte de cette réforme, où se situe le nouveau complexe «intégré» Rockland MD dont nous apprenions la création cette semaine dans Le Devoir? Nulle part, devons-nous répondre à la lumière de ce que nous en savons. Il s'agit, dit-on, d'un complexe formé d'une clinique familiale entièrement privée et d'un bloc opératoire semi-privé où les médecins participants sont payés par la RAMQ pour chaque intervention chirurgicale pratiquée mais facturent aussi certains frais qui vont bien au-delà des médicaments et des produits anesthésiants. À plus d'un égard, ce complexe contrevient à la fois au texte et au principe de la loi 33 adoptée le mois dernier.
D'une part, la cohabitation sous un même toit de médecins participants et non participants au régime public est interdite par la loi, qui assure l'étanchéité des systèmes. D'autre part, le fameux bloc opératoire privé ne pourra jamais devenir une «CMS associée» à un hôpital puisque la loi limite le travail de ce type de clinique à des interventions précises, choisies par l'hôpital, et parce qu'elle interdit formellement la facturation de frais accessoires aux patients.
Reste la possibilité d'obtenir un permis de CMS publique, mais sans affiliation, où les soins médicaux sont pris en charge par la RAMQ, et la facturation de certains frais accessoires, très limités, par le patient. Mais voilà, à l'heure actuelle, seules certaines interventions plus complexes sont autorisées en dehors du milieu hospitalier, et seuls les coûts de certains frais accessoires peuvent être refilés aux malades. Or le centre Rockland MD facture la totalité de ses dépenses de fonctionnement, y compris le coût des équipements et les salaires du personnel, ce qui contrevient tout à fait à la loi.
***
En apprenant cette nouvelle, le ministre Philippe Couillard a réagi très froidement, voire avec sarcasme, laissant entendre qu'il n'interviendrait pas. Voilà une attitude contraire à ce que laissaient prévoir ses interventions rassurantes en commission parlementaire. Dans un contexte de pénurie de spécialistes, l'entrée en scène de mini-hôpitaux privés où des médecins pratiquent des interventions chirurgicales remboursées par la RAMQ tout en refilant leurs frais de fonctionnement aux patients correspond en tout point à la définition d'un système à deux vitesses.
Qu'on crée des cliniques associées pour désengorger les hôpitaux à moindre coût, l'idée a du sens. Mais il n'a jamais été question d'hôpitaux privés où la rémunération du spécialiste est à la charge de l'État et les frais de fonctionnement à la charge des patients. Voilà le genre de réforme que les libéraux eux-mêmes ont toujours refusé d'envisager. Si leur intention a changé depuis la dernière campagne électorale, ils devaient l'inscrire noir sur blanc dans le projet de loi adopté en décembre. Or un tel débat n'a pas eu lieu et l'investisseur privé, tout médecin qu'il soit, n'est pas autorisé à faire indirectement ce que la loi lui interdit. Si l'idée consiste à créer un précédent pour forcer le ministre à prendre acte d'un fait accompli, c'est encore plus inacceptable. Au gouvernement d'agir, sans quoi on pourra l'accuser d'avoir trompé la population.
j-rsansfacon@ledevoir.com
Libellés :
Couillard,
privé,
soins de santé
25 janvier 2007
Déshabiller Pierre pour habiller Jacques
Libre-Opinion: Péril pour les cliniques externes de pédopsychiatrie
Nicole Nadeau, Pédopsychiatre, Clinique externe de pédopsychiatrie, Hôpital Sainte-Justine
Sylvaine De Plaen, Pédopsychiatre, Clinique externe de pédopsychiatrie, Hôpital Sainte-Justine
Édition du lundi 22 janvier 2007
Mots clés : Philippe Couillard, Plan d'action en santé mentale, médecins psychiatres, Médecin, santé, Québec (province)
Nous joignons nos voix à celles de nos collègues pédopsychiatres de Québec ainsi qu'à celle du président de l'Association des médecins psychiatres du Québec, cités récemment dans Le Devoir («Les Psychiatres s'insurgent», 15 janvier 2007), pour dénoncer le Plan d'action en santé mentale 2005-10 du ministre de la Santé Philippe Couillard.
Constatant, tout comme nous d'ailleurs, l'insuffisance des ressources en santé mentale de l'enfant, le ministre a cru bon y remédier en sabrant les équipes de pédopsychiatrie (les deuxième et troisième ligne) pour aller garnir les équipes de santé mentale de la première ligne: déshabiller Pierre pour habiller Jacques.
Au cours des dernières années, nous avons eu à travailler dans un réseau de santé mentale de plus en plus dépourvu des ressources nécessaires pour répondre adéquatement aux besoins des enfants qui consultent nos cliniques externes de pédopsychiatrie. Cette situation a entraîné une restriction toujours plus grande des services offerts, tant en matière de disponibilité que de durée, chaque équipe comptant sur une autre pour assurer ce moyen ou long terme dont plus personne ne semble pouvoir prendre la responsabilité.
Nous estimons avoir fait des efforts considérables afin de rentabiliser l'utilisation des ressources humaines disponibles et d'articuler nos services spécialisés de pédopsychiatrie avec ceux de la première ligne, c'est-à-dire les CLSC, le réseau scolaire et les services sociaux. Le Plan d'action en santé mentale ne reconnaît pas ces efforts et impose de façon unilatérale des compressions de personnel spécialisé au sein même des cliniques externes de pédopsychiatrie.
Expertise mise à mal
Grâce à nos équipes de professionnels très qualifiés, nous avons développé une expertise tant dans la dispensation de soins directs en pédopsychiatrie que dans le travail de liaison (les soins indirects) entre la pédopsychiatrie et la première ligne. Le maintien de la qualité et de l'expertise des cliniques externes de pédopsychiatrie dépend du bon fonctionnement de nos équipes multidisciplinaires, condition essentielle pour travailler la complexité de nos situations cliniques.
Pour pratiquer de façon adéquate et selon les standards de notre profession, nous avons besoin des professionnels des disciplines connexes que sont la psychologie, la neuropsychologie, l'orthophonie, l'ergothérapie, la psychomotricité, le service social, la psychopédagogie, la psychoéducation, tant pour diagnostiquer que pour traiter nos patients. Ces professionnels sont essentiels à notre fonctionnement, ils sont nos équipements spécialisés. Demanderait-on à un neurochirurgien de continuer à opérer tout en le délestant de son plateau technique?
Comment pouvons-nous assister au démantèlement de nos équipes de professionnels et à la perte d'une expertise unique sans nous indigner? Comment ferons-nous pour recevoir des enfants toujours plus atteints dans leur fonctionnement, donc nécessitant davantage de temps et d'expertise professionnelle, si nos services sont ainsi dégarnis?
Nos professionnels ne doivent pas aller combler des ressources déficientes, mais plutôt servir d'appui aux intervenants de première ligne tout en conservant leur implication dans nos services, condition essentielle au maintien de notre propre fonctionnement.
Spécialité fragile
La pédopsychiatrie demeure une spécialité fragile, trop souvent remise en question. Pourtant, nous savons que les problèmes non traités pendant l'enfance et l'adolescence peuvent persister jusqu'à l'âge adulte et entraver sérieusement le fonctionnement des individus atteints.
À notre avis, c'est le maintien même de notre champ de travail qui risque de se trouver compromis par le plan d'action du ministre Couillard. En restreignant de plus en plus le rôle de pédopsychiatre à celui de consultant, dépourvu de l'expérience et de la responsabilité du suivi clinique, ce plan d'action appauvrira notre discipline plutôt que de l'enrichir, et ce, au détriment des patients.
Les services aux enfants ne doivent pas faire l'objet d'une expérimentation au nom d'une idéologie qui semble opposer la notion de santé mentale à celle de pédopsychiatrie, sans tenir compte de la complexité des réalités cliniques auxquelles nos équipes de pédopsychiatrie sont quotidiennement confrontées et des besoins des premiers concernés, nos jeunes patients et leurs familles. Le Plan d'action en santé mentale vise la mauvaise cible en attaquant les équipes de pédopsychiatrie plutôt que le manque chronique de ressources destinées aux enfants en difficulté.
Nicole Nadeau, Pédopsychiatre, Clinique externe de pédopsychiatrie, Hôpital Sainte-Justine
Sylvaine De Plaen, Pédopsychiatre, Clinique externe de pédopsychiatrie, Hôpital Sainte-Justine
Édition du lundi 22 janvier 2007
Mots clés : Philippe Couillard, Plan d'action en santé mentale, médecins psychiatres, Médecin, santé, Québec (province)
Nous joignons nos voix à celles de nos collègues pédopsychiatres de Québec ainsi qu'à celle du président de l'Association des médecins psychiatres du Québec, cités récemment dans Le Devoir («Les Psychiatres s'insurgent», 15 janvier 2007), pour dénoncer le Plan d'action en santé mentale 2005-10 du ministre de la Santé Philippe Couillard.
Constatant, tout comme nous d'ailleurs, l'insuffisance des ressources en santé mentale de l'enfant, le ministre a cru bon y remédier en sabrant les équipes de pédopsychiatrie (les deuxième et troisième ligne) pour aller garnir les équipes de santé mentale de la première ligne: déshabiller Pierre pour habiller Jacques.
Au cours des dernières années, nous avons eu à travailler dans un réseau de santé mentale de plus en plus dépourvu des ressources nécessaires pour répondre adéquatement aux besoins des enfants qui consultent nos cliniques externes de pédopsychiatrie. Cette situation a entraîné une restriction toujours plus grande des services offerts, tant en matière de disponibilité que de durée, chaque équipe comptant sur une autre pour assurer ce moyen ou long terme dont plus personne ne semble pouvoir prendre la responsabilité.
Nous estimons avoir fait des efforts considérables afin de rentabiliser l'utilisation des ressources humaines disponibles et d'articuler nos services spécialisés de pédopsychiatrie avec ceux de la première ligne, c'est-à-dire les CLSC, le réseau scolaire et les services sociaux. Le Plan d'action en santé mentale ne reconnaît pas ces efforts et impose de façon unilatérale des compressions de personnel spécialisé au sein même des cliniques externes de pédopsychiatrie.
Expertise mise à mal
Grâce à nos équipes de professionnels très qualifiés, nous avons développé une expertise tant dans la dispensation de soins directs en pédopsychiatrie que dans le travail de liaison (les soins indirects) entre la pédopsychiatrie et la première ligne. Le maintien de la qualité et de l'expertise des cliniques externes de pédopsychiatrie dépend du bon fonctionnement de nos équipes multidisciplinaires, condition essentielle pour travailler la complexité de nos situations cliniques.
Pour pratiquer de façon adéquate et selon les standards de notre profession, nous avons besoin des professionnels des disciplines connexes que sont la psychologie, la neuropsychologie, l'orthophonie, l'ergothérapie, la psychomotricité, le service social, la psychopédagogie, la psychoéducation, tant pour diagnostiquer que pour traiter nos patients. Ces professionnels sont essentiels à notre fonctionnement, ils sont nos équipements spécialisés. Demanderait-on à un neurochirurgien de continuer à opérer tout en le délestant de son plateau technique?
Comment pouvons-nous assister au démantèlement de nos équipes de professionnels et à la perte d'une expertise unique sans nous indigner? Comment ferons-nous pour recevoir des enfants toujours plus atteints dans leur fonctionnement, donc nécessitant davantage de temps et d'expertise professionnelle, si nos services sont ainsi dégarnis?
Nos professionnels ne doivent pas aller combler des ressources déficientes, mais plutôt servir d'appui aux intervenants de première ligne tout en conservant leur implication dans nos services, condition essentielle au maintien de notre propre fonctionnement.
Spécialité fragile
La pédopsychiatrie demeure une spécialité fragile, trop souvent remise en question. Pourtant, nous savons que les problèmes non traités pendant l'enfance et l'adolescence peuvent persister jusqu'à l'âge adulte et entraver sérieusement le fonctionnement des individus atteints.
À notre avis, c'est le maintien même de notre champ de travail qui risque de se trouver compromis par le plan d'action du ministre Couillard. En restreignant de plus en plus le rôle de pédopsychiatre à celui de consultant, dépourvu de l'expérience et de la responsabilité du suivi clinique, ce plan d'action appauvrira notre discipline plutôt que de l'enrichir, et ce, au détriment des patients.
Les services aux enfants ne doivent pas faire l'objet d'une expérimentation au nom d'une idéologie qui semble opposer la notion de santé mentale à celle de pédopsychiatrie, sans tenir compte de la complexité des réalités cliniques auxquelles nos équipes de pédopsychiatrie sont quotidiennement confrontées et des besoins des premiers concernés, nos jeunes patients et leurs familles. Le Plan d'action en santé mentale vise la mauvaise cible en attaquant les équipes de pédopsychiatrie plutôt que le manque chronique de ressources destinées aux enfants en difficulté.
Libellés :
Couillard,
médecin,
soins de santé
24 janvier 2007
Couillard et le privé
http://www2.canoe.com/infos/quebeccanada/archives/2007/01/20070122-173600.html
Soins de santé
L'ouverture d'un bloc opératoire privé n'est pas une première
Presse Canadienne (PC) Lia Lévesque
22/01/2007 17h36
L'ouverture d'un bloc opératoire privé à Montréal n'est pas une nouveauté, mais le ministre de la Santé Philippe Couillard compte bien favoriser une saine collaboration entre le secteur privé et le réseau public de la santé.
«Le privé, il ne faut pas en avoir peur. Ce n'est pas une catastrophe, ce n'est pas le diable. Il s'agit qu'il soit utilisé au service du réseau public de santé et dans une perspective d'accessibilité», a commenté le ministre Couillard, à son entrée lundi à la réunion du caucus des députés libéraux, à Montréal.
Le quotidien Le Devoir soulignait, dans son édition de lundi, l'ouverture de cette clinique privée toute neuve, avec bloc opératoire et clinique de médecine familiale.
Le ministre Couillard a d'abord signalé qu'il ne s'agissait pas d'une première, puisque plusieurs autres blocs opératoires privés existent au Québec, notamment dans le milieu de la médecine esthétique.
Il a aussi jugé «un peu élastique» de lier cette ouverture d'un autre bloc opératoire privé à sa nouvelle loi 33, puisque celle-ci n'est pas encore entrée en vigueur.
Cette loi est la réponse du gouvernement du Québec au jugement de la Cour suprême sur l'arrêt Chaoulli portant sur l'interdiction de souscrire à une assurance privée pour des soins de santé.
Cette loi doit permettre d'encadrer la qualité des soins qui seront dispensés dans les cliniques privées, en leur imposant un processus d'agrément, de même que la nomination d'un directeur médical, par exemple.
Elle prévoit également la signature de contrats d'association entre de telles cliniques privées et un hôpital, afin que les patients n'aient pas à débourser de frais supplémentaires pour y être soignés.
«Au contraire, la mise en vigueur de la loi 33 va permettre d'encadrer ce type de pratique-là et de la mettre également au service du réseau public», a commenté le ministre de la Santé et des Services sociaux.
M. Couillard a souligné que si nouvelle tendance il y a, elle sera plutôt à la collaboration entre le privé et le public. «La tendance qu'il faut souhaiter dans l'avenir, mais surtout dans les régions urbaines, parce que dans la majorité des régions du Québec, ce ne sera pas nécessaire, c'est justement d'avoir ce type de partenariat entre des cliniques privées et le système de santé, qui fait que les gens peuvent se diriger vers ces cliniques-là pour des chirurgies mineures, sans que ce soit l'occasion pour eux de débourser quoi que ce soit, avec leur carte d'assurance-maladie. Ca, je crois que c'est une tendance, mais une tendance qui sera surtout utilisée et visible dans les régions urbaines plutôt que dans les régions du Québec.»
Soins de santé
L'ouverture d'un bloc opératoire privé n'est pas une première
Presse Canadienne (PC) Lia Lévesque
22/01/2007 17h36
L'ouverture d'un bloc opératoire privé à Montréal n'est pas une nouveauté, mais le ministre de la Santé Philippe Couillard compte bien favoriser une saine collaboration entre le secteur privé et le réseau public de la santé.
«Le privé, il ne faut pas en avoir peur. Ce n'est pas une catastrophe, ce n'est pas le diable. Il s'agit qu'il soit utilisé au service du réseau public de santé et dans une perspective d'accessibilité», a commenté le ministre Couillard, à son entrée lundi à la réunion du caucus des députés libéraux, à Montréal.
Le quotidien Le Devoir soulignait, dans son édition de lundi, l'ouverture de cette clinique privée toute neuve, avec bloc opératoire et clinique de médecine familiale.
Le ministre Couillard a d'abord signalé qu'il ne s'agissait pas d'une première, puisque plusieurs autres blocs opératoires privés existent au Québec, notamment dans le milieu de la médecine esthétique.
Il a aussi jugé «un peu élastique» de lier cette ouverture d'un autre bloc opératoire privé à sa nouvelle loi 33, puisque celle-ci n'est pas encore entrée en vigueur.
Cette loi est la réponse du gouvernement du Québec au jugement de la Cour suprême sur l'arrêt Chaoulli portant sur l'interdiction de souscrire à une assurance privée pour des soins de santé.
Cette loi doit permettre d'encadrer la qualité des soins qui seront dispensés dans les cliniques privées, en leur imposant un processus d'agrément, de même que la nomination d'un directeur médical, par exemple.
Elle prévoit également la signature de contrats d'association entre de telles cliniques privées et un hôpital, afin que les patients n'aient pas à débourser de frais supplémentaires pour y être soignés.
«Au contraire, la mise en vigueur de la loi 33 va permettre d'encadrer ce type de pratique-là et de la mettre également au service du réseau public», a commenté le ministre de la Santé et des Services sociaux.
M. Couillard a souligné que si nouvelle tendance il y a, elle sera plutôt à la collaboration entre le privé et le public. «La tendance qu'il faut souhaiter dans l'avenir, mais surtout dans les régions urbaines, parce que dans la majorité des régions du Québec, ce ne sera pas nécessaire, c'est justement d'avoir ce type de partenariat entre des cliniques privées et le système de santé, qui fait que les gens peuvent se diriger vers ces cliniques-là pour des chirurgies mineures, sans que ce soit l'occasion pour eux de débourser quoi que ce soit, avec leur carte d'assurance-maladie. Ca, je crois que c'est une tendance, mais une tendance qui sera surtout utilisée et visible dans les régions urbaines plutôt que dans les régions du Québec.»
23 janvier 2007
C'est quand les élections au fait????
Vous comme moi ,on est tous témoin
De délais d'attente qui sont trop long pour recevoir les services de santé que l'on est en droit de s'attendre.
De la difficultée que l'on éprouve pour avoir accès a un médecin de famille,et quand on en a un des délais pour avoir un rendez-vous ,car ils sont souvent surchargés.
Des attentes pour les examens et les traitements spécialisés.
Dernièrement j'ai lu un texte qui m'a bouleversée. Je savais que notre système de santé avait des lacunes, a ce point je n'aurais pu me l'imaginer!
Voici la lettre d'un père découragé!
Cette aventure se passe au Saguenay, où aucune urgence en fait d'attente en santé n'a été observée, au contraire...
Hier après midi (jeudi le 25 mai), mon garçon de 12 ans a eu un petit accident à l'école lors d'une partie de soccer. Un copain, sans faire exprès, a donner un coup de pied sur sa main (il gardait les buts). Bon rien de tellement spécial jusqu'à maintenant. Cela arrive dans toutes les familles. La soirée passe bien mais vers 19h30, sa main est très enflée et la douleur devient de plus en plus grande. Mon épouse décide donc de partir pour l'hopital de Jonquière. Elle y restera de 20h00 à environ 1h00 ce matin. Diagnostique: fracture d'une jointure de la main gauche (mon fils est gaucher). On lui a mis un bandage élastique et on a dit à mon épouse que l'on allait la rappeler le lendemain pour un rendez-vous à l'hopital de Chicoutimi (15km d'ici) pour son plâtre.
Le lendemain, mon épouse, vers les 9h00 (on est vendredi), appelle à l'hopital de Chicoutimi pour s'informer. Le petit n'aura pas son plâtre avant mardi le 30 mai; il doit rencontrer le plasticien (on a pas encore parlé de d'orthopédiste...). En tout, 6 jour pour un enfant de 12 ans à endurer la douleur et la non-protection de sa main qui, comme vous vous en douter, se la cogne accidentellement souvent ( on se frappe toujours où l'on a une blessure...).
Il y a 4 ans, le delais était 1 jour MAX. Quelle amélioration! J'aurais payé 200$ pour lui faire mettre un plâtre aujourd'hui avoir eu un endroit... Et pourquoi cet hopital autrefois qui donnais tout les services ne les donnent plus? Je me fous du 15 Km, mais quand on centralise, c'est pour le mieux, non? C'est ça la priorité en santé des libéraux?
C'est quand les élections au fait????
De délais d'attente qui sont trop long pour recevoir les services de santé que l'on est en droit de s'attendre.
De la difficultée que l'on éprouve pour avoir accès a un médecin de famille,et quand on en a un des délais pour avoir un rendez-vous ,car ils sont souvent surchargés.
Des attentes pour les examens et les traitements spécialisés.
Dernièrement j'ai lu un texte qui m'a bouleversée. Je savais que notre système de santé avait des lacunes, a ce point je n'aurais pu me l'imaginer!
Voici la lettre d'un père découragé!
Cette aventure se passe au Saguenay, où aucune urgence en fait d'attente en santé n'a été observée, au contraire...
Hier après midi (jeudi le 25 mai), mon garçon de 12 ans a eu un petit accident à l'école lors d'une partie de soccer. Un copain, sans faire exprès, a donner un coup de pied sur sa main (il gardait les buts). Bon rien de tellement spécial jusqu'à maintenant. Cela arrive dans toutes les familles. La soirée passe bien mais vers 19h30, sa main est très enflée et la douleur devient de plus en plus grande. Mon épouse décide donc de partir pour l'hopital de Jonquière. Elle y restera de 20h00 à environ 1h00 ce matin. Diagnostique: fracture d'une jointure de la main gauche (mon fils est gaucher). On lui a mis un bandage élastique et on a dit à mon épouse que l'on allait la rappeler le lendemain pour un rendez-vous à l'hopital de Chicoutimi (15km d'ici) pour son plâtre.
Le lendemain, mon épouse, vers les 9h00 (on est vendredi), appelle à l'hopital de Chicoutimi pour s'informer. Le petit n'aura pas son plâtre avant mardi le 30 mai; il doit rencontrer le plasticien (on a pas encore parlé de d'orthopédiste...). En tout, 6 jour pour un enfant de 12 ans à endurer la douleur et la non-protection de sa main qui, comme vous vous en douter, se la cogne accidentellement souvent ( on se frappe toujours où l'on a une blessure...).
Il y a 4 ans, le delais était 1 jour MAX. Quelle amélioration! J'aurais payé 200$ pour lui faire mettre un plâtre aujourd'hui avoir eu un endroit... Et pourquoi cet hopital autrefois qui donnais tout les services ne les donnent plus? Je me fous du 15 Km, mais quand on centralise, c'est pour le mieux, non? C'est ça la priorité en santé des libéraux?
C'est quand les élections au fait????
Libellés :
liste d'attente,
mauvais traitement,
soins de santé
19 janvier 2007
petite victoire
Je tiens a vous partager la lettre que j'ai envoyé à l'Honorable Stephen Harper.
M.Harper viens tout juste d'annoncer un projet d'étude sur l'attente des enfants en chirurgie.Il y a certaines chirurgies qui sont selectionnées pour l'étude ,et les soins dentaires sous anesthésie sont inclus,un service de santé pour lequel je milite depuis bientot 4 ans.
Les soins dentaires pour enfants je peux vous en parler des heures sans jamais m'arrêtée! Alors je vous épargne ce supplice .
Passons a ma lettre.
Bonjour M.Harper,
Il y a près de 1 an,juste avant votre 1 ère rencontre avec M.Charest, je vous ai écrit pour vous informer d'un problème que vivent plusieurs enfants du Québec ,au niveau de la santé dentaire et les soins de pédodontisterie.
J'ai pu ressentir des effets quelques mois plus tard alors que le ministre de la santé avait décidé d'augmenter les quotas de 25 % pour un seul trimestre et pour tout les dentistes.... ce fut un léger baume pour les enfants en attente.(l'attente pour les urgences est souvent de 3 mois en clinique privé et de 1 an et demi en service hospitalier... et cela sans parler des chirurgies électives! )
Alors la nouvelle d'un projet visant a réduire les listes d'attente pour les enfants m'a plus que réjouis aujourd'hui.
Continuer ce projet malgré ce que vous pourrez ressentir comme pression pour le faire cesser.... les enfants sont sans voix , alors seulement vous pourrez réaliser a quel point ils sont en otages dans notre systeme de santé.
Il est très difficile d'expliquer l'attente a un enfant qui souffrent .... qui voudrait bien aller jouer comme ses amis librement ,sans maladie.
Suzanne Doré
si vous voulez voir d'autres réponses a ce projet de loi...
Vous avez sous le titre: Couillard pas très chaud au projet pilote de Harper... La reponse de notre cher Couillard . http://suzannedore.blogspot.com/2007/01/couillard-pas-trs-chaud-au-projet.html
M.Harper viens tout juste d'annoncer un projet d'étude sur l'attente des enfants en chirurgie.Il y a certaines chirurgies qui sont selectionnées pour l'étude ,et les soins dentaires sous anesthésie sont inclus,un service de santé pour lequel je milite depuis bientot 4 ans.
Les soins dentaires pour enfants je peux vous en parler des heures sans jamais m'arrêtée! Alors je vous épargne ce supplice .
Passons a ma lettre.
Bonjour M.Harper,
Il y a près de 1 an,juste avant votre 1 ère rencontre avec M.Charest, je vous ai écrit pour vous informer d'un problème que vivent plusieurs enfants du Québec ,au niveau de la santé dentaire et les soins de pédodontisterie.
J'ai pu ressentir des effets quelques mois plus tard alors que le ministre de la santé avait décidé d'augmenter les quotas de 25 % pour un seul trimestre et pour tout les dentistes.... ce fut un léger baume pour les enfants en attente.(l'attente pour les urgences est souvent de 3 mois en clinique privé et de 1 an et demi en service hospitalier... et cela sans parler des chirurgies électives! )
Alors la nouvelle d'un projet visant a réduire les listes d'attente pour les enfants m'a plus que réjouis aujourd'hui.
Continuer ce projet malgré ce que vous pourrez ressentir comme pression pour le faire cesser.... les enfants sont sans voix , alors seulement vous pourrez réaliser a quel point ils sont en otages dans notre systeme de santé.
Il est très difficile d'expliquer l'attente a un enfant qui souffrent .... qui voudrait bien aller jouer comme ses amis librement ,sans maladie.
Suzanne Doré
si vous voulez voir d'autres réponses a ce projet de loi...
Vous avez sous le titre: Couillard pas très chaud au projet pilote de Harper... La reponse de notre cher Couillard . http://suzannedore.blogspot.com/2007/01/couillard-pas-trs-chaud-au-projet.html
Libellés :
Harper,
lettre,
projet de loi
un projet de loi que je chéris
Le nouveau gouvernement du Canada annonce un projet pilote pour les garanties de délais d'attente en pédiatrie
11 janvier 2007
Toronto (Ontario)
Le Premier ministre Stephen Harper a annoncé aujourd’hui que le gouvernement investit 2,6 millions de dollars dans un projet pilote de garantie de délais d’attente en chirurgie pédiatrique. Il s’agit d’une autre mesure prise par notre nouveau gouvernement pour faire en sorte que l’ensemble des Canadiennes et des Canadiens reçoivent des traitements médicaux essentiels dans des délais cliniquement acceptables.
« À terme, l’initiative d’aujourd’hui aboutira à une Garantie de délais d’attente pour tous les enfants », a déclaré le Premier ministre Harper.
Le projet pilote, d’une durée de 15 mois, commencera en janvier 2007. Il prévoit l’élaboration d’un premier système d’information pancanadien qui permettra d’établir les délais imposés pour les chirurgies pédiatriques. Il comportera en outre l’élaboration d’un plan pancanadien de recours clinique lorsque les délais dépassent largement les lignes directrices proposées par la Coalition nationale sur la santé des jeunes et des adolescents (CNSJA) et entérinées par les Paediatric Surgical Chiefs of Canada.
Le projet sera initialement axé sur spécialités cliniques : chirurgie cardiaque, cancer, neurologie, vue, déformation de la colonne vertébrale et traitements dentaires sous anesthésie. Dans un délai d’un an, on choisira l’une de ces spécialités pour mettre à l’essai la garantie qui prévoira un recours pour les patients qui attendent trop longtemps.
« Pour un parent, il n’y a rien de plus déchirant que la souffrance d’un enfant. Comme nos enfants sont l’avenir du Canada, ils méritent les meilleurs soins possibles dans les plus brefs délais possibles », a déclaré le Premier ministre.
Il s’agit du quatrième projet fédéral de garantie de délais d’attente annoncé à ce jour par le nouveau gouvernement du Canada. Il sera mené en partenariat avec 16 centres de santé pédiatrique universitaires sous l’égide des Paediatric Surgical Chiefs of Canada et de l’Hôpital pour enfants.
11 janvier 2007
Toronto (Ontario)
Le Premier ministre Stephen Harper a annoncé aujourd’hui que le gouvernement investit 2,6 millions de dollars dans un projet pilote de garantie de délais d’attente en chirurgie pédiatrique. Il s’agit d’une autre mesure prise par notre nouveau gouvernement pour faire en sorte que l’ensemble des Canadiennes et des Canadiens reçoivent des traitements médicaux essentiels dans des délais cliniquement acceptables.
« À terme, l’initiative d’aujourd’hui aboutira à une Garantie de délais d’attente pour tous les enfants », a déclaré le Premier ministre Harper.
Le projet pilote, d’une durée de 15 mois, commencera en janvier 2007. Il prévoit l’élaboration d’un premier système d’information pancanadien qui permettra d’établir les délais imposés pour les chirurgies pédiatriques. Il comportera en outre l’élaboration d’un plan pancanadien de recours clinique lorsque les délais dépassent largement les lignes directrices proposées par la Coalition nationale sur la santé des jeunes et des adolescents (CNSJA) et entérinées par les Paediatric Surgical Chiefs of Canada.
Le projet sera initialement axé sur spécialités cliniques : chirurgie cardiaque, cancer, neurologie, vue, déformation de la colonne vertébrale et traitements dentaires sous anesthésie. Dans un délai d’un an, on choisira l’une de ces spécialités pour mettre à l’essai la garantie qui prévoira un recours pour les patients qui attendent trop longtemps.
« Pour un parent, il n’y a rien de plus déchirant que la souffrance d’un enfant. Comme nos enfants sont l’avenir du Canada, ils méritent les meilleurs soins possibles dans les plus brefs délais possibles », a déclaré le Premier ministre.
Il s’agit du quatrième projet fédéral de garantie de délais d’attente annoncé à ce jour par le nouveau gouvernement du Canada. Il sera mené en partenariat avec 16 centres de santé pédiatrique universitaires sous l’égide des Paediatric Surgical Chiefs of Canada et de l’Hôpital pour enfants.
Libellés :
conservateur,
étude,
projet de loi
se faire soigner a Cuba tout inclus.
Une société québécoise facilite l'obtention de soins de santé à Cuba
2007-01-16 18:58:00
--------------------------------------------------------------------------------
MONTREAL (PC) - Une société québécoise offre ses services d'intermédiaire aux Québécois désireux d'obtenir des soins de santé à Cuba, sans longs délais et à quatre heures de vol d'ici.
Comme on pouvait s'y attendre, cette annonce faite en conférence de presse à Québec mardi a suscité quelques commentaires du ministre de la Santé, Philippe Couillard.
Mis à part les interventions lourdes, comme les opérations au coeur, les soins disponibles vont du traitement des cataractes, au remplacement de la hanche jusqu'aux chirurgies esthétiques.
Selon la présidente fondatrice de Services Santé International (SSI), Lucie Vermette, les coûts prévisibles sont de 5000 $ à 6000 $ pour le remplacement d'une hanche et de 2000 $ pour les cataractes.
Les gens intéressés doivent transmettre leur dossier médical et le diagnostic obtenu (il peut n'être que verbal) à SSI qui refile l'information à Cubanacan Turismo y Salud.
Moins de quelque 72 heures plus tard, les médecins cubains indiquent les soins requis et les coûts s'y rattachant. Il revient alors au patient en cause d'acheter un billet d'avion et une assurance et de s'envoler vers Cuba.
Cubanacan est un groupe oeuvrant dans le tourisme cubain avec quelque 70 hôtels. Une de ses divisions est Turismo y Salud (Tourisme et Santé).
SSI demande 200 $ pour s'occuper d'un dossier. Par la suite, SSI se voit remettre par Cubanacan environ dix pour cent de la somme versée pour l'obtention des soins, a indiqué Mme Vermette au cours d'une interview téléphonique.
Cubanacan Turismo y Salud est spécialisée dans les services de santé depuis une quinzaine d'années et fournit ces services de santé aux ressortissants d'une trentaine de pays. "On n'a pas inventé la roue", a commenté la porte-parole de SSI.
"Les soins sont donnés par des médecins de grande compétence, et ce, dans des hôpitaux cinq étoiles", d'assurer Mme Vermette qui s'est rendue à plusieurs reprises à Cuba, a examiné la formation des médecins en question ainsi que leur profil de carrière. Outre l'espagnol, la plupart parlent anglais, certains le français, le russe et l'allemand, a-t-elle assuré.
"Au moment des examens, de la communication du diagnostic et des explications sur l'opération, une personne pourra faire la traduction, si nécessaire", a-t-elle ajouté.
Les tractations de SSI ont commencé il y a un an environ, auprès de l'Ambassade de Cuba, à Ottawa.
La motivation de Mme Vermette lui est venue d'un problème de santé qui l'a inquiétée pendant un bon six mois, le temps d'obtenir une consultation auprès d'un spécialiste. "J'ai déploré d'avoir été angoissée pendant six mois, pour rien", a-t-elle dit.
D'un autre côté, elle comprend "comme l'ensemble des Québécois que le gouvernement n'est pas un magicien et qu'il ne peut inventer des médecins".
Mme Vermette, qui a oeuvré pendant dix ans à la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante, a bien hâte que le site Internet de SSI soit complété. Pour l'heure, le bouche à oreille a fait en sorte que déjà trois Québécois sont sur les rangs pour se rendre à Cuba.
Le ministre Couillard n'est sûrement pas de ceux-là. "Jamais je ne me ferais opérer par un chirurgien que je ne peux pas revoir par la suite", a-t-il déclaré.
Le ministre a fait valoir qu'il y avait eu de nettes améliorations depuis quelques mois quant à l'attente pour une chirurgie à la hanche, au genou et aux yeux, pour des cataractes, comme l'ont démontré les agences régionales de la santé.
"Il faut être extrêmement prudent. Les listes d'attente sont en baisse au Québec et les délais sont améliorés pour les chirurgies et c'est là que la solution se trouve", a dit le ministre Couillard
http://nouvelles.sympatico.msn.ca/Une+societe+quebecoise+facilite+lobtention+de+soins+de+sante+a+Cuba/Accueil/ContentPosting.aspx?isfa=1&newsitemid=10966017&feedname=CP-NATIONALES&show=False&number=0&showbyline=False&subtitle=&detect=&abc=abc
2007-01-16 18:58:00
--------------------------------------------------------------------------------
MONTREAL (PC) - Une société québécoise offre ses services d'intermédiaire aux Québécois désireux d'obtenir des soins de santé à Cuba, sans longs délais et à quatre heures de vol d'ici.
Comme on pouvait s'y attendre, cette annonce faite en conférence de presse à Québec mardi a suscité quelques commentaires du ministre de la Santé, Philippe Couillard.
Mis à part les interventions lourdes, comme les opérations au coeur, les soins disponibles vont du traitement des cataractes, au remplacement de la hanche jusqu'aux chirurgies esthétiques.
Selon la présidente fondatrice de Services Santé International (SSI), Lucie Vermette, les coûts prévisibles sont de 5000 $ à 6000 $ pour le remplacement d'une hanche et de 2000 $ pour les cataractes.
Les gens intéressés doivent transmettre leur dossier médical et le diagnostic obtenu (il peut n'être que verbal) à SSI qui refile l'information à Cubanacan Turismo y Salud.
Moins de quelque 72 heures plus tard, les médecins cubains indiquent les soins requis et les coûts s'y rattachant. Il revient alors au patient en cause d'acheter un billet d'avion et une assurance et de s'envoler vers Cuba.
Cubanacan est un groupe oeuvrant dans le tourisme cubain avec quelque 70 hôtels. Une de ses divisions est Turismo y Salud (Tourisme et Santé).
SSI demande 200 $ pour s'occuper d'un dossier. Par la suite, SSI se voit remettre par Cubanacan environ dix pour cent de la somme versée pour l'obtention des soins, a indiqué Mme Vermette au cours d'une interview téléphonique.
Cubanacan Turismo y Salud est spécialisée dans les services de santé depuis une quinzaine d'années et fournit ces services de santé aux ressortissants d'une trentaine de pays. "On n'a pas inventé la roue", a commenté la porte-parole de SSI.
"Les soins sont donnés par des médecins de grande compétence, et ce, dans des hôpitaux cinq étoiles", d'assurer Mme Vermette qui s'est rendue à plusieurs reprises à Cuba, a examiné la formation des médecins en question ainsi que leur profil de carrière. Outre l'espagnol, la plupart parlent anglais, certains le français, le russe et l'allemand, a-t-elle assuré.
"Au moment des examens, de la communication du diagnostic et des explications sur l'opération, une personne pourra faire la traduction, si nécessaire", a-t-elle ajouté.
Les tractations de SSI ont commencé il y a un an environ, auprès de l'Ambassade de Cuba, à Ottawa.
La motivation de Mme Vermette lui est venue d'un problème de santé qui l'a inquiétée pendant un bon six mois, le temps d'obtenir une consultation auprès d'un spécialiste. "J'ai déploré d'avoir été angoissée pendant six mois, pour rien", a-t-elle dit.
D'un autre côté, elle comprend "comme l'ensemble des Québécois que le gouvernement n'est pas un magicien et qu'il ne peut inventer des médecins".
Mme Vermette, qui a oeuvré pendant dix ans à la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante, a bien hâte que le site Internet de SSI soit complété. Pour l'heure, le bouche à oreille a fait en sorte que déjà trois Québécois sont sur les rangs pour se rendre à Cuba.
Le ministre Couillard n'est sûrement pas de ceux-là. "Jamais je ne me ferais opérer par un chirurgien que je ne peux pas revoir par la suite", a-t-il déclaré.
Le ministre a fait valoir qu'il y avait eu de nettes améliorations depuis quelques mois quant à l'attente pour une chirurgie à la hanche, au genou et aux yeux, pour des cataractes, comme l'ont démontré les agences régionales de la santé.
"Il faut être extrêmement prudent. Les listes d'attente sont en baisse au Québec et les délais sont améliorés pour les chirurgies et c'est là que la solution se trouve", a dit le ministre Couillard
http://nouvelles.sympatico.msn.ca/Une+societe+quebecoise+facilite+lobtention+de+soins+de+sante+a+Cuba/Accueil/ContentPosting.aspx?isfa=1&newsitemid=10966017&feedname=CP-NATIONALES&show=False&number=0&showbyline=False&subtitle=&detect=&abc=abc
La santé selon la région
http://www.cyberpresse.ca/article/20070117/CPOPINIONS/70117149/5290/CPOPINIONS
La santé selon la région
Olivier Kaestlé
Trois-Rivières
Depuis le décès de son médecin il y a plus de quatre ans, une Trifluvienne de 90 ans s’est retrouvée sans docteur, comme plusieurs résidents de la Mauricie. N’étant inscrite à aucune clinique sans rendez-vous, elle est « condamnée » à se rendre à l’urgence du Centre hospitalier régional de Trois-Rivières, de plus en plus le dernier recours des laissés pour compte. L’attente y dure fréquemment jusqu’à 12 heures et plus. Il y a six mois, épuisée, elle a renoncé à voir l’urgentologue, après avoir poiroté pendant dix heures. Une infirmière l’avait informée qu’elle devrait patienter encore de trois à quatre heures.
De leur côté, des parents à elle vivant en banlieue de Montréal se disent très satisfaits de l’accessibilité aux soins de santé dispensés au centre-ville métropolitain. Leur médecin est disponible dans un délai d’une semaine ou moins à des cliniques sans rendez-vous où l’attente ne dépasse pas une heure. La fille de notre nonagénaire traînait quant à elle une infection nécessitant une mammographie depuis des semaines. Sa cousine montréalaise lui a obtenu un rendez-vous en moins de cinq jours.
Ceux qui redoutent l’avènement d’une médecine à deux vitesses pourront voir dans ces exemples un motif supplémentaire d’inquiétude. Ils révèlent une tendance lourde qui ne se limite plus qu’à la problématique connue des régions éloignées. Des données du MSSS confirment que la Mauricie vit la plus forte pénurie de médecins per capita avec ses 80 omnipraticiens et 61 spécialistes par 100 000 habitants devant des moyennes provinciales à 94 omnipraticiens et 94 spécialistes. De son côté, la métropole québécoise se situe clairement au dessus des moyennes avec 100 omnipraticiens et 175 spécialistes par 100 000 habitants.
Comment admettre pareilles fluctuations quand notre gouvernement prétend vouloir préserver l’universalité des soins de santé ? Avant d’être menacée par le privé, leur accessibilité semble déjà compromise par d’importantes disparités régionales. Notre système de santé, qui représente la dépense la plus élevée de l’État québécois, continue à s’éroder bon an, mal an, qu’importe le parti au pouvoir. Les coupures draconiennes des transferts aux provinces, qui avaient placé le péquiste Jean Rochon devant des choix déchirants dès 1995, n’épargnent pas pour autant le fédéraliste Philippe Couillard.
Même l’OMC avait semoncé les libéraux fédéraux en 2005 pour avoir sans cesse sous-estimé leurs revenus. Les surplus étant consacrés intégralement à la dette, la santé pouvait attendre. Après avoir dénoncé énergiquement le déséquilibre fiscal, Stephen Harper prépare de son côté les provinces à ne pas souffler leurs prévisions budgétaires. Sensible aux questions de santé, le NPD ne voit pas pour autant augmenter les intentions de vote à son égard. Stéphane Dion a maintenu quant à lui du bout des lèvres son refus de reconnaître le déséquilibre fiscal. Malgré l’absence de candidats déterminants, il faudra se rappeler son attitude avant de voter pour un parti aussi indifférent à la santé de ses concitoyens qu’il était étranger à l’éthique en gestion des fonds publics.
La santé selon la région
Olivier Kaestlé
Trois-Rivières
Depuis le décès de son médecin il y a plus de quatre ans, une Trifluvienne de 90 ans s’est retrouvée sans docteur, comme plusieurs résidents de la Mauricie. N’étant inscrite à aucune clinique sans rendez-vous, elle est « condamnée » à se rendre à l’urgence du Centre hospitalier régional de Trois-Rivières, de plus en plus le dernier recours des laissés pour compte. L’attente y dure fréquemment jusqu’à 12 heures et plus. Il y a six mois, épuisée, elle a renoncé à voir l’urgentologue, après avoir poiroté pendant dix heures. Une infirmière l’avait informée qu’elle devrait patienter encore de trois à quatre heures.
De leur côté, des parents à elle vivant en banlieue de Montréal se disent très satisfaits de l’accessibilité aux soins de santé dispensés au centre-ville métropolitain. Leur médecin est disponible dans un délai d’une semaine ou moins à des cliniques sans rendez-vous où l’attente ne dépasse pas une heure. La fille de notre nonagénaire traînait quant à elle une infection nécessitant une mammographie depuis des semaines. Sa cousine montréalaise lui a obtenu un rendez-vous en moins de cinq jours.
Ceux qui redoutent l’avènement d’une médecine à deux vitesses pourront voir dans ces exemples un motif supplémentaire d’inquiétude. Ils révèlent une tendance lourde qui ne se limite plus qu’à la problématique connue des régions éloignées. Des données du MSSS confirment que la Mauricie vit la plus forte pénurie de médecins per capita avec ses 80 omnipraticiens et 61 spécialistes par 100 000 habitants devant des moyennes provinciales à 94 omnipraticiens et 94 spécialistes. De son côté, la métropole québécoise se situe clairement au dessus des moyennes avec 100 omnipraticiens et 175 spécialistes par 100 000 habitants.
Comment admettre pareilles fluctuations quand notre gouvernement prétend vouloir préserver l’universalité des soins de santé ? Avant d’être menacée par le privé, leur accessibilité semble déjà compromise par d’importantes disparités régionales. Notre système de santé, qui représente la dépense la plus élevée de l’État québécois, continue à s’éroder bon an, mal an, qu’importe le parti au pouvoir. Les coupures draconiennes des transferts aux provinces, qui avaient placé le péquiste Jean Rochon devant des choix déchirants dès 1995, n’épargnent pas pour autant le fédéraliste Philippe Couillard.
Même l’OMC avait semoncé les libéraux fédéraux en 2005 pour avoir sans cesse sous-estimé leurs revenus. Les surplus étant consacrés intégralement à la dette, la santé pouvait attendre. Après avoir dénoncé énergiquement le déséquilibre fiscal, Stephen Harper prépare de son côté les provinces à ne pas souffler leurs prévisions budgétaires. Sensible aux questions de santé, le NPD ne voit pas pour autant augmenter les intentions de vote à son égard. Stéphane Dion a maintenu quant à lui du bout des lèvres son refus de reconnaître le déséquilibre fiscal. Malgré l’absence de candidats déterminants, il faudra se rappeler son attitude avant de voter pour un parti aussi indifférent à la santé de ses concitoyens qu’il était étranger à l’éthique en gestion des fonds publics.
Philippe Couillard fait son bilan
Philippe Couillard fait son bilan: "Philippe Couillard fait son bilan
Le député de Mont-Royal et ministre de la Santé, Philippe Couillard, a reçu les médias locaux dans son bureau de circonscription, vendredi dernier, histoire de faire un retour sur la dernière année, ainsi que sur le premier mandat du gouvernement libéral. (Photo: Geneviève Allard) Philippe Couillard fait son bilan
En présence des médias locaux, vendredi dernier, le député provincial de Mont-Royal, Philippe Couillard, a fait un retour sur les accomplissements du gouvernement québécois durant son premier mandat.
À l’aube du déclenchement officiel de la campagne électorale, M. Couillard a qualifié ce bilan d’«exercice annuel». Pour le ministre de la Santé et des Services sociaux, les actions à Mont-Royal ont été diverses.
Que ce soit le projet d’agrandissement de l’école Dunrae Gardens, l’éventuelle rénovation de la piscine Pierre-Laporte ou l’ébauche d’une maison de la culture, le représentant de Mont-Royal à Québec garde l’œil ouvert sur les initiatives de la municipalité.
Dans le cas des demandes de financement pour la piscine et la maison de la culture, M. Couillard attend toujours une décision du ministre de l'Éducation, du Loisir et du Sport, Jean-Marc Fournier , ainsi que de la ministre de la Culture et des Communications, Line Beauchamp, qui sont en charge des dossiers.
«Il faut voir si le projet se qualifie et si oui, quel est le pourcentage de financement disponible. Je suis là pour aider la population, mais il faudra toutefois que les résidants décident», dit-il en faisant référence à l’éventuelle construction d’une maison de la culture, sujet qui divise la population de Mont-Royal.
En ce qui concerne la gestion de l’agglomération, Philippe Couillard soutient être à l’écoute des revendications de Mont-Royal et des recommandations de la mairesse, Vera Danyluk. «La structure est complexe et il y a de l’insatisfaction dans ce dossier, reconnaît-il, mais je transmets toujours l’information à Nathalie Normandeau [ministre des Affaires municipales].»
M. Couillard mentionne qu’une structure du style de celle de l’agglomération est nécessaire, mais pourrait être plus souple. Le député libéral dit aussi s’être entretenu avec des représentants du secteur Glenmount, qui souhaiteraient voir leur quartier réintégrer Ville de Mont-Royal plutôt que de demeurer au sein de l’arrondissement Côte-des-Neiges—Notre-Dame-de-Grâce. «L’initiative doit venir de Mont-Royal», fait-il savoir.
Un regard global
Pour Phillippe Couillard, le bilan du gouvernement est positif, même si le travail n’est pas terminé. Parmi les grands accomplissements de l’équipe libérale, il souligne l’augmentation de la cote de crédit du Québec, de même que le règlement du dossier de l’équité salariale.
M. Couillard indique en outre que le taux de chômage est à son plus bas niveau en 30 ans, et que 50 000 personnes de moins sont bénéficiaires de l’aide sociale depuis le début du mandat des libéraux à l’Assemblée nationale.
«Notre priorité demeure toujours la santé, et en deuxième l’éducation», rappelle-t-il, avant de confirmer qu’il sera de nouveau candidat aux prochaines élections provinciales.
Le député de Mont-Royal et ministre de la Santé, Philippe Couillard, a reçu les médias locaux dans son bureau de circonscription, vendredi dernier, histoire de faire un retour sur la dernière année, ainsi que sur le premier mandat du gouvernement libéral. (Photo: Geneviève Allard) Philippe Couillard fait son bilan
En présence des médias locaux, vendredi dernier, le député provincial de Mont-Royal, Philippe Couillard, a fait un retour sur les accomplissements du gouvernement québécois durant son premier mandat.
À l’aube du déclenchement officiel de la campagne électorale, M. Couillard a qualifié ce bilan d’«exercice annuel». Pour le ministre de la Santé et des Services sociaux, les actions à Mont-Royal ont été diverses.
Que ce soit le projet d’agrandissement de l’école Dunrae Gardens, l’éventuelle rénovation de la piscine Pierre-Laporte ou l’ébauche d’une maison de la culture, le représentant de Mont-Royal à Québec garde l’œil ouvert sur les initiatives de la municipalité.
Dans le cas des demandes de financement pour la piscine et la maison de la culture, M. Couillard attend toujours une décision du ministre de l'Éducation, du Loisir et du Sport, Jean-Marc Fournier , ainsi que de la ministre de la Culture et des Communications, Line Beauchamp, qui sont en charge des dossiers.
«Il faut voir si le projet se qualifie et si oui, quel est le pourcentage de financement disponible. Je suis là pour aider la population, mais il faudra toutefois que les résidants décident», dit-il en faisant référence à l’éventuelle construction d’une maison de la culture, sujet qui divise la population de Mont-Royal.
En ce qui concerne la gestion de l’agglomération, Philippe Couillard soutient être à l’écoute des revendications de Mont-Royal et des recommandations de la mairesse, Vera Danyluk. «La structure est complexe et il y a de l’insatisfaction dans ce dossier, reconnaît-il, mais je transmets toujours l’information à Nathalie Normandeau [ministre des Affaires municipales].»
M. Couillard mentionne qu’une structure du style de celle de l’agglomération est nécessaire, mais pourrait être plus souple. Le député libéral dit aussi s’être entretenu avec des représentants du secteur Glenmount, qui souhaiteraient voir leur quartier réintégrer Ville de Mont-Royal plutôt que de demeurer au sein de l’arrondissement Côte-des-Neiges—Notre-Dame-de-Grâce. «L’initiative doit venir de Mont-Royal», fait-il savoir.
Un regard global
Pour Phillippe Couillard, le bilan du gouvernement est positif, même si le travail n’est pas terminé. Parmi les grands accomplissements de l’équipe libérale, il souligne l’augmentation de la cote de crédit du Québec, de même que le règlement du dossier de l’équité salariale.
M. Couillard indique en outre que le taux de chômage est à son plus bas niveau en 30 ans, et que 50 000 personnes de moins sont bénéficiaires de l’aide sociale depuis le début du mandat des libéraux à l’Assemblée nationale.
«Notre priorité demeure toujours la santé, et en deuxième l’éducation», rappelle-t-il, avant de confirmer qu’il sera de nouveau candidat aux prochaines élections provinciales.
17 janvier 2007
Québec prescrit le dégel des prix des médicaments
http://www.cyberpresse.ca/article/20070117/CPACTUALITES/70116254/0
PAS DE GRATUITÉ POUR LES ASSISTÉS SOCIAUX
Denis Lessard
La Presse
Québec
Après des années de représentations auprès du gouvernement du Québec, les pharmaceutiques vont pouvoir crier victoire. Gelés depuis 1994, les prix des médicaments reconnus par le régime public d’assurance pourront augmenter à compter du mois d’avril.
Québec annoncera d’ici un mois un accord de trois ans avec les pharmaceutiques. Les médicaments inscrits sur la liste de la Régie d’assurance maladie du Québec pourront ainsi être majorés au niveau de l’inflation, une hausse qui sera couverte par le régime d’assurance publique qui couvre 3,2 millions de Québécois.
Rien n’empêchera toutefois le manufacturier de monter ses prix au-delà de l’inflation, ce sera alors au consommateur –même s’il est assuré par le régime gouvernemental– de régler la note.
Selon les informations obtenues par La Presse auprès de l’industrie et de l’administration publique, le ministre de la Santé, Philippe Couillard, va annoncer en février sa nouvelle «politique du médicament» après une consultation marathon qui s’est étendue sur plusieurs mois en 2006.
Mais la politique s’est aussi préparée dans les officines du ministère du Développement économique. Québec a développé «un partenariat avec l’industrie pharmaceutique» affirme-t-on en haut lieu. Le gouvernement a accepté l’argumentaire de l’industrie et, bien qu’il soit impossible à chiffrer précisément, Québec inclut même l’impact fiscal des recettes majorées des compagnies comme retombées positives de sa politique.
Cette politique n’a pas encore pris le chemin des comités ministériels, le passage obligé avant une présentation au Conseil des ministres. Cela compliquera le travail des limiers mandatés cette semaine par les conseillers de Jean Charest pour tenter d’identifier la source de nombreuses fuites récentes à La Presse.
Seul filet de sécurité pour les 3,2 millions d’assurés au régime public d’assurance, le gouvernement se réserve le droit de révoquer l’entente avant son échéance de trois ans, si le comportement des compagnies fait dérailler les prix. Mais même au sein des pharmaceutiques, on convient sous le couvert de l’anonymat qu’après 12 ans de disette, «l’appétit sera fort» dans l’industrie. D’autant plus que les filiales canadiennes de multinationales sont constamment pressées par leurs maisons mères pour hausser leurs prix… et vite.
Les médicaments coûtent 40% de plus aux États-Unis, et des sociétés publiques américaines songent désormais à s’approvisionner au Canada. Le Québec a toujours eu comme politique de payer le prix le plus bas – il n’inscrit pas sur la liste un médicament s’il est vendu moins cher ailleurs au Canada, une stratégie qui tend à maintenir à la baisse les prix partout au pays.
Mécanique
Pour 2007, par exemple, le taux d’inflation prévu est de 2,07%. Québec augmentera d’autant sa couverture mais si le prix d’un médicament montait plus vite, l’assuré devra couvrir la différence.
Actuellement, un assuré du régime public d’assurance ne peut payer plus que 950 $ par année pour ses médicaments. Par exemple, si sa facture de pharmacie est de 100 $ par mois –1200 $ par année–, le gouvernement assume 250 $. Québec couvrira les hausses jusqu’à l’inflation, 2% par exemple, mais si le médicament prescrit augmentait de 10%, l’assuré se retrouverait avec une facture de près de 100 $ de plus par année.
Avec la nouvelle stratégie, le plafond de contribution deviendra bien théorique car l’assuré devra payer les hausses qui dépassent l’inflation.
Jusqu’ici des hausses exceptionnelles avaient été acceptées par Québec, mais le gouvernement conservait le droit d’expulser de la liste des médicaments reconnus, les produits haussés, sans avoir eu le feu vert du Conseil du médicament et du gouvernement.
Un fonds financé par l’industrie
Soucieux de réduire l’impact de sa décision sur les finances publiques, Québec a obtenu que l’association des pharmaceutique crée un fonds d’entre 30 et 50 millions de dollars sur trois ans, pour permettre au gouvernement d’éponger «en grande partie» les hausses de primes du régime public d’assurance. On est perplexe devant ces promesses de l’industrie ; quand François Legault était ministre de la Santé, elles s’étaient engagées à produire 100 millions d’économies en disciplinant la consommation, ce qui ne s’est jamais réalisé.
Avant de pouvoir en augmenter le prix, un médicament devra avoir été inscrit depuis un certain temps sur la liste approuvée par Québec. Au début des discussions, le ministre Couillard voulait réserver ce privilège aux remèdes inscrits depuis cinq ans et plus. Une version de la politique prévoyait trois ans, un délai qui aurait encore diminué dans une version plus récente.
En dépit du gel des prix, la facture globale de médicaments payée par Québec a constamment augmenté – jusqu’à 15 % par année, à cause des nouvelles molécules et du vieillissement de la population. Le régime d’assurance publique payait 1,1 milliard pour des pilules en 1997, lors de sa création. La facture était passée à 2,6 milliards en 2004.
Triomphe modeste S.V.P.
Dans l’industrie, on indique que le gouvernement a déjà passé son message. Les multinationales doivent se garder de crier victoire publiquement. C’est que politiquement, le virage risque d’être difficile à emprunter pour le gouvernement.
Car tout en donnant le feu vert aux hausses, le ministre Couillard devra annoncer une mauvaise nouvelle pour les bénéficiaires de l’aide sociale. Contrairement aux engagements pris par le PLQ, Québec n’assurera pas la gratuité des médicaments pour toutes les personnes recevant l’aide sociale – celles qui ont des contraintes lourdes à l’emploi en bénéficient déjà. La gratuité pour tous les bénéficiaires représentait une facture de 16 millions, mais les études sont nombreuses pour sonner l’alarme quant aux risques de surconsommation de médicaments pour ces clientèles vulnérables, explique-t-on.
Québec voulait donner de l’oxygène aux pharmaceutiques québécoises qui, depuis des années, font l’objet de pressions intenses de la part des sièges sociaux, souvent américains. La pression à la baisse que le gel québécois infligeait aux prix avait des conséquences dans les autres provinces canadiennes. C’était même une des sources du clivage important entre les prix des médicaments au Canada et aux États-Unis – on parle de 40 % environ.
PAS DE GRATUITÉ POUR LES ASSISTÉS SOCIAUX
Denis Lessard
La Presse
Québec
Après des années de représentations auprès du gouvernement du Québec, les pharmaceutiques vont pouvoir crier victoire. Gelés depuis 1994, les prix des médicaments reconnus par le régime public d’assurance pourront augmenter à compter du mois d’avril.
Québec annoncera d’ici un mois un accord de trois ans avec les pharmaceutiques. Les médicaments inscrits sur la liste de la Régie d’assurance maladie du Québec pourront ainsi être majorés au niveau de l’inflation, une hausse qui sera couverte par le régime d’assurance publique qui couvre 3,2 millions de Québécois.
Rien n’empêchera toutefois le manufacturier de monter ses prix au-delà de l’inflation, ce sera alors au consommateur –même s’il est assuré par le régime gouvernemental– de régler la note.
Selon les informations obtenues par La Presse auprès de l’industrie et de l’administration publique, le ministre de la Santé, Philippe Couillard, va annoncer en février sa nouvelle «politique du médicament» après une consultation marathon qui s’est étendue sur plusieurs mois en 2006.
Mais la politique s’est aussi préparée dans les officines du ministère du Développement économique. Québec a développé «un partenariat avec l’industrie pharmaceutique» affirme-t-on en haut lieu. Le gouvernement a accepté l’argumentaire de l’industrie et, bien qu’il soit impossible à chiffrer précisément, Québec inclut même l’impact fiscal des recettes majorées des compagnies comme retombées positives de sa politique.
Cette politique n’a pas encore pris le chemin des comités ministériels, le passage obligé avant une présentation au Conseil des ministres. Cela compliquera le travail des limiers mandatés cette semaine par les conseillers de Jean Charest pour tenter d’identifier la source de nombreuses fuites récentes à La Presse.
Seul filet de sécurité pour les 3,2 millions d’assurés au régime public d’assurance, le gouvernement se réserve le droit de révoquer l’entente avant son échéance de trois ans, si le comportement des compagnies fait dérailler les prix. Mais même au sein des pharmaceutiques, on convient sous le couvert de l’anonymat qu’après 12 ans de disette, «l’appétit sera fort» dans l’industrie. D’autant plus que les filiales canadiennes de multinationales sont constamment pressées par leurs maisons mères pour hausser leurs prix… et vite.
Les médicaments coûtent 40% de plus aux États-Unis, et des sociétés publiques américaines songent désormais à s’approvisionner au Canada. Le Québec a toujours eu comme politique de payer le prix le plus bas – il n’inscrit pas sur la liste un médicament s’il est vendu moins cher ailleurs au Canada, une stratégie qui tend à maintenir à la baisse les prix partout au pays.
Mécanique
Pour 2007, par exemple, le taux d’inflation prévu est de 2,07%. Québec augmentera d’autant sa couverture mais si le prix d’un médicament montait plus vite, l’assuré devra couvrir la différence.
Actuellement, un assuré du régime public d’assurance ne peut payer plus que 950 $ par année pour ses médicaments. Par exemple, si sa facture de pharmacie est de 100 $ par mois –1200 $ par année–, le gouvernement assume 250 $. Québec couvrira les hausses jusqu’à l’inflation, 2% par exemple, mais si le médicament prescrit augmentait de 10%, l’assuré se retrouverait avec une facture de près de 100 $ de plus par année.
Avec la nouvelle stratégie, le plafond de contribution deviendra bien théorique car l’assuré devra payer les hausses qui dépassent l’inflation.
Jusqu’ici des hausses exceptionnelles avaient été acceptées par Québec, mais le gouvernement conservait le droit d’expulser de la liste des médicaments reconnus, les produits haussés, sans avoir eu le feu vert du Conseil du médicament et du gouvernement.
Un fonds financé par l’industrie
Soucieux de réduire l’impact de sa décision sur les finances publiques, Québec a obtenu que l’association des pharmaceutique crée un fonds d’entre 30 et 50 millions de dollars sur trois ans, pour permettre au gouvernement d’éponger «en grande partie» les hausses de primes du régime public d’assurance. On est perplexe devant ces promesses de l’industrie ; quand François Legault était ministre de la Santé, elles s’étaient engagées à produire 100 millions d’économies en disciplinant la consommation, ce qui ne s’est jamais réalisé.
Avant de pouvoir en augmenter le prix, un médicament devra avoir été inscrit depuis un certain temps sur la liste approuvée par Québec. Au début des discussions, le ministre Couillard voulait réserver ce privilège aux remèdes inscrits depuis cinq ans et plus. Une version de la politique prévoyait trois ans, un délai qui aurait encore diminué dans une version plus récente.
En dépit du gel des prix, la facture globale de médicaments payée par Québec a constamment augmenté – jusqu’à 15 % par année, à cause des nouvelles molécules et du vieillissement de la population. Le régime d’assurance publique payait 1,1 milliard pour des pilules en 1997, lors de sa création. La facture était passée à 2,6 milliards en 2004.
Triomphe modeste S.V.P.
Dans l’industrie, on indique que le gouvernement a déjà passé son message. Les multinationales doivent se garder de crier victoire publiquement. C’est que politiquement, le virage risque d’être difficile à emprunter pour le gouvernement.
Car tout en donnant le feu vert aux hausses, le ministre Couillard devra annoncer une mauvaise nouvelle pour les bénéficiaires de l’aide sociale. Contrairement aux engagements pris par le PLQ, Québec n’assurera pas la gratuité des médicaments pour toutes les personnes recevant l’aide sociale – celles qui ont des contraintes lourdes à l’emploi en bénéficient déjà. La gratuité pour tous les bénéficiaires représentait une facture de 16 millions, mais les études sont nombreuses pour sonner l’alarme quant aux risques de surconsommation de médicaments pour ces clientèles vulnérables, explique-t-on.
Québec voulait donner de l’oxygène aux pharmaceutiques québécoises qui, depuis des années, font l’objet de pressions intenses de la part des sièges sociaux, souvent américains. La pression à la baisse que le gel québécois infligeait aux prix avait des conséquences dans les autres provinces canadiennes. C’était même une des sources du clivage important entre les prix des médicaments au Canada et aux États-Unis – on parle de 40 % environ.
Libellés :
Couillard,
medicaments,
promesse pas tenue
15 janvier 2007
les listes d'attente chiffrées
La liste d'attente en santé baisse de 13 %
Par Jean-Marc Tremblay
L'annonce d'un investissement supplémentaire de 3,9M $ pour réduire les listes d'attente en chirurgie faite par le ministre de la Santé Philippe Couillard en octobre dernier, rapporte déjà ses dividendes.
En effet, le nombre de patients en attente d'une chirurgie (d'un jour et avec hospitalisation) dans les cinq hôpitaux de la région a diminué de 13 %. Cela représente 554 cas en moins lors des trois derniers mois de 2006, passant de 4432 à 3878. Pourtant, le total de personnes en attente entre janvier et octobre avait connu une légère hausse de 177, soit 4255 à 4432.
L'annonce du ministre Philippe Couillard en octobre rapporte déjà des résultats avec une diminution de 13 % des listes d'attente.
Le nombre de chirurgies d'un jour, qui avait augmenté de 22 entre janvier et octobre, a subi une baisse de 10 % entre octobre et décembre, passant de 3073 à 2642. Du côté des chirurgies avec hospitalisation, l'amélioration a été de 14 % (-131) avec 1229 en décembre comparativement à 1360 en octobre. Il y avait eu une hausse de 156 cas lors des dix mois précédents avec 1204 personnes en attente en janvier 2006.
C'est à l'Hôpital de Chicoutimi que l'on note la plus grosse amélioration sur les listes d'attente avec une diminution totale de 441 cas (-20 %), avec 1868 patients en décembre, comparativement à 2309 en octobre, et 2187 en janvier 2006. À Jonquière, il ne reste que 69 personnes en attente d'une chirurgie d'un jour (comparativement à 127 en octobre et 176 en janvier), et 32 en chirurgie avec hospitalisation (+2 par rapport au mois d'octobre et - 21 comparativement à janvier).
Spécialités
Du côté des spécialités, les chirurgies générales ont été les plus actives avec une baisse de 102 noms sur les listes d'attente en trois mois pour un total de 600. Suivent dans l'ordre l'urologie (-78), l'otorhinologie (-67), l'orthopédie (-61), l'ophtalmologie (-57), et la gynécologie (-52).
Finalement, toutes ces performances ont également permis de diminuer le nombre de cas en attente en dehors du délai raisonnable de six mois. En effet, en décembre dernier, on y retrouvait 850 cas (dont 578 à Chicoutimi), 99 de moins qu'en octobre, et 315 de moins qu'en janvier.
http://www.hebdosquebecor.com/rej/01142007/rej_01142007_A13.shtml
Par Jean-Marc Tremblay
L'annonce d'un investissement supplémentaire de 3,9M $ pour réduire les listes d'attente en chirurgie faite par le ministre de la Santé Philippe Couillard en octobre dernier, rapporte déjà ses dividendes.
En effet, le nombre de patients en attente d'une chirurgie (d'un jour et avec hospitalisation) dans les cinq hôpitaux de la région a diminué de 13 %. Cela représente 554 cas en moins lors des trois derniers mois de 2006, passant de 4432 à 3878. Pourtant, le total de personnes en attente entre janvier et octobre avait connu une légère hausse de 177, soit 4255 à 4432.
L'annonce du ministre Philippe Couillard en octobre rapporte déjà des résultats avec une diminution de 13 % des listes d'attente.
Le nombre de chirurgies d'un jour, qui avait augmenté de 22 entre janvier et octobre, a subi une baisse de 10 % entre octobre et décembre, passant de 3073 à 2642. Du côté des chirurgies avec hospitalisation, l'amélioration a été de 14 % (-131) avec 1229 en décembre comparativement à 1360 en octobre. Il y avait eu une hausse de 156 cas lors des dix mois précédents avec 1204 personnes en attente en janvier 2006.
C'est à l'Hôpital de Chicoutimi que l'on note la plus grosse amélioration sur les listes d'attente avec une diminution totale de 441 cas (-20 %), avec 1868 patients en décembre, comparativement à 2309 en octobre, et 2187 en janvier 2006. À Jonquière, il ne reste que 69 personnes en attente d'une chirurgie d'un jour (comparativement à 127 en octobre et 176 en janvier), et 32 en chirurgie avec hospitalisation (+2 par rapport au mois d'octobre et - 21 comparativement à janvier).
Spécialités
Du côté des spécialités, les chirurgies générales ont été les plus actives avec une baisse de 102 noms sur les listes d'attente en trois mois pour un total de 600. Suivent dans l'ordre l'urologie (-78), l'otorhinologie (-67), l'orthopédie (-61), l'ophtalmologie (-57), et la gynécologie (-52).
Finalement, toutes ces performances ont également permis de diminuer le nombre de cas en attente en dehors du délai raisonnable de six mois. En effet, en décembre dernier, on y retrouvait 850 cas (dont 578 à Chicoutimi), 99 de moins qu'en octobre, et 315 de moins qu'en janvier.
http://www.hebdosquebecor.com/rej/01142007/rej_01142007_A13.shtml
Libellés :
Couillard,
soins de santé,
statistiques
12 janvier 2007
Couillard pas très chaud au projet pilote de Harper
Le jeudi 11 janvier 2007
Philippe Couillard, ministre de la Santé.
Couillard prudent à l'annonce d'un projet-pilote d'Ottawa en chirurgie
Presse Canadienne
Montréal
Le ministre québécois de la Santé, Philippe Couillard, réagit avec prudence au projet-pilote fédéral visant à réduire les listes d'attente en chirurgie pédiatrique au Canada.
Le ministre soutient que toute annonce positive pour le système de santé est toujours bien accueillie, notamment s'il s'agit en bout de ligne d'un investissement supplémentaire pour améliorer l'accès à la chirurgie.
Toutefois, en entrevue téléphonique à NTR, il a pris soin de rappeler à ses collègues fédéraux que le Québec demeure entièrement libre d'établir ses propres choix et priorités en matière de santé. Il n'est donc pas question pour le Québec, selon le ministre Couillard, d'adhérer à des normes ou des programmes pan-canadiens.
Le projet-pilote annoncé jeudi à Toronto par le premier ministre Stephen Harper est d'une durée de 15 mois. Il doit établir une base de données pan-canadienne sur les attentes en chirurgie auxquelles sont soumis les enfants, dans le but d'élaborer ultérieurement une liste de garanties d'attente raisonnable en pédiatrie.
Les provinces gèrent déjà des programmes de réduction d'attente chirurgicale dans cinq secteurs d'intervention, dont les chirurgies cardiaques et de la hanche, et l'enlèvement des cataractes.
Certains semblent critiquer l'initiative d'Ottawa en raison d'une ampleur trop faible et d'un impact qui risque d'être limité sur les listes d'attente.
Ainsi, la ministre ontarienne des Affaires intergouvernementales, Marie Bountrogianni, n'y voit qu'une insignifiante contribution à la santé des quelque trois millions d'enfants de sa province.
http://www.cyberpresse.ca/article/20070111/CPACTUALITES/70111131/5025/CPDMINUTE
A mon avis il serait très mal vu de ne pas adhérer a un programme pan-Canadiens de réductions d'attente des chirurgies pour les enfants!
On a beau avoir un programme de réduction des listes d'attente pour les opérations des genoux ou de la hanches qui favorisent un traitement plus rapide pour les gens qui ont souvent un probleme d'obésité(voir le texte sur les opérations des genoux et des hanches),ou encore des cataractes qui profite plus aux ainés.Qu'est-ce que l'on a pour améliorer l'attente de 3200 enfants en réadaptation? Qu'est-ce qu'on a pour réduire l'attente en soins de santé dentaire qui sont hors des délais acceptables?
Vous devriez vous inspirer des normes Canadiennes de la santé qui sont souvent plus sévères qu'au Québec.... après tout nous sommes aussi Canadien!
On doit juger le gouvernement présent sur le rendement de son mandat, avec ses promesses d'éliminer l'attente!.... et bien on attend encore un changement significatif pour les patients, et non pas une nouvelle façon de calculer nos temps d'attentes acceptables, ou de se servir de nouveaux termes comme salle de debordement pour déplacer les chiffres dans une autre colonnes!
Vous voulez etre jugé sur votre dernier mandat et bien moi je dis ÉCHEC TOTAL .... et ne compter pas sur moi pour vous offrir un deuxieme mandat qui vous donnerait droit a votre pension!
Philippe Couillard, ministre de la Santé.
Couillard prudent à l'annonce d'un projet-pilote d'Ottawa en chirurgie
Presse Canadienne
Montréal
Le ministre québécois de la Santé, Philippe Couillard, réagit avec prudence au projet-pilote fédéral visant à réduire les listes d'attente en chirurgie pédiatrique au Canada.
Le ministre soutient que toute annonce positive pour le système de santé est toujours bien accueillie, notamment s'il s'agit en bout de ligne d'un investissement supplémentaire pour améliorer l'accès à la chirurgie.
Toutefois, en entrevue téléphonique à NTR, il a pris soin de rappeler à ses collègues fédéraux que le Québec demeure entièrement libre d'établir ses propres choix et priorités en matière de santé. Il n'est donc pas question pour le Québec, selon le ministre Couillard, d'adhérer à des normes ou des programmes pan-canadiens.
Le projet-pilote annoncé jeudi à Toronto par le premier ministre Stephen Harper est d'une durée de 15 mois. Il doit établir une base de données pan-canadienne sur les attentes en chirurgie auxquelles sont soumis les enfants, dans le but d'élaborer ultérieurement une liste de garanties d'attente raisonnable en pédiatrie.
Les provinces gèrent déjà des programmes de réduction d'attente chirurgicale dans cinq secteurs d'intervention, dont les chirurgies cardiaques et de la hanche, et l'enlèvement des cataractes.
Certains semblent critiquer l'initiative d'Ottawa en raison d'une ampleur trop faible et d'un impact qui risque d'être limité sur les listes d'attente.
Ainsi, la ministre ontarienne des Affaires intergouvernementales, Marie Bountrogianni, n'y voit qu'une insignifiante contribution à la santé des quelque trois millions d'enfants de sa province.
http://www.cyberpresse.ca/article/20070111/CPACTUALITES/70111131/5025/CPDMINUTE
A mon avis il serait très mal vu de ne pas adhérer a un programme pan-Canadiens de réductions d'attente des chirurgies pour les enfants!
On a beau avoir un programme de réduction des listes d'attente pour les opérations des genoux ou de la hanches qui favorisent un traitement plus rapide pour les gens qui ont souvent un probleme d'obésité(voir le texte sur les opérations des genoux et des hanches),ou encore des cataractes qui profite plus aux ainés.Qu'est-ce que l'on a pour améliorer l'attente de 3200 enfants en réadaptation? Qu'est-ce qu'on a pour réduire l'attente en soins de santé dentaire qui sont hors des délais acceptables?
Vous devriez vous inspirer des normes Canadiennes de la santé qui sont souvent plus sévères qu'au Québec.... après tout nous sommes aussi Canadien!
On doit juger le gouvernement présent sur le rendement de son mandat, avec ses promesses d'éliminer l'attente!.... et bien on attend encore un changement significatif pour les patients, et non pas une nouvelle façon de calculer nos temps d'attentes acceptables, ou de se servir de nouveaux termes comme salle de debordement pour déplacer les chiffres dans une autre colonnes!
Vous voulez etre jugé sur votre dernier mandat et bien moi je dis ÉCHEC TOTAL .... et ne compter pas sur moi pour vous offrir un deuxieme mandat qui vous donnerait droit a votre pension!
Libellés :
Couillard,
projet pilote santé,
soins de santé
11 janvier 2007
comment porter plainte à un ordre professionnel?
Lorsque vous croyez qu’un professionnel a fait preuve d’incompétence ou de négligence à votre égard, a enfreint une loi ou un règlement professionnels ou vous a causé des dommages, vous avez des recours auprès de son ordre professionnel ou des tribunaux civils. Selon le cas, vous pouvez bénéficier d’un recours auprès de chacune de ces deux instances. Lorsque vous vous adressez à l’ordre professionnel, le syndic de l’ordre fait enquête sur la conduite du professionnel et le Comité de discipline dispose de la plainte si celle-ci est confirmée par le syndic.
Selon le cas, vous bénéficiez d’un recours auprès du syndic de l’ordre professionnel visé ou des tribunaux. Parfois, les faits ou les manquements du professionnel peuvent justifier que vous vous adressiez en même temps au syndic de l’ordre pour ce qui concerne la conduite du professionnel et aux tribunaux pour lui réclamer des dommages et intérêts.
Vous pouvez donc signaler, habituellement par écrit, au syndic d’un ordre professionnel toute conduite que vous estimez contraire aux règles déontologiques ou aux autres devoirs et obligations imposés par la législation professionnelle. Lorsqu’il reçoit une telle plainte, le syndic est obligé de faire enquête. Il communique en général avec le professionnel pour lui demander sa version de la situation, et il étudie le dossier.
Lorsque le syndic décide de porter plainte au Comité de discipline, il achemine une requête écrite en ce sens exposant la nature et les circonstances de l’infraction reprochée au professionnel. Le professionnel a ensuite le droit de contester par écrit les fautes que vous lui reprochez et d’être représenté par un avocat devant le Comité de discipline.
Après avoir entendu toute la preuve, le Comité de discipline rend sa décision et établit si le professionnel a commis ou non une infraction à ses obligations imposées par les lois professionnelles.
Lorsque le professionnel est déclaré coupable, une autre audience a lieu pour déterminer la sanction devant lui être imposée. Après avoir entendu le syndic et le professionnel, le Comité de discipline peut imposer les sanctions suivantes :
une réprimande;
une radiation temporaire ou permanente du tableau de l’ordre;
une amende variant entre 600 $ et 6 000 $ pour chaque infraction;
l’obligation de vous remettre une somme d’argent que le professionnel détenait pour vous;
une révocation de son permis;
une révocation de permis de spécialiste;
une limitation ou une suspension du droit d’exercer des activités professionnelles.
Il se peut que la faute que vous reprochez à un professionnel vous ait occasionné des frais ou causé des dommages. Dans ce cas, vous pouvez lui réclamer une indemnité financière. En premier lieu, vous devez vous adresser au professionnel en cause, en le faisant vous-même ou par l’entremise d’un avocat. Il s’agit à cette étape de réclamer directement au professionnel, par voie de mise en demeure, les dommages et intérêts auxquels vous croyez avoir droit.
Si cette démarche n’aboutit pas, vous devez alors avoir recours aux tribunaux et faire la même réclamation. Si la somme que vous demandez au professionnel ne dépasse pas les 7 000 $, vous pouvez vous adresser vous-même à la Division des petites créances de la Cour du Québec . Au-delà de cette somme, votre demande devra être introduite en Cour du Québec (division civile) pour une réclamation de moins de 70 000 $ et en Cour supérieure pour une réclamation de 70 000 $ et plus. Il est fortement recommandé d’être représenté par avocat devant ces deux cours.
http://www.educaloi.qc.ca/loi/nos_autres_capsules/103/
Selon le cas, vous bénéficiez d’un recours auprès du syndic de l’ordre professionnel visé ou des tribunaux. Parfois, les faits ou les manquements du professionnel peuvent justifier que vous vous adressiez en même temps au syndic de l’ordre pour ce qui concerne la conduite du professionnel et aux tribunaux pour lui réclamer des dommages et intérêts.
Vous pouvez donc signaler, habituellement par écrit, au syndic d’un ordre professionnel toute conduite que vous estimez contraire aux règles déontologiques ou aux autres devoirs et obligations imposés par la législation professionnelle. Lorsqu’il reçoit une telle plainte, le syndic est obligé de faire enquête. Il communique en général avec le professionnel pour lui demander sa version de la situation, et il étudie le dossier.
Lorsque le syndic décide de porter plainte au Comité de discipline, il achemine une requête écrite en ce sens exposant la nature et les circonstances de l’infraction reprochée au professionnel. Le professionnel a ensuite le droit de contester par écrit les fautes que vous lui reprochez et d’être représenté par un avocat devant le Comité de discipline.
Après avoir entendu toute la preuve, le Comité de discipline rend sa décision et établit si le professionnel a commis ou non une infraction à ses obligations imposées par les lois professionnelles.
Lorsque le professionnel est déclaré coupable, une autre audience a lieu pour déterminer la sanction devant lui être imposée. Après avoir entendu le syndic et le professionnel, le Comité de discipline peut imposer les sanctions suivantes :
une réprimande;
une radiation temporaire ou permanente du tableau de l’ordre;
une amende variant entre 600 $ et 6 000 $ pour chaque infraction;
l’obligation de vous remettre une somme d’argent que le professionnel détenait pour vous;
une révocation de son permis;
une révocation de permis de spécialiste;
une limitation ou une suspension du droit d’exercer des activités professionnelles.
Il se peut que la faute que vous reprochez à un professionnel vous ait occasionné des frais ou causé des dommages. Dans ce cas, vous pouvez lui réclamer une indemnité financière. En premier lieu, vous devez vous adresser au professionnel en cause, en le faisant vous-même ou par l’entremise d’un avocat. Il s’agit à cette étape de réclamer directement au professionnel, par voie de mise en demeure, les dommages et intérêts auxquels vous croyez avoir droit.
Si cette démarche n’aboutit pas, vous devez alors avoir recours aux tribunaux et faire la même réclamation. Si la somme que vous demandez au professionnel ne dépasse pas les 7 000 $, vous pouvez vous adresser vous-même à la Division des petites créances de la Cour du Québec . Au-delà de cette somme, votre demande devra être introduite en Cour du Québec (division civile) pour une réclamation de moins de 70 000 $ et en Cour supérieure pour une réclamation de 70 000 $ et plus. Il est fortement recommandé d’être représenté par avocat devant ces deux cours.
http://www.educaloi.qc.ca/loi/nos_autres_capsules/103/
Libellés :
mauvais traitement,
ordre professionnel,
plainte
un projet visant a réduire les listes d'attente pour les enfants.
Le jeudi 11 janvier 2007
Harper lance un projet sur l'attente des enfants pour des chirurgies
Presse Canadienne
Toronto
Le gouvernement du Canada établit un projet pilote visant à réduire les listes d'attente pour les chirurgies pédiatriques au Canada.
Le premier ministre Stephen Harper précise que le projet d'une durée de 15 mois établira une base de données pancanadienne sur les attentes en chirurgie auxquelles sont soumis les enfants, dans le but d'établir ultérieurement une liste de garanties d'attente raisonnable en pédiatrie.
Le projet risque toutefois de heurter les susceptibilités des provinces qui, déjà, gèrent des programmes de réduction d'attente chirurgicale dans cinq secteurs d'intervention, dont les chirurgies cardiaques et de la hanche, et l'enlèvement des cataractes.
La ministre ontarienne des Affaires intergouvernementales, Marie Bountrogianni, estime que ce projet pilote n'est qu'une insignifiante contribution à la santé des quelque trois millions d'enfants de sa province. L'initiative subit aussi d'autres critiques, à propos de sa trop faible ampleur dont l'impact sur les listes d'attente risque d'être limité.
http://www.cyberpresse.ca/article/20070111/CPACTUALITES/70111087/1019/CPACTUALITES#haut
Harper lance un projet sur l'attente des enfants pour des chirurgies
Presse Canadienne
Toronto
Le gouvernement du Canada établit un projet pilote visant à réduire les listes d'attente pour les chirurgies pédiatriques au Canada.
Le premier ministre Stephen Harper précise que le projet d'une durée de 15 mois établira une base de données pancanadienne sur les attentes en chirurgie auxquelles sont soumis les enfants, dans le but d'établir ultérieurement une liste de garanties d'attente raisonnable en pédiatrie.
Le projet risque toutefois de heurter les susceptibilités des provinces qui, déjà, gèrent des programmes de réduction d'attente chirurgicale dans cinq secteurs d'intervention, dont les chirurgies cardiaques et de la hanche, et l'enlèvement des cataractes.
La ministre ontarienne des Affaires intergouvernementales, Marie Bountrogianni, estime que ce projet pilote n'est qu'une insignifiante contribution à la santé des quelque trois millions d'enfants de sa province. L'initiative subit aussi d'autres critiques, à propos de sa trop faible ampleur dont l'impact sur les listes d'attente risque d'être limité.
http://www.cyberpresse.ca/article/20070111/CPACTUALITES/70111087/1019/CPACTUALITES#haut
Libellés :
enfant,
liste d'attente,
soin de santé
8 janvier 2007
lettre d'un medecin a Charest
http://www.cyberpresse.ca/article/20061220/CPSOLEIL/61220113/5287/CPOPINIONS
Vais-je aller en prison?
Rosaire Vaillancourt, md frcsc
Chirurgien thoraciqueHôpital Laval, Québec
(À Jean Charest)D’entrée de jeu, je vous demanderai de ne pas pelleter ma lettre dans la cour de Monsieur Couillard. C’est vraiment à vous que je m’adresse. De plus, je vous rassure et vous confirme que cette lettre, une initiative personnelle n’est pas téléguidée par la FMSQ, bien que je supporte la légitime défense dont ils font preuve depuis votre loi de cet été. Je sais qu’il y a de lourdes pénalités prévues pour toute action concertée de la part des spécialistes qui diminuerait l’offre de service aux patients. Avez-vous prévu l’action concertée pour nous forcer à ralentir?En effet, alors que depuis cinq ans et demi que je pratique à l’Hôpital Laval, en chirurgie thoracique, j’opérais 165 à 170 patients par année, en date du 22 décembre prochain, dernière journée opératoire en 2006 pour moi, j’aurai opéré 30 patients de moins qu’en 2005, soit 140. Vais-je aller en prison?
Un cercle vicieux
À ma défense, je vous dirai que la règle d’or qu’on nous force à respecter le plus possible à la salle d’opération, ce n’est pas d’opérer le plus de patients possibles ou selon les besoins cliniques, mais bien de finir d’opérer avant 16h! Ce n’est pas de la mauvaise volonté ni administrative ni des infirmières ni des anesthésiologistes. Le sous-financement chronique fait qu’il manque de personnel et le manque de personnel force le temps supplémentaire qui engendre encore plus de manque de personnel par épuisement ou écoeurement, bref le cercle vicieux en spirale descendante. À un patient par jour, et à un ou deux jours par semaine, vous comprenez que la liste d’attente ne baisse pas vite. Il est vrai que j’opère 60% de mes patients en vidéo et que cela coûte plus cher. Dommage que le bloc opératoire ne reçoive pas une ristourne sur les durées de séjour post-opératoires raccourcies. Dommage que les employeurs des gens qui retournent ainsi plus vite au travail ne nous donnent pas une ristourne non plus. Çà ce serait un vrai PPP à l’avantage de la société.
Le recrutement, pas facile...
Le malheur dans mon service cette année est que nous avons eu le bonheur de recruter en janvier un nouveau collègue avec des compétences bien spécifiques qui s’ajoutent à notre éventail de services spécialisés qui forment notre mission. On savait depuis deux ans qu’il arriverait. Plus encore, un autre chirurgien devait se joindre à nous en juillet, mais voyant l’accueil en temps opératoire supplémentaire (0) et en équipement sur-spécialisé (0) au dernier arrivé, il a, sans surprise, décidé de rester en Ontario, où on l’avait envoyé se former pour enrichir notre milieu. Quand, en plus du temps opératoire et de l’équipement, on vous offre un salaire «de base» d’au moins 100 000$ de plus que le nôtre, les décisions de vivre en anglais deviennent plus facile! En parlant de bonheur professionnel qui devient un malheur pour le service, vous aurez compris, j’en suis sûr, que la baisse du nombre de chirurgies pour moi cette année est un effet de dilution dû à l’arrivée d’un nouveau chirurgien, ce qui apporte très peu à la population. Pourtant je vous assure que les besoins sont là et c’est dommage.ComparaisonsPour ne pas vous irriter avec des comparaisons inter-provinciales, ce qui permet d’affirmer plus facilement qu’on «brille parmi les meilleurs», laissez-moi au moins vous dire qu’à l’Institut Mutualiste Montsouris à Paris, où j’ai passé une année sabbatique en 2000, on a opéré en 2005 avec trois pneumologues et trois chirurgiens thoraciques, 750 patients. En 2005 à l’Hôpital Laval, (19 pneumologues et trois chirurgiens) : 559. Cette année nous sommes 20 pneumologues et 4 chirurgiens thoraciques. En date du 18 décembre, nous avons opéré 612 patients. Vendredi, dans trois jours, le bloc sera fermé pour environ deux semaines jusqu’en 2007. Gérer la liste d'attenteDepuis la fin novembre, j’ai commencé à «choisir», au meilleur de mon jugement clinique, les cancers ou autres lésions suspectes qui devraient pouvoir attendre en janvier ou février. Les deux dernières années, j’ai opéré à la fin février-début mars, les derniers cancers d’avant Noël. On verra bien cette année…Que dire de cette frustration fréquente d’opérer des tumeurs qui sont nettement plus grosses que sur les examens radiologiques faits plusieurs semaines plus tôt.Et je ne vous parle pas des patients sur ma liste qui ont — encore le concept bonheur-malheur — la chance de ne pas avoir un cancer mais le malheur d’attendre des mois des chirurgies pulmonaires ou oesophagiennes pour des conditions bénignes, certaines à risque de complications sérieuses, ou qui leur empoisonne leur qualité de vie. Pour les plus jeunes avec des malformations thoraciques sévères, je dois leur dire que mon délai actuel est entre 1an et demi et trois ans. J’essaie de prioriser les patients sur la CSST et la SAAQ que je vois pour une condition spécifique à ma spécialité, mais là encore, les attentes sont en mois.
En cette période pré-électorale je vous direz monsieur Charest : Je suis prêt!
Je suis prêt à opérer plus. Mais cette année, une action concertée m’a obligé à diminuer encore la cadence. D’ailleurs mon revenu baissera en conséquence. Et au cas où vous me diriez que justement, l’augmentation revendiquée par la FMSQ est déraisonnable, je vous répondrez que l’augmentation demandée en mon nom me consolera de me casser la tête à trier mes patients en risques cliniques et à leur expliquer quotidiennement les raisons des nombreux délais et à réviser avec mes trois autres collègues tous les jeudis matin notre liste d’attente pour gérer au mieux le dommage chronique et me faire l’avocat (sans les honoraires) de mon patient pour négocier un examen plus vite ou du temps opératoire supplémentaire. Et cela me consolera pour les fois où je dois vivre avec la déception d’avoir mal anticipé une complication ou une évolution tumorale plus rapide que prévue sur ma liste d’attente. Investir plusQuand on essaie de soigner chaque personne comme si c’était un membre de notre famille, soit la norme de la grande majorité de mes collègues médecins, vous comprendrez mon désarroi. Le Québec est la province qui investit le moins per-capita au pays (désolé pour la comparaison) dans les soins de santé, et çà parait. Et alors que d’autres provinces sont en équilibre budgétaire réel (pas comptable si j’ai bien compris le Vérificateur) malgré ces dépense plus lourdes, je me demande où va l’argent. Et comme c’est vous qui, ultimement, gérez notre argent, vous comprenez pourquoi je m’adresse à vous.En terminant, je me permets de partager cette lettre publiquement, au cas où d’autre personnes auraient de bonnes idées à vous lancer et je vous répète : Je suis prêt
Vais-je aller en prison?
Rosaire Vaillancourt, md frcsc
Chirurgien thoraciqueHôpital Laval, Québec
(À Jean Charest)D’entrée de jeu, je vous demanderai de ne pas pelleter ma lettre dans la cour de Monsieur Couillard. C’est vraiment à vous que je m’adresse. De plus, je vous rassure et vous confirme que cette lettre, une initiative personnelle n’est pas téléguidée par la FMSQ, bien que je supporte la légitime défense dont ils font preuve depuis votre loi de cet été. Je sais qu’il y a de lourdes pénalités prévues pour toute action concertée de la part des spécialistes qui diminuerait l’offre de service aux patients. Avez-vous prévu l’action concertée pour nous forcer à ralentir?En effet, alors que depuis cinq ans et demi que je pratique à l’Hôpital Laval, en chirurgie thoracique, j’opérais 165 à 170 patients par année, en date du 22 décembre prochain, dernière journée opératoire en 2006 pour moi, j’aurai opéré 30 patients de moins qu’en 2005, soit 140. Vais-je aller en prison?
Un cercle vicieux
À ma défense, je vous dirai que la règle d’or qu’on nous force à respecter le plus possible à la salle d’opération, ce n’est pas d’opérer le plus de patients possibles ou selon les besoins cliniques, mais bien de finir d’opérer avant 16h! Ce n’est pas de la mauvaise volonté ni administrative ni des infirmières ni des anesthésiologistes. Le sous-financement chronique fait qu’il manque de personnel et le manque de personnel force le temps supplémentaire qui engendre encore plus de manque de personnel par épuisement ou écoeurement, bref le cercle vicieux en spirale descendante. À un patient par jour, et à un ou deux jours par semaine, vous comprenez que la liste d’attente ne baisse pas vite. Il est vrai que j’opère 60% de mes patients en vidéo et que cela coûte plus cher. Dommage que le bloc opératoire ne reçoive pas une ristourne sur les durées de séjour post-opératoires raccourcies. Dommage que les employeurs des gens qui retournent ainsi plus vite au travail ne nous donnent pas une ristourne non plus. Çà ce serait un vrai PPP à l’avantage de la société.
Le recrutement, pas facile...
Le malheur dans mon service cette année est que nous avons eu le bonheur de recruter en janvier un nouveau collègue avec des compétences bien spécifiques qui s’ajoutent à notre éventail de services spécialisés qui forment notre mission. On savait depuis deux ans qu’il arriverait. Plus encore, un autre chirurgien devait se joindre à nous en juillet, mais voyant l’accueil en temps opératoire supplémentaire (0) et en équipement sur-spécialisé (0) au dernier arrivé, il a, sans surprise, décidé de rester en Ontario, où on l’avait envoyé se former pour enrichir notre milieu. Quand, en plus du temps opératoire et de l’équipement, on vous offre un salaire «de base» d’au moins 100 000$ de plus que le nôtre, les décisions de vivre en anglais deviennent plus facile! En parlant de bonheur professionnel qui devient un malheur pour le service, vous aurez compris, j’en suis sûr, que la baisse du nombre de chirurgies pour moi cette année est un effet de dilution dû à l’arrivée d’un nouveau chirurgien, ce qui apporte très peu à la population. Pourtant je vous assure que les besoins sont là et c’est dommage.ComparaisonsPour ne pas vous irriter avec des comparaisons inter-provinciales, ce qui permet d’affirmer plus facilement qu’on «brille parmi les meilleurs», laissez-moi au moins vous dire qu’à l’Institut Mutualiste Montsouris à Paris, où j’ai passé une année sabbatique en 2000, on a opéré en 2005 avec trois pneumologues et trois chirurgiens thoraciques, 750 patients. En 2005 à l’Hôpital Laval, (19 pneumologues et trois chirurgiens) : 559. Cette année nous sommes 20 pneumologues et 4 chirurgiens thoraciques. En date du 18 décembre, nous avons opéré 612 patients. Vendredi, dans trois jours, le bloc sera fermé pour environ deux semaines jusqu’en 2007. Gérer la liste d'attenteDepuis la fin novembre, j’ai commencé à «choisir», au meilleur de mon jugement clinique, les cancers ou autres lésions suspectes qui devraient pouvoir attendre en janvier ou février. Les deux dernières années, j’ai opéré à la fin février-début mars, les derniers cancers d’avant Noël. On verra bien cette année…Que dire de cette frustration fréquente d’opérer des tumeurs qui sont nettement plus grosses que sur les examens radiologiques faits plusieurs semaines plus tôt.Et je ne vous parle pas des patients sur ma liste qui ont — encore le concept bonheur-malheur — la chance de ne pas avoir un cancer mais le malheur d’attendre des mois des chirurgies pulmonaires ou oesophagiennes pour des conditions bénignes, certaines à risque de complications sérieuses, ou qui leur empoisonne leur qualité de vie. Pour les plus jeunes avec des malformations thoraciques sévères, je dois leur dire que mon délai actuel est entre 1an et demi et trois ans. J’essaie de prioriser les patients sur la CSST et la SAAQ que je vois pour une condition spécifique à ma spécialité, mais là encore, les attentes sont en mois.
En cette période pré-électorale je vous direz monsieur Charest : Je suis prêt!
Je suis prêt à opérer plus. Mais cette année, une action concertée m’a obligé à diminuer encore la cadence. D’ailleurs mon revenu baissera en conséquence. Et au cas où vous me diriez que justement, l’augmentation revendiquée par la FMSQ est déraisonnable, je vous répondrez que l’augmentation demandée en mon nom me consolera de me casser la tête à trier mes patients en risques cliniques et à leur expliquer quotidiennement les raisons des nombreux délais et à réviser avec mes trois autres collègues tous les jeudis matin notre liste d’attente pour gérer au mieux le dommage chronique et me faire l’avocat (sans les honoraires) de mon patient pour négocier un examen plus vite ou du temps opératoire supplémentaire. Et cela me consolera pour les fois où je dois vivre avec la déception d’avoir mal anticipé une complication ou une évolution tumorale plus rapide que prévue sur ma liste d’attente. Investir plusQuand on essaie de soigner chaque personne comme si c’était un membre de notre famille, soit la norme de la grande majorité de mes collègues médecins, vous comprendrez mon désarroi. Le Québec est la province qui investit le moins per-capita au pays (désolé pour la comparaison) dans les soins de santé, et çà parait. Et alors que d’autres provinces sont en équilibre budgétaire réel (pas comptable si j’ai bien compris le Vérificateur) malgré ces dépense plus lourdes, je me demande où va l’argent. Et comme c’est vous qui, ultimement, gérez notre argent, vous comprenez pourquoi je m’adresse à vous.En terminant, je me permets de partager cette lettre publiquement, au cas où d’autre personnes auraient de bonnes idées à vous lancer et je vous répète : Je suis prêt
Libellés :
Charest,
liste d'attente,
soins de santé
5 janvier 2007
une autre cas suspect du centre dentaire anjou
MontréalLe visage brûlé après une visite chez le dentiste
Une fillette de six ans a été gravement brûlée au visage lors d’une visite chez le dentiste tout juste avant Noël.
Le 21 décembre, en compagnie de ses parents, Mégane doit se rendre à la Clinique d'anesthésie 5540 de Montréal. Comme elle est craintive, le dentiste doit l'anesthésier pour retirer deux dents et procéder à une série de réparations.
Selon les notes médicales, Mégane aurait subi une brûlure chimique causée par l'utilisation du Formocresol, un dérivé du formol. Il s’agit d'un produit utilisé pour arrêter les saignements lors d'une intervention.
À Sainte-Justine, où Mégane sera examinée par la suite, les médecins arrivent à la conclusion qu'elle a été brûlée au deuxième degré sur la joue droite, en plus de subir des brûlures profondes aux lèvres.
«J'ai réagi quand on m'a dit que probablement, elle avait besoin d'une chirurgie plastique. C'est révoltant», dit Sonia Quevillon, la mère de Mégane.
La famille demande maintenant réparation.
Le propriétaire de la clinique d'anesthésie reconnaît qu'il y a eu un problème. «Le dentiste qui a traité est bouleversé. L'équipe a pris toutes les précautions normales, mais c'est arrivé quand même», s'explique Jerry Dushkin, propriétaire de la clinique d'anesthésie 5540.
Mégane sera revue à l'hôpital Sainte-Justine afin de déterminer si elle devra subir une chirurgie. C'est à ce moment que l'avocat de la famille déterminera le montant de la réclamation.
L'Ordre des dentistes analyse le dossier et souligne qu'il s'agit d'un cas extrêmement rare.
En vidéo, écoutez le reportage d'Alain Laforest
http://lcn.canoe.com/lcn/sciencesetmedecine/sciences/archives/2007/01/20070105-180435.html
Une fillette de six ans a été gravement brûlée au visage lors d’une visite chez le dentiste tout juste avant Noël.
Le 21 décembre, en compagnie de ses parents, Mégane doit se rendre à la Clinique d'anesthésie 5540 de Montréal. Comme elle est craintive, le dentiste doit l'anesthésier pour retirer deux dents et procéder à une série de réparations.
Selon les notes médicales, Mégane aurait subi une brûlure chimique causée par l'utilisation du Formocresol, un dérivé du formol. Il s’agit d'un produit utilisé pour arrêter les saignements lors d'une intervention.
À Sainte-Justine, où Mégane sera examinée par la suite, les médecins arrivent à la conclusion qu'elle a été brûlée au deuxième degré sur la joue droite, en plus de subir des brûlures profondes aux lèvres.
«J'ai réagi quand on m'a dit que probablement, elle avait besoin d'une chirurgie plastique. C'est révoltant», dit Sonia Quevillon, la mère de Mégane.
La famille demande maintenant réparation.
Le propriétaire de la clinique d'anesthésie reconnaît qu'il y a eu un problème. «Le dentiste qui a traité est bouleversé. L'équipe a pris toutes les précautions normales, mais c'est arrivé quand même», s'explique Jerry Dushkin, propriétaire de la clinique d'anesthésie 5540.
Mégane sera revue à l'hôpital Sainte-Justine afin de déterminer si elle devra subir une chirurgie. C'est à ce moment que l'avocat de la famille déterminera le montant de la réclamation.
L'Ordre des dentistes analyse le dossier et souligne qu'il s'agit d'un cas extrêmement rare.
En vidéo, écoutez le reportage d'Alain Laforest
http://lcn.canoe.com/lcn/sciencesetmedecine/sciences/archives/2007/01/20070105-180435.html
Libellés :
dent,
Dushkin,
mauvais traitement
3 janvier 2007
les promesses ont-elles été tenues ?
La santé est demeurée l'épine au pied des libéraux
Presse Canadienne
Québec
Attendre des heures et des jours à l'urgence. Attendre des mois pour obtenir un rendez-vous avec un médecin spécialiste. Attendre encore le jour béni où la chirurgie requise sera enfin pratiquée. Ces tristes réalités, bien connues de quiconque fréquente le système de santé du Québec, devaient disparaître par enchantement avec l'élection des libéraux en 2003. Mais en cette fin de 2006, force est d'admettre qu'elles font toujours partie du décor, et tout indique qu'il faudra se résigner encore longtemps à vivre avec ces travers du système
Pourtant, l'attente, mot «honni» des libéraux de Jean Charest, ne devait pas seulement être réduite, mais complètement «éliminée» du réseau de la santé. Au moment de se faire élire, M. Charest invitait même la population à juger son futur gouvernement sur sa capacité à remettre le système de santé sur les rails. Si elle le prend au mot, il pourrait avoir de mauvaises surprises lors du prochain scrutin. Car malgré un effort réel et soutenu de la part du gouvernement — qui s'est traduit par un réinvestissement important en santé, une réorganisation du réseau, combien de politiques et de réformes législatives — le monstre ne s'est toujours pas laissé mater. Dans certains cas, les choses vont mieux, dans d'autres, elles sont pires qu'avant. Par exemple, entre 2003 et 2006, le temps médian d'attente entre une consultation chez l'omnipraticien et un rendez-vous avec un spécialiste est passé de huit à 10 semaines, indiquait l'Institut Fraser, en octobre. Par contre, une fois que le spécialiste a été vu, on attend un peu moins pour la chirurgie: 8,3 semaines, au lieu de 10,7. Dans son bilan de session présenté le 18 décembre, le premier ministre Charest se vantait d'avoir pratiquement éliminé les délais d'attente hors norme en radio-oncologie. Il a cependant passé sous silence toutes les autres pathologies où la performance du gouvernement est moins spectaculaire. Actuellement, on compte environ 35 000 personnes dont le nom figure sur la liste des patients qui doivent attendre une chirurgie plus longtemps que la limite jugée médicalement acceptable. C'est quand même une amélioration par rapport à l'époque où le gouvernement a pris le pouvoir, alors qu'on en comptait plus de 44 000. N'empêche, on est loin du compte, si on rappelle que la liste devait être ramenée à zéro. D'ailleurs, devant l'évidence, le gouvernement a fini par ajuster son discours. En septembre dernier, le ministre de la Santé, Philippe Couillard, a déclaré que le gouvernement procédait désormais «par étapes». Pendant ce temps, dans les urgences des hôpitaux, la situation est tout aussi difficile à contrôler. La réorganisation du réseau, qui devait libérer des lits et diminuer la durée des séjours en urgence, n'a pas eu les effets escomptés. En sus des budgets prévus, en cours d'année, le ministre Couillard a donc dû allonger 50 millions $ supplémentaires pour permettre aux hôpitaux de mieux gérer leurs listes d'attente, puis, il y a quelques semaines, il injectait 16 millions $ supplémentaires pour désengorger les urgences, dans certaines régions où la situation devenait alarmante. Mais le gouffre est sans fond et les gains minimes. Entre 2003 et 2006, le nombre de séjours à l'urgence de plus de 48 heures n'a même pas chuté d'un point de pourcentage. Et la proportion de séjours de plus de 24 heures est elle aussi demeurée stable, chutant de 27,7 pour cent à... 26,8 pour cent. À sa décharge, le ministre fait valoir qu'il a au moins réussi à «inverser la tendance», malgré une hausse de l'achalandage associée au vieillissement de la population. Autre changement de discours fort remarqué durant l'année: d'alarmant en début de mandat, le problème du financement à long terme du système de santé a été balayé sous le tapis par le ministre, qui ne juge plus nécessaire de s'y attaquer.Ouverture au privéD'aucuns sont d'avis que la seule façon de réduire l'attente et de rendre le système enfin plus efficace serait d'autoriser une contribution accrue du secteur privé, question explosive s'il en est. D'autres brandissent le spectre de «la santé à deux vitesses» à la moindre allusion à une possible cohabitation public-privé. À ce propos, le gouvernement n'a pas eu le choix d'afficher ses couleurs, en 2006, à la suite de l'arrêt Chaoulli de la Cour suprême, qui annulait l'interdiction de contracter une assurance pour des soins couverts par l'assurance-maladie. Pour se conformer au jugement, Québec a choisi d'entrouvrir la porte au privé, tout en réaffirmant sa foi dans un système public gratuit. Par la loi 33, Québec s'est engagé à fournir «une garantie d'accès» dans un délai déterminé n'excédant pas neuf mois pour trois types de chirurgie (genou, hanche et cataracte). Un autre moyen pris par Québec pour réduire les délais d'attente a été d'ouvrir toutes grandes les portes des facultés de médecine et des départements de techniques ou sciences infirmières, pour maximiser le nombre d'inscriptions. Parmi les autres initiatives du gouvernement cette année, notons l'adoption généralement fort bien accueillie de la loi sur le tabac, qui interdit l'usage du tabac dans les lieux publics. Le ministre Couillard a également fait le ménage dans les centres d'hébergement pour personnes âgées en imposant la certification obligatoire. Depuis trois ans, par ailleurs, les groupes de médecine familiale sont passés de 17 à 116, mais 29 pour cent des Québécois n'ont toujours pas de médecin de famille. Enfin, Québec s'est lancé officiellement dans trois grands chantiers à Montréal, pour un total de 3,6 milliards $: le Centre hospitalier universitaire de Montréal (CHUM), sur le site de l'Hôpital Saint-Luc, le Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine et le Centre universitaire de santé McGill (CUSM). Mais malgré les sommes colossales consenties par Québec pour la santé — qui accapare 43 pour cent du budget de l'État — parions que l'opposition se fera un plaisir en 2007 et durant la campagne électorale de rappeler au gouvernement qu'il a failli à ses promesses et que le système de santé est toujours bien mal en point.
http://www.cyberpresse.ca/article/20061223/CPACTUALITES/61223019/1019/CPACTUALITES
Presse Canadienne
Québec
Attendre des heures et des jours à l'urgence. Attendre des mois pour obtenir un rendez-vous avec un médecin spécialiste. Attendre encore le jour béni où la chirurgie requise sera enfin pratiquée. Ces tristes réalités, bien connues de quiconque fréquente le système de santé du Québec, devaient disparaître par enchantement avec l'élection des libéraux en 2003. Mais en cette fin de 2006, force est d'admettre qu'elles font toujours partie du décor, et tout indique qu'il faudra se résigner encore longtemps à vivre avec ces travers du système
Pourtant, l'attente, mot «honni» des libéraux de Jean Charest, ne devait pas seulement être réduite, mais complètement «éliminée» du réseau de la santé. Au moment de se faire élire, M. Charest invitait même la population à juger son futur gouvernement sur sa capacité à remettre le système de santé sur les rails. Si elle le prend au mot, il pourrait avoir de mauvaises surprises lors du prochain scrutin. Car malgré un effort réel et soutenu de la part du gouvernement — qui s'est traduit par un réinvestissement important en santé, une réorganisation du réseau, combien de politiques et de réformes législatives — le monstre ne s'est toujours pas laissé mater. Dans certains cas, les choses vont mieux, dans d'autres, elles sont pires qu'avant. Par exemple, entre 2003 et 2006, le temps médian d'attente entre une consultation chez l'omnipraticien et un rendez-vous avec un spécialiste est passé de huit à 10 semaines, indiquait l'Institut Fraser, en octobre. Par contre, une fois que le spécialiste a été vu, on attend un peu moins pour la chirurgie: 8,3 semaines, au lieu de 10,7. Dans son bilan de session présenté le 18 décembre, le premier ministre Charest se vantait d'avoir pratiquement éliminé les délais d'attente hors norme en radio-oncologie. Il a cependant passé sous silence toutes les autres pathologies où la performance du gouvernement est moins spectaculaire. Actuellement, on compte environ 35 000 personnes dont le nom figure sur la liste des patients qui doivent attendre une chirurgie plus longtemps que la limite jugée médicalement acceptable. C'est quand même une amélioration par rapport à l'époque où le gouvernement a pris le pouvoir, alors qu'on en comptait plus de 44 000. N'empêche, on est loin du compte, si on rappelle que la liste devait être ramenée à zéro. D'ailleurs, devant l'évidence, le gouvernement a fini par ajuster son discours. En septembre dernier, le ministre de la Santé, Philippe Couillard, a déclaré que le gouvernement procédait désormais «par étapes». Pendant ce temps, dans les urgences des hôpitaux, la situation est tout aussi difficile à contrôler. La réorganisation du réseau, qui devait libérer des lits et diminuer la durée des séjours en urgence, n'a pas eu les effets escomptés. En sus des budgets prévus, en cours d'année, le ministre Couillard a donc dû allonger 50 millions $ supplémentaires pour permettre aux hôpitaux de mieux gérer leurs listes d'attente, puis, il y a quelques semaines, il injectait 16 millions $ supplémentaires pour désengorger les urgences, dans certaines régions où la situation devenait alarmante. Mais le gouffre est sans fond et les gains minimes. Entre 2003 et 2006, le nombre de séjours à l'urgence de plus de 48 heures n'a même pas chuté d'un point de pourcentage. Et la proportion de séjours de plus de 24 heures est elle aussi demeurée stable, chutant de 27,7 pour cent à... 26,8 pour cent. À sa décharge, le ministre fait valoir qu'il a au moins réussi à «inverser la tendance», malgré une hausse de l'achalandage associée au vieillissement de la population. Autre changement de discours fort remarqué durant l'année: d'alarmant en début de mandat, le problème du financement à long terme du système de santé a été balayé sous le tapis par le ministre, qui ne juge plus nécessaire de s'y attaquer.Ouverture au privéD'aucuns sont d'avis que la seule façon de réduire l'attente et de rendre le système enfin plus efficace serait d'autoriser une contribution accrue du secteur privé, question explosive s'il en est. D'autres brandissent le spectre de «la santé à deux vitesses» à la moindre allusion à une possible cohabitation public-privé. À ce propos, le gouvernement n'a pas eu le choix d'afficher ses couleurs, en 2006, à la suite de l'arrêt Chaoulli de la Cour suprême, qui annulait l'interdiction de contracter une assurance pour des soins couverts par l'assurance-maladie. Pour se conformer au jugement, Québec a choisi d'entrouvrir la porte au privé, tout en réaffirmant sa foi dans un système public gratuit. Par la loi 33, Québec s'est engagé à fournir «une garantie d'accès» dans un délai déterminé n'excédant pas neuf mois pour trois types de chirurgie (genou, hanche et cataracte). Un autre moyen pris par Québec pour réduire les délais d'attente a été d'ouvrir toutes grandes les portes des facultés de médecine et des départements de techniques ou sciences infirmières, pour maximiser le nombre d'inscriptions. Parmi les autres initiatives du gouvernement cette année, notons l'adoption généralement fort bien accueillie de la loi sur le tabac, qui interdit l'usage du tabac dans les lieux publics. Le ministre Couillard a également fait le ménage dans les centres d'hébergement pour personnes âgées en imposant la certification obligatoire. Depuis trois ans, par ailleurs, les groupes de médecine familiale sont passés de 17 à 116, mais 29 pour cent des Québécois n'ont toujours pas de médecin de famille. Enfin, Québec s'est lancé officiellement dans trois grands chantiers à Montréal, pour un total de 3,6 milliards $: le Centre hospitalier universitaire de Montréal (CHUM), sur le site de l'Hôpital Saint-Luc, le Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine et le Centre universitaire de santé McGill (CUSM). Mais malgré les sommes colossales consenties par Québec pour la santé — qui accapare 43 pour cent du budget de l'État — parions que l'opposition se fera un plaisir en 2007 et durant la campagne électorale de rappeler au gouvernement qu'il a failli à ses promesses et que le système de santé est toujours bien mal en point.
http://www.cyberpresse.ca/article/20061223/CPACTUALITES/61223019/1019/CPACTUALITES
Libellés :
Charest,
Couillard,
soins de santé
les dents c'est important pour les gens en CHSLD aussi.
Oubliée dans les CHSLD
Yannick DonahueJournal de Québec30/12/2006 08h25
L'Association dentaire canadienne (ADC), qui regroupe 18 000 dentistes au pays, s'inquiète de la piètre santé dentaire des bénéficiaires en CHSLD et demande au gouvernement du Québec d'intervenir en adoptant une politique de santé dentaire pour les aînés en institution.
Directeur des services professionnels à l'ADC, Benoit Soucy constate que davantage de personnes âgées entrant en CHSLD possèdent encore leurs dents naturelles alors que la plupart d'entre elles portaient un dentier il n'y a pas si longtemps.
Faute d'entretien, ces personnes qui ont soigné leur dentition toute leur vie doivent trop souvent se les faire arracher un an après leur admission.
L'ADC dénonce ce laisser-aller et réclame que l'État mette en place une stratégie afin que cesse la détérioration de la santé buccodentaire des résidants des CHSLD.
«Ce problème n'est pas unique au Québec, précise M. Soucy. Il affecte toutes les provinces du Canada. Ces milieux de vie assistés ne sont pas équipés pour prendre soin de la santé dentaire de leurs résidants», déplore-t-il.
Selon lui, le personnel de ces établissements éprouve des problèmes à assurer les mesures d'hygiène buccale des patients en perte d'autonomie.
«Le personnel n'a pas le temps, pas la formation, pas les outils nécessaires. L'hygiène dentaire se retrouve en bas de la liste des tâches à accomplir. Alors, elle ne se fait pas», décrie-t-il.
M. Soucy demande à ce qu'un examen dentaire soit réalisé à l'admission d'un bénéficiaire puis un second six mois plus tard, afin de voir s'il y a eu un changement et pour apporter les correctifs au besoin.
Il réclame aussi que le ministère de la Santé fasse la promotion de la dentisterie gériatrique. «Il y a un sérieux problème de main-d'oeuvre, s'attriste-t-il. Ce n'est pas facile de trouver des dentistes qui acceptent d'aller pratiquer en CHSLD.»
Benoit Soucy se désole de ne pas avoir de statistiques officielles pour appuyer les dires de son association. D'ailleurs, il déplore que le gouvernement n'oblige pas la compilation annuelle du taux de carie, chiffres qu'il considère comme essentiels pour guider les actions des intervenants du milieu.
Or, se réjouit-il, le gouvernement fédéral mène actuellement une enquête sur la santé des Canadiens et elle inclut la santé dentaire des résidants des CHSLD. Les résultats seront connus dans deux ans. Il jure qu'ils refléteront ce qu'il dénonce maintenant.
«Des programmes d'hygiène dentaire existent pour les jeunes»
Le réseau de la santé aimerait pouvoir offrir plus de soins dentaires aux aînés en CHSLD.
Alain-Philippe Lemieux, directeur des services professionnels au CSSS de la Vieille Capitale, appuie l'idée d'une politique nationale de soins dentaires pour les personnes âgées vivant en CHSLD. «Des programmes d'hygiène dentaire existent pour les jeunes, affirme-t-il. On ne retrouve pas cela pour les aînés dans l'offre de services de soins prévue par le ministère de la Santé du Québec.»
Il reconnaît que l'hygiène dentaire est laissée à la discrétion des bénéficiaires. «Certains résidants le font, d'autres pas. Nous leur rappelons l'importance de se brosser les dents. Par contre, nous ne le faisons pas à leur place.» Rappelons que la santé dentaire en CHSLD ne constitue pas un service assuré par le MSSS.
Le CSSS Québec-Nord se dit également en faveur d'une telle politique. André Roy, directeur des services médicaux, croit que le gouvernement devrait penser à la gratuité pour les retraités qui, admet-il, gardent leurs dents plus longtemps qu'avant. «Si on rendait ces services accessibles pour les bénéficiaires, ils auraient une meilleure santé buccodentaire.» Toutefois, cela se traduirait par une inévitable hausse des effectifs.
«Je ne crois pas que les bénéficiaires soient soumis à une extraction de dents un an après leur admission», déclare M. Roy. Il faut dire que son centre possède un service de dentisterie qui dessert la clientèle en perte d'autonomie, mis à part le secteur de Charlesbourg qui n'a pas encore droit à ce privilège.
Aucun examen dentaire n'est effectué annuellement à son centre. «Les équipes soignantes se chargent du dépistage», explique-t-il. Ainsi, des infirmières auxiliaires retirent le tartre aussi bien qu'elles ajustent les prothèses.
À l'Agence de santé de la Capitale-Nationale, le porte-parole Pierre Lafleur assure que tous les efforts sont déployés pour que les aînés gardent leurs dents naturelles. Il conteste cependant le constat fait par l'ADC. Selon lui, au moins la moitié des personnes qui entrent en CHSLD présentent des problèmes de santé dentaire.
En revanche, il reconnaît que le défi des dix prochaines années sera effectivement celui des soins dentaires. «Nous accueillerons une génération qui a démontré plus d'intérêt pour la santé dentaire que la précédente», dit-il.
M. Lafleur indique que la Direction de la santé publique de la région de Québec oeuvre à développer un programme de formation sur l'hygiène dentaire pour les préposés aux bénéficiaires, afin de leur montrer notamment comment brosser les dents ou passer la soie dentaire aux personnes en perte d'autonomie. «Elle travaille aussi à développer un programme en dentisterie gériatrique», mentionne-t-il.
http://www2.canoe.com/infos/quebeccanada/archives/2006/12/20061230-082500.html
Yannick DonahueJournal de Québec30/12/2006 08h25
L'Association dentaire canadienne (ADC), qui regroupe 18 000 dentistes au pays, s'inquiète de la piètre santé dentaire des bénéficiaires en CHSLD et demande au gouvernement du Québec d'intervenir en adoptant une politique de santé dentaire pour les aînés en institution.
Directeur des services professionnels à l'ADC, Benoit Soucy constate que davantage de personnes âgées entrant en CHSLD possèdent encore leurs dents naturelles alors que la plupart d'entre elles portaient un dentier il n'y a pas si longtemps.
Faute d'entretien, ces personnes qui ont soigné leur dentition toute leur vie doivent trop souvent se les faire arracher un an après leur admission.
L'ADC dénonce ce laisser-aller et réclame que l'État mette en place une stratégie afin que cesse la détérioration de la santé buccodentaire des résidants des CHSLD.
«Ce problème n'est pas unique au Québec, précise M. Soucy. Il affecte toutes les provinces du Canada. Ces milieux de vie assistés ne sont pas équipés pour prendre soin de la santé dentaire de leurs résidants», déplore-t-il.
Selon lui, le personnel de ces établissements éprouve des problèmes à assurer les mesures d'hygiène buccale des patients en perte d'autonomie.
«Le personnel n'a pas le temps, pas la formation, pas les outils nécessaires. L'hygiène dentaire se retrouve en bas de la liste des tâches à accomplir. Alors, elle ne se fait pas», décrie-t-il.
M. Soucy demande à ce qu'un examen dentaire soit réalisé à l'admission d'un bénéficiaire puis un second six mois plus tard, afin de voir s'il y a eu un changement et pour apporter les correctifs au besoin.
Il réclame aussi que le ministère de la Santé fasse la promotion de la dentisterie gériatrique. «Il y a un sérieux problème de main-d'oeuvre, s'attriste-t-il. Ce n'est pas facile de trouver des dentistes qui acceptent d'aller pratiquer en CHSLD.»
Benoit Soucy se désole de ne pas avoir de statistiques officielles pour appuyer les dires de son association. D'ailleurs, il déplore que le gouvernement n'oblige pas la compilation annuelle du taux de carie, chiffres qu'il considère comme essentiels pour guider les actions des intervenants du milieu.
Or, se réjouit-il, le gouvernement fédéral mène actuellement une enquête sur la santé des Canadiens et elle inclut la santé dentaire des résidants des CHSLD. Les résultats seront connus dans deux ans. Il jure qu'ils refléteront ce qu'il dénonce maintenant.
«Des programmes d'hygiène dentaire existent pour les jeunes»
Le réseau de la santé aimerait pouvoir offrir plus de soins dentaires aux aînés en CHSLD.
Alain-Philippe Lemieux, directeur des services professionnels au CSSS de la Vieille Capitale, appuie l'idée d'une politique nationale de soins dentaires pour les personnes âgées vivant en CHSLD. «Des programmes d'hygiène dentaire existent pour les jeunes, affirme-t-il. On ne retrouve pas cela pour les aînés dans l'offre de services de soins prévue par le ministère de la Santé du Québec.»
Il reconnaît que l'hygiène dentaire est laissée à la discrétion des bénéficiaires. «Certains résidants le font, d'autres pas. Nous leur rappelons l'importance de se brosser les dents. Par contre, nous ne le faisons pas à leur place.» Rappelons que la santé dentaire en CHSLD ne constitue pas un service assuré par le MSSS.
Le CSSS Québec-Nord se dit également en faveur d'une telle politique. André Roy, directeur des services médicaux, croit que le gouvernement devrait penser à la gratuité pour les retraités qui, admet-il, gardent leurs dents plus longtemps qu'avant. «Si on rendait ces services accessibles pour les bénéficiaires, ils auraient une meilleure santé buccodentaire.» Toutefois, cela se traduirait par une inévitable hausse des effectifs.
«Je ne crois pas que les bénéficiaires soient soumis à une extraction de dents un an après leur admission», déclare M. Roy. Il faut dire que son centre possède un service de dentisterie qui dessert la clientèle en perte d'autonomie, mis à part le secteur de Charlesbourg qui n'a pas encore droit à ce privilège.
Aucun examen dentaire n'est effectué annuellement à son centre. «Les équipes soignantes se chargent du dépistage», explique-t-il. Ainsi, des infirmières auxiliaires retirent le tartre aussi bien qu'elles ajustent les prothèses.
À l'Agence de santé de la Capitale-Nationale, le porte-parole Pierre Lafleur assure que tous les efforts sont déployés pour que les aînés gardent leurs dents naturelles. Il conteste cependant le constat fait par l'ADC. Selon lui, au moins la moitié des personnes qui entrent en CHSLD présentent des problèmes de santé dentaire.
En revanche, il reconnaît que le défi des dix prochaines années sera effectivement celui des soins dentaires. «Nous accueillerons une génération qui a démontré plus d'intérêt pour la santé dentaire que la précédente», dit-il.
M. Lafleur indique que la Direction de la santé publique de la région de Québec oeuvre à développer un programme de formation sur l'hygiène dentaire pour les préposés aux bénéficiaires, afin de leur montrer notamment comment brosser les dents ou passer la soie dentaire aux personnes en perte d'autonomie. «Elle travaille aussi à développer un programme en dentisterie gériatrique», mentionne-t-il.
http://www2.canoe.com/infos/quebeccanada/archives/2006/12/20061230-082500.html
Libellés :
chsld,
dent,
soins de santé
S'abonner à :
Messages (Atom)